Taux négatifs : Attendez-vous à ce que « le remède finisse par tuer le malade »

Avec les taux négatifs, nous sommes dans un piège, un piège inédit dans toute l’histoire des flux monétaires humains.

Je vous fais suivre cet article car il est tellement limpide qu’une ignare de mon genre à tout compris !

Il fait partie de sa série « préparez-vous, ça va valser ». La plupart du temps, on ne comprend pas tout à fait pourquoi il faut s’inquiéter et l’on se dit que les choses vont bien finir par trouver une issue, un replâtrage qui va repousser le problème un peu plus loin.

C’est en effet à peu près comme ça que l’économie tient depuis que l’alerte à sonné, en 2008. Malheureusement aucune vision autre que le profit à court terme qui est la loi du marché n’a présidé aux grandes décisions économiques d’État. Résultat, aucune réforme intelligente n’a été envisagée ni surtout exécutée et nous nous retrouvons dans une situation pire encore. Et vu qu’avant les populations, ce sont le banques qu’il faut à tout prix sauver, je vous laisse imaginer ce que nous allons déguster. 

Reportez-vous au sauvetage des banques grecques et le prix douloureux que la population paye encore…

Les choses commencent à se clarifier.  Les issues arrivent à une impasse,  et voici pourquoi:

« Les taux au plus bas depuis… 6 000 ans. Ne croyez pas que ça va bien se passer pour vous !!

En fait, pour tout vous dire, je ne sais pas avec certitude à qui l’on doit le premier prêt à intérêt ni exactement quand cette première opération eut lieu dans l’histoire humaine. Ce qui est certain c’est que le prix de l’argent a toujours été en nominal positif. Toujours.

On peut donc dire que les taux sont au plus bas depuis 6 000 ans, date indicative de l’apparition de l’écriture…

Vous pouvez donc en déduire que nous expérimentons de nouvelles idées économiques et que nous les mettons en application, mais pourquoi ?

Sauver les banques… avec des taux à zéro

Au début de la crise, il fallait sauver les banques et le système bancaire. Souvenez-vous, nous étions en 2008, il y a presque 10 ans. Tout le monde était surendetté, à commencer par les ménages américains insolvables qui peinaient à rembourser leurs crédits immobiliers, les États qui empruntaient aussi pour financer leur dette, ou encore les entreprises.

Alors pour faire face à cette crise d’endettement, les banques centrales ont commencé à baisser les taux, encore et encore. Au début, pour sauver les banque.

Puis ruiner les banques… avec des taux à zéro…

Sauf que, au bout de quelques années, tout le monde s’est habitué d’abord aux taux bas, puis aux taux zéro, et maintenant aux taux négatifs… Tout cela, vous l’aurez compris, est économiquement absurde puisque l’on ne peut pas être payé pour emprunter.

On pourrait croire que l’on peut jouer impunément avec l’argent, la monnaie et les taux, mais à un moment, les effets pervers finissent toujours par vous rattraper. Cela commence d’ailleurs à être le cas puisque, paradoxalement, à vouloir sauver les banques avec des taux à zéro, on va les ruiner avec des taux négatifs car les banques ne peuvent plus gagner d’argent.

Quand l’argent ne rapporte rien, alors l’activité de « transformation » des banques, dont le métier est censé être de transformer des dépôts en crédits et de gagner sur la différence, devient un modèle économique obsolète.

Avec des taux négatifs, les banques ne sont plus… rentables !

Et les compagnies d’assurance vie ne sont plus… rentables !

Et les placements obligataires, de façon générale, ne sont plus rentables.

On ruine les banques, on ruine le système financier, on ruine également les épargnants, les seniors et tous les futurs retraités qui souhaiteraient pouvoir « capitaliser »…

Et si on montait les taux alors ?

Voilà une idée qu’elle est bonne ! D’ailleurs, c’est celle de la FED qui nous en parle depuis… 4 ans maintenant !! Sauf qu’elle n’y arrive pas parce que si les taux montent, alors tous les drogués à l’argent négatif, qui sont encore plus endettés qu’il y a 10 ans, à savoir les États et les banques,… font directement faillite.

Alors nous arrivons tranquillement à la fin de la partie où le remède va fatalement finir par tuer le malade. Nous avons acheté du temps et nous n’en avons rien fait.

Je vous le dis et vous le redis… il n’y a plus aucune solution indolore pour s’en sortir. La fin qui se profile sera très douloureuse pour chacune et chacun de vous.

Il est déjà trop tard. Préparez-vous !

Charles SANNAT

http://www.insolentiae.com/les-taux-au-plus-bas-depuis-6-000-ans-ne-croyez-pas-que-ca-va-bien-se-passer-pour-vous-ledito-de-charles-sannat/
 

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