OSDH – Observatoire Syrien des Droits de l’Homme : Quelles références ??

Comme vous l’entendez sur les ondes, l’OSDH est LA grande référence brandie par les médias jusqu’aux US et les hommes politiques pour vous répéter à quel point Assad est un monstre pervers haï de son peuple et la Russie son alliée, une puissance amorale qui bombarde les hôpitaux (ce que n’ont jamais fait ni les Américains en Afghanistan, ni Israël à Gaza, ni les Ukrainiens dans le Dombas ?… Mais eux , c’est pas pareil, ce sont des « dommages collatéraux » Vous l’avez sûrement noté,  c’est le nouveau nom des victimes civiles en langue Big Brother…)

Mais au fait,  OSDH, c’est qui ? 

En gros : Une entité auto-proclamée, opposée à Assad et  surgie du chaos.

Ça pose quelques questions très rationnelles quant à la légitimité et à l’objectivité de ses déclarations, non ?  

 

Pour les détails :

OSDH : quatre lettres pour quatre mensonges en quatre mots

OSDH : Observatoire Syrien des Droits de l’Homme. Gros robinet par lequel s’écoule le fiel toxique de la propagande de base anti-Assad, l’OSDH est devenu, au fil des événements en Syrie, l’unique source des médias occidentaux pour compter les morts et les manifestants.

L’OSDH prétend disposer d’un solide réseau de militants en Syrie lui fournissant des informations, ensuite transmises aux canaux habituels des agences de presse, AFPReuters et AP, qui répercutent les « infos » sur leurs fils d’actualités, tandis que de l’autre côté du tuyau, dans les rédactions, les journalistes reprennent en chœur les bobards qui leurs sont servis par barquette de douze pour le prix de dix. Aussi simple qu’efficace !

Grâce aux couleuvres de l’OSDH, on en arrive à des bilans en vies humaines qui ne veulent rien dire, mais qui se révèlent toujours bien utiles pour tromper les esprits.

En grattant le vernis, on se trouverait presque enclin à rire un bon coup, si l’enjeu n’était pas aussi tragique. Car en vitrine et en surface, derrière cet OSDH sorti du diable Vauvert, il n’y a qu’un petit entrepreneur sunnite syrien exilé depuis une grosse dizaine d’années à Coventry, près de Birmingham.

Quand Rami Abdel Rahmane n’officie pas dans la boutique de prêt-à-porter qu’il tient habituellement avec son épouse, il alimente via ses fameux « contacts sur place » la BBC, le New York TimesCNN et consorts en chiffres et données sur la Syrie que personne n’ira vérifier. Elle est pas belle, la vie ? L’OSDH, c’est un mec au téléphone pendant sa pause déjeuner ! Un mec qui a aussi ses entrées au Foreign Office où le chef de la diplomatie britannique, William Hague, l’a déjà reçu, au vu et au su de tous.

«  L’OSDH est un instrument de propagande favorable aux Frères musulmans  » : la charge vient de Fabrice Balanche, spécialiste incontesté de la Syrie, où il a vécu dix ans, et qui est aujourd’hui directeur du Groupe de recherches et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (Gremmo). Notre grosse tête du CNRS le pense sans détour, l’OSDH est sous perfusion financière des médias panarabes comme Al-Arabiya et Al-Jazira.

Et quand Balanche balance, on sent le tireur d’élite, c’est le cas de le dire : « Les pertes de l’armée syrienne sont gonflées pour faire croire à la débandade, alors qu’il n’en est rien. Lors du siège par l’armée de Haffé, l’observatoire a écrit que l’ALS s’en était retirée pour protéger les civils. Or, il n’y avait déjà plus de civils. Les chrétiens avaient quitté les lieux depuis 2011, les sunnites et les alaouites avaient suivi  ».

C’est à saluer, le décryptage de Balanche sur la question de l’OSDH a été sollicité par le journal La Croix, qui dans le papier d’Agnès Rotivel publié le 25 juin dernier, se donne un peu un air d’avant-garde, puisqu’à ce jour, la quasi-totalité de nos médias, en génuflexion reconnaissante à l’Empire, ont donc opté pour le roulage consenti dans la farine.

Mais la brèche ouverte par La Croix risque d’être vite colmatée par le boulanger de Coventry qui, à n’en pas douter, va continuer de polluer les esprits pour mieux les préparer à l’étape suivante, celle où l’OSDH comptera les morts hors Syrie…

 Nico Ramirez

 

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