Regard sur D. Trump : « Relax, folks ! » Oui, et si on se détendait ?

Impossible d’y échapper : On ne parle que de D. Trump partout, dans les médias MS comme sur la toile. Le temps est suspendu, la terre semble s’être arrêté de tourner ! Et on trouve de tout, dans tous les sens. Du tsunami de fiel dans la pressetituée mondialiste outrée par le magnifique doigt d’honneur que lui a fait le peuple américain, jusqu’au soutien aveugle sur le net qui présente le Donald comme le messie.

La vérité sera sans doute entre les deux si il arrive à tenir ses promesses avec le soutien de cette Amérique profonde et ses représentants qui ont dit non à cette oligarchie avide et pleine de morgue qui les a mis sur la paille. La bataille sera probablement difficile. Tout reste donc incertain comme l’écrit l’ancien secrétaire adjoint au trésor Paul Craigh Roberts dans l’article ci-dessous (1).

Je vous redonne les chiffres :  43 millions d’américains ont recours à des bons alimentaires, 12 millions sont dans la rue, certains pour survivre accumulent deux, voire trois boulots et ceux-là n’entrent pas dans les statistiques même si leur vie est un enfer. Il faut aussi imaginer les conséquences familiales d’un tel rythme, son effet sur l’éducation des enfants et sur la santé.

Depuis une dizaine d’années, il y a une hausse exponentielle du taux de mortalité parmi les hommes de 45 à 54 ans, blancs et non qualifiés. Les raisons ? Drogue, suicide, maladies cardiovasculaires liées à la malbouffe et au tabac. Cette augmentation est propre aux États-Unis, et… à l’Angleterre (Reporterre)

Oui, vous lisez bien : en 2016, une « hausse de la mortalité exponentielle » pour une certaine catégorie de population dans le plus puissant pays développé du monde et ce, après 8 années de gouvernement du parti démocrate.  Et les grotesques caniches de mentir et de cacher cette lèpre (et d’autres) tout au long de la campagne… Un républicain n’aurait peut-être pas fait mieux, mais leur honneur de journalistes et de grands experts eut été de faire un bilan honnête et de ne pas « bourrer le mou » des populations en leur présentant le parti de Clinton comme le sauveur de la civilisation. Ce sale boulot porte ses fruits : 70% des français sont inquiets :

De quoi les Français ont-ils si peur ? Le tableau est noir. Selon eux, l’élection de Donald Trump pourrait menacer la paix dans le monde pour 70% d’entre eux, déprimer l’économie mondiale (69%) et même l’économie nationale (58%). Pour 65% d’entre eux, les relations entre la France et les Etats-Unis risquent de se refroidir sérieusement quand Trump s’installera à la Maison blanche (sondage IPSOS d’aujourd’hui)

Donald Trump, lui,  s’est intéressé à ces gens et il a fait de ce bilan le centre de sa campagne comme il l’a redit hier aux journaliste au cours de sa visite au Congrès  (2)

Pour cela il est méprisé par les médias élitistes prétentieux de l’occident qui l’ont enfermé à jamais dans la catégorie poubelle du populisme. Et tous les moutons intellos-nantis-soit- disant progressistes de bêler à l’unisson : populiste ! populiste !

L’impression que j’en ai est que ce monsieur aime profondément son pays, au travers du prisme qui est le sien  qui, certes,  n’est pas forcément le nôtre. 

Il est sexiste ! Ah oui ? Parce que chez nous, personne ne l’est ?? Avez-vous écouté les propos des manifestants pour tous ? Et notre Assemblée Nationale qui autorise à siéger les agresseurs sexuels ? Faites une recherche sur le net, c’est édifiant !

Il est raciste ? Et bien oui, comme un pays qui s’est construit avec le racisme : Génocide des natifs amérindiens et esclavage des noirs. Qu’on le veuille ou non, ça laisse des traces profondes dans l’inconscient collectif même si l’on s’en défend, comme notre politique coloniale a laissé des traces dans notre façon de considérer les africains  du nord et du sud… De même, la période nazie pas si lointaine que nos sociétés européennes ont eu à vivre a manifestement laissé  aussi quelques traces nauséabondes.

Balayons notre seuil avant que de condamner l’autre, et surtout, laissons tomber l’émotionnel.

Aucun de nous ne connait personnellement D. Trump, je suppose. Souvenez-vous du nombre de fois dans votre vie vous avez dû affronter un jugement absurde, une déformation de vos propos ou de vos intentions, une interprétation biaisée de tel ou tel acte même de la part de personnes proches.  Comment pouvons-nous alors juger avec tant d’assurance un homme qui n’a pas commencé à agir, et dont on nous tronque et interprète la moindre des paroles ?

D. Trump sort de l’image de l’élite à laquelle nous sommes habitués, bien lisse, bien éduquée, bien propre sur elle et dans ses propos, mais en réalité, fourbe malhonnête et méprisante. Oui, il a l’air d’un gros beauf.  Mais ne vous fiez pas à ce que l’on vous donne à voir et réfléchissez : Ce gros beauf de base vient de gagner une élection contre une machine médiatique quasiment planétaire des moyens financiers exceptionnels ainsi que contre une partie de son propre camp.  Ça interroge tout de même sur le soit-disant niveau intellectuel ras des pâquerettes qu’on lui prête..

Je vous propose de lui laisser sa chance. Et là, je change de niveau de regard. Si nous voulons de tout notre cœur que les tensions planétaires se normalisent et s’apaisent,  ne bombardons pas cet homme de pensées négatives, ne projetons pas le pire.  En faisant ainsi nous opérons dans le sens inverse de ce que nous désirons. Souhaitons lui bonne chance au contraire, souhaitons lui de tenir ses promesses, de s’entourer de personnes fiables et honnêtes, et d’œuvrer pour la paix comme il l’a promis. D’une part nous bénéficierons nous mêmes en premier de cette positivité, d’autre part  nous refuserons de nous joindre au concert des noires pensées de l’oligarchie qui une fois de plus manipule nos émotions en excitant notre rejet. Au travers de Donald Trump elle nous fait peur et nous donne à voir un des reflets de nous-mêmes que nous enterrons parce que nous ne l’acceptons pas. Pourtant, l’on ne peut réagir émotionnellement qu’à quelque chose qui fait partie de ce qui nous constitue. Ainsi est faite la psyché humaine. Pensez-y :  « ça calme », comme disent les djeun’s et ça sert dans la vie à être tolérant.

Relax, folks !*

Galadriel

(*Détendez vous les gars, les amis, les gens, une expression utilisée par D. Trump et faussement entendue comme relax « fox » qui n’a pas de sens à mon avis dans le contexte à moins que ce soit une expression argotique que j’ignore)

(1) La classe ouvrière a gagné les élections

(2) Santé, immigration, emploi : les priorités de Donald Trump au Congrès

Enfin, si vous  tentez de comprendre ce monde dans lequel nous vivons je vous conseille très vivement d’écouter cette passionnante conférence d’ Emmanuel Todd publiée sur le site Les Crises hier. C’est long, mais ça vaut le coup. (si vous voulez aller plus vite, vous pouvez commencer à la 41ème minute)

Crise de la société américaine, crise de la globalisation ?




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