Programme : Fillon et Macron à l’assaut du principe de précaution

Toujours avec le haut sens de la démocratie, et l’indifférence à la protection des populations que nous leur connaissons en matière de santé publique, le principe de précaution pourtant inscrit dans notre constitution est remis en cause particulièrement par les deux candidats de l’Europe, de l’oligarchie et du « jamais assez » des multinationales..

Il y a bientôt vingt ans, le Conseil d’État s’appuyait sur le principe de précaution pour empêcher la culture de maïs transgénique en France. Depuis, le principe de précaution est invoqué pour tenter de freiner la banalisation de produits toxiques, des pesticides aux perturbateurs endocriniens, en passant par les nanoparticules. Ce principe est désormais la cible de François Fillon. De son côté, Emmanuel Macron affirme vouloir concilier le principe de précaution avec un « principe d’innovation », s’alignant ainsi sur les exigences de l’industrie chimique, pétrolière ou du tabac et de leurs lobbies. Une manière de neutraliser cet acquis essentiel pour l’environnement et la santé, au profit du libre-marché.

A chaque élection présidentielle, le principe de précaution est remis en débat. « Tous les candidats en parlent, soit pour dire n’importe quoi, soit pour l’attaquer », s’agace Arnaud Gossement, avocat environnementaliste et membre du think tank La Fabrique écologique. François Fillon, dans son programme, annonce vouloir « supprimer de notre Constitution un principe de précaution dévoyé et arbitraire ». Le principe de précaution avait pourtant intégré la Constitution en 2005, par Jacques Chirac alors que la droite était majoritaire au Parlement. « Il nous faut emprunter les voies de l’innovation et du progrès scientifique, ne pas renoncer aux projets d’avenir au nom du principe de précaution, qui sert aujourd’hui de prétexte à l’inaction », ajoute le candidat de la droite et du centre à la présidentielle [1].

« Le présenter ainsi, c’est ne pas avoir compris le principe de précaution qui se révèle être au contraire un principe d’action, réagit Arnaud Gossement. Lorsque l’on est en situation d’incertitude, le principe de précaution encourage la recherche scientifique pour progresser dans la connaissance des risques. » Des OGM aux pesticides, en passant par les perturbateurs endocriniens, les nanoparticules ou les ondes électromagnétiques, si le principe de précaution réfrène l’activisme industriel en matière de nouvelles molécules et produits potentiellement toxiques, c’est au nom de la santé des Français et des générations futures. Le produit d’une taxe sur les émetteurs radiofréquence a par exemple été affecté au financement de projets de recherches sur les risques pour la santé dans ce domaine, gérés depuis 2011 par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, souligne le ministère de l’Écologie [2].

Extrait ci-dessous du programme 2017 de François Fillon :

SUITE DE L’ARTICLE :

http://www.bastamag.net/De-Fillon-a-Macron-offensive-generale-contre-le-principe-de-precaution-aux

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