Russie : Le vent de l’apaisement serait il entrain de souffler sur l’UE ?

Important : L’élection de Donald Trump et son projet de politique étrangère concernant une normalisation des relations américano-russes et le bridage de l’OTAN modifierait-elle les prises de positions de l’UE ?

C’est ce que pourrait laisser penser les déclarations récentes de JC Junker  vis à vis de la Russie. L’élection de Trump n’est sans doute pas seule en cause, ce n’est que l’aspect le plus apparent. Il ne faut pas oublier que les sanctions vis à vis de la Russie coûtent cher à l’U.E. et que les résultats des élections dans les états membres amènent sur la scène de 2017 des dirigeants (ou potentiellement tels) qui militent pour une détente avec Moscou : C’est le cas notamment en France avec François Fillon, M Le Pen,  JL Mélenchon. Cela pourrait être le cas avec une défaite de Matteo Renzi en Italie.  La militarisation provocante des pays frontaliers de la Russie initiée par l’OTAN inquiète également certains membres de l’UE.

Bref, quelque chose  semble changer dans le sens de  relations plus apaisées avec la Russie et c’est une bonne nouvelle.

« Le président Obama sortant a fait une grosse erreur en qualifiant la Russie de « puissance régionale »,

L’Europe doit plutôt traiter la Russie comme «une grande entité et une nation fière et il y a beaucoup à apprendre.L’UE occupe 5,5 millions de kilomètres carrés, la Russie en compte 17,5 millions. La Russie doit être traitée comme une grande entité, en tant que nation fière « ,

a déclaré Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, l’organe exécutif de l’UE, à Euronews samedi.Il a admis que l’UE est actuellement  » très ignorante de la Russie  » et que «nous avons beaucoup à apprendre ».

D’un ton mesuré, il a souligné que l’UE n’est pas dépendante de la politique étrangère américaine. Washington

« fera ce qu’il veut faire et les Européens auront leurs propres intérêts sur leur propre territoire à gérer »,

a-t-il dit, se référant à l’état actuel du dialogue bilatéral entre Bruxelles et Moscou.

Il a  en insisté cependant sur le fait qu’il n’y a « aucun argument pour les sanctions contre la Russie soient levée immédiatement « , Juncker a déclaré encore qu’il aimerait « parvenir à un accord avec Moscou,en gardant à l’esprit que sans la Russie, il n’y a pas d’architecture de sécurité en Europe ».

Les propos de Juncker suivent les récentes propositions conciliatrices de 15 pays européens, menés par l’Allemagne, qui a promis de relancer le dialogue avec la Russie pour empêcher une possible course aux armements en Europe.

Vendredi, le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a déclaré au quotidien Die Welt: « La sécurité de l’Europe est en danger. Aussi difficiles que soient actuellement les liens avec la Russie, nous avons besoin de plus de dialogue, pas moins.  »

SOURCE : Russia Insider (anglais)

Traduction Galadriel pour les brindherbes

 

 

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