Réflexion : Les conseils de vie de Pythagore (580 AV JC)

Peu connus les Vers Dorés des Pythagoriciens nous ont transmis des règles de vie pour nous amener, selon eux, à la condition de Dieux immortels.

Bien entendu ce texte est à remettre dans le contexte de la Grèce pré-socratique mais il est cependant plus que jamais d’actualité. La forme mise à part, nous y retrouvons le message de fond des innombrables canalisateurs psy et développeurs personnels qui  publient sur internet en ce moment.

Ces règles établies il y a 3400 ans nous montrent deux choses :

D’une part que l’humanité était bien la même à l’époque pythagoricienne et qu’elle tombe et retombe sans fin dans les mêmes ornières,

D’autre part que la sagesse n’est pas l’apanage de l’ancienneté et que nous avons (avions) depuis des millénaires tous les éléments  à notre disposition aux travers des textes sacrés et des textes philosophiques de tous horizons pour vraiment évoluer. Tous disent plus ou moins la même chose depuis des siècles. Pourtant, l’humanité, enfoncée dans la matière n’a pas choisi d’appliquer ces conseils.

Nous le réalisons à présent : La science et la technologie dont nous sommes si fiers et dont nous nous honorons en tant que civilisation prétendument avancée nous entraîne sur une pente mortelle sans une évolution parallèle de la sagesse et la pratique d’un mot devenu obsolète :  la vertu.

Peut-être sommes-nous arrivés au moment charnière où le choix va s’imposer de force…

Galadriel 

VERS DORES DES PYTHAGORICIENS

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NB: (J’ai supprimé les trois lignes de la  « Préparation » trop connotée par l’époque de mon point de vue)

Purification

Sois bon fils, frère juste, époux tendre et bon père.

Choisis pour ton ami, l’ami de la vertu ;
Cède à ses doux conseils, instruis-toi par sa vie,
Et pour un tort léger ne le quitte jamais :
Si tu le peux du moins : car une loi sévère
Attache la Puissance à la Nécessité.
Il t’est donné pourtant de combattre et de vaincre
Tes folles passions : Apprends à les dompter.
Sois sobre, actif et chaste; évite la colère.
En public, en secret ne te permets jamais
Rien de mal : et surtout respecte toi toi-même.

Ne parle et n’agis point sans avoir réfléchi.
Sois juste. Souviens toi qu’un pouvoir invincible
Ordonne de mourir : Que les biens, les honneurs et les biens
Facilement acquis, sont faciles à perdre.
Et quant aux maux qu’entraîne avec le Destin,
Juge-les pour ce qu’ils sont ; supporte-les et tache,
Autant que tu pourras, d’en adoucir les traits;
Les Dieux, aux plus cruels, n’ont pas livré les sages.

Comme la Vérité, l’Erreur a ses amants :
Le philosophe approuve, ou blâme avec prudence ;
Et si l’erreur triomphe, il s’éloigne; il attend.
Écoute et grave bien en ton cœur mes paroles :
Ferme l’œil et l’oreille à la prévention ;
Crains l’exemple d’autrui ; Pense d’après toi-même :
Consulte, délibère, et choisis librement.
Laisse les fous agir et sans but et sans cause.
Tu dois dans le présent, contempler l’avenir.

Ce que tu ne sais pas, ne prétends point le faire.
Instruis-toi : tout s’accorde à la constance, au temps.
Veille sur la santé : Dispense avec mesure,
Au corps des aliments, à l’esprit le repos.
Trop ou trop peu de soins sont à fuir car l’envie
A l’un et l’autre excès s’attache également.
Le luxe et l’avarice ont des suites semblables.
Il faut choisir en tout, un milieu juste et bon.

 

Perfection

Que jamais le sommeil ne ferme ta paupière,
Sans t’être demandé : Qu’ai-je omis ? Qu’ai-je fait?
Si c’est mal : abstiens-toi et si c’est bien : persévère.
Médite mes conseils, aime-les et suis-les tous :
Aux divines vertus ils sauront te conduire.
J’en jure par celui qui grava dans nos coeurs,
La Tétrade sacrée, immense et pur symbole,
Source de la Nature, et modèles des Dieux.
Mais qu’avant tout, ton âme à son devoir fidèle,
Invoque avec ferveur¨ces Dieux, dont les secours
Peuvent seuls achever tes oeuvres commencées.
Instruit par eux, alors rien ne t’abusera :
Des êtres différents tu sonderas l’essence ;
Tu connaîtras le Tout, le principe et la fin.
Tu sauras, si le Ciel le veut, que la Nature,
Semblable en toute chose, est la même en tout lieu:
En sorte qu’éclairé sur tes droits véritables,
Ton cœur de vains désirs ne se repaîtra plus.
Tu verras que les maux qui dévorent les hommes,
Sont les fruits de leurs chois et que ces malheureux
Cherchent loin d’eux les biens dont il portent la source.
Peu savent être heureux : jouets des passions,
Tour à tour ballotés par des vagues contraires,
Sur une mer sans rive, ils roulent, aveuglés,
Sans pouvoir résister ni céder à l’orage.

Dieu ! Vous les sauveriez en décillant leurs yeux…
Mais non : c’est aux humains, dont la race est divine,
A discerner l’Erreur, à voir la Vérité. La nature les sert. Toi qui l’a pénétrée,
Homme sage, homme heureux, respire dans le port.
Mais observe mes lois, en t’abstenant des choses
Que ton âme doit craindre, en les distinguant bien,
En laissant sur le corps régner l’intelligence
Afin que t’élevant dans l’Ether radieux,
Aux sein des Immortels, tu sois un Dieu toi-même.

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SOURCE DE L’IMAGE MISE EN AVANT :

(Pythagore, dans sa grande sagesse,était végétarien : voir l’article ci-dessous)

http://www.tribunal-animal.com/consciences/passees/pythagore/

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