Méthode bouddhiste pour se dépolluer l’esprit

Résistance.. La clé est là. Résistance à cet horizon gris, bouché, pesant, d’une rentrée incertaine.. Résister à l’abattement, à la désespérance,  résister à cet « à quoi bon » qui nous immobilise et fait le jeu de ce qui nous écrase.

Écarter les nuages en laissant filtrer ne serait-ce qu’un petit rayon de soleil tous les jours. C’est peu me direz-vous. Non, c’est beaucoup. Ça prouve à l’esprit que, malgré les apparences, il est toujours là.

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Allons droit au but: pour les bouddhistes, le Temps n’existe pas, ou du moins pas comme on l’entend habituellement. Du coup, la rentrée non plus. Pas plus que la « dépression post-été » (facilement détectable chez les humanoïdes bronzés par un sourire crispé, du genre « Trop content de revenir bosser… Vraiment… »).

Malgré tout, en cette période difficile où le temps lui-même semble perplexe (je parle ici du temps-météo), nous allons faire comme si. Comme si le Temps existait. Comme s’il s’écoulait du passé vers le futur, comme si une journée avait 24 heures et une année 365 jours. Comme s’il y avait une rentrée après l’été. Et, pour passer ce cap en beauté – le nez en l’air et l’enthousiasme en bandoulière – nous vous proposons ici quelques conseils bouddhistes destinés – tout simplement – à survivre à cette rentrée !  Voici donc ci-dessous un petit mémo avec différentes méthodes, à pratiquer dans l’ordre ou dans le désordre…

Episode 1: s’émerveiller d’un tout petit rien

Pas facile. Pas simple du tout. Savourer l’instant présent quand de plage ensoleillée, on est passé à boulevard noir de monde. Vivre en mode carpe diem quand le bruissement doux du vent dans les pins s’est changé en rugissement automobile. Quand les nus-pieds ont cédé le pas aux escarpins. Pas facile, bien sûr! Mais l’être humain n’en est pas à un petit défi près, non? Pour un peuple capable d’envoyer des fusées sur la lune, apprendre à être heureux relève désormais du « dernier réglage avant décollage ».

Alors, concrètement, comment faire? La méthode, déjà enseignée au Ve siècle avant Jésus-Christ par Lord Bouddha lui même, est la suivante: prendre les choses comme elles viennent et… s’émerveiller d’un tout petit rien ! Un rayon de soleil sur la vitre du métro, un moineau sur la une branche d’un platane, le sourire d’une personne quand on lui tient la porte, le contact de nos pieds sur le sol ou la sensation indescriptible de nos muscles véloces pendant la marche. Bref, les occasions ne manquent pas pour ressentir cette joie paisible du quotidien et choisir, consciemment, de quelle lumière nos jours seront baignés: rouge colère ou petit rosé-pamplemousse.

Episode 2: apprendre à observer

Voici le corollaire du point précédent: pour voir le petit moineau sur la branche, vous allez devoir quitter le monde familier des pensées. Vous savez: ce dialogue intérieur permanent, cette machine à laver mentale à 10.000 tour-minutes. Qui analyse, commente, réfléchit, parle, râle, et chante même parfois… à l’intérieur.
Pour commencer à observer le monde et ses merveilles, il va être nécessaire de passer au « cycle laine » de la machine à laver: 10 tours-minute maximum. Et bénéficier ainsi de l’équation magique: quand on observe le monde, on pense moins à ses problèmes. En effet, malgré toute notre évolution, il est encore difficile de mener plusieurs tâches de concentration de concert.

Mais ce n’est pas tout: quand le monde commence à vous répondre (exemple 1: devant vous sur le sol, une splendide feuille d’automne éclairée d’un rayon de soleil, comme un tableau de maître flamand / exemple 2: au café du coin, un verre d’eau amené comme par miracle par un serveur aimable… ad lib.) Quand le monde, donc, commence à déployer ses merveilles, pour vous seul, c’est toute l’intériorité qui se voit transfigurée. Et vos pensées – celles du quotidien – prennent des reflets pastel.
Donc pour résumer: pour bien observer, ouvrez les yeux. Et les oreilles. Et la conscience du corps. Amis parisiens vous pouvez garder le nez bouché.

Episode 3: se créer un « gri-gri Bouddha »

Ou un doudou. Ou pour l’exprimer en termes plus scolastiques: mettre en place un rituel spirituel. Lequel aura pour but de vous rappeler régulièrement (quand la machine à laver passe en mode essorage) d’ouvrir les yeux et de contempler le monde qui vous entoure, dans sa simplicité.

Voici quelques exemples d’aide-mémoires spirituels facile à mettre en place: porter un mala (bracelet bouddhiste) autour du poignet, prendre de profondes et complètes respirations plusieurs fois par heure, manger en silence et, le calme retrouvé, laisser vos sens s’ouvrir à de nouvelles perceptions. A ce moment-là, votre monde devient une oeuvre d’art où la beauté vient nicher.

Il y a des êtres qui font d’un soleil une simple tache jaune, mais il y en a aussi qui font d’une simple tache jaune, un véritable soleil – Pablo Picasso

Méthode 4: apprendre à méditer

meditation

La méthode « tout-en-un » qui rassemble les points précédents. En vous initiant à la méditation zen (la seule que je connaisse), c’est une éducation à un nouveau regard qui commence: rien de moins qu’une nouvelle façon de vivre, chaque moment, et d’être en harmonie avec le monde. Tel qu’il est. Alors… Vive la rentrée, non?

Kankio Tannier – None bouddhiste Zen

POUR : http://www.huffingtonpost.fr/kankyo-tannier/methode-bouddhiste-pour-survivre-a-la-rentree_b_5698023.html?utm_hp_ref=france

 

 

 

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