CHOC : LA BIO PIRATÉE – (Kokopelli)

On ne s’étonnera plus, après un article pareil qui démonte, références à l’appui, la face caché du bio que Kokopelli soit visé par les instances du pouvoir… Quand on touche au système…

Cela sous-entend-il que les produits que nous achetons sous le label « bio » ne le sont pas ? Ce n’est pas ce que j’ai compris de l’article. Il s’agit ici du tricotage financier, j’allais dire « fricotage »…

En réalité, et tous les cultivateurs et éleveurs bio vous le diront, les cahiers des charges sont sévères, (en tout cas pour les petits producteurs..)  Que ce soit un peu plus élastique au niveau de la production industrielle est imaginable mais il y a (pour combien de temps ?)  des associations et des laboratoires indépendants qui analysent et surveillent régulièrement les produits bénéficiant du label « bio ».

Heureusement, on peut encore en publier les résultats. Lorsque le TTIP/TAFTA aura été conclu, ce sera peut-être une autre affaire. Il y aura atteinte au libre commerce…

Toujours la même solution face à  cette hydre moderne qu’est l’industrie agro-alimentaire :

Autant que faire se peut cultiver soi-même, choisir le local plutôt que l’industriel, manger peut-être moins varié mais plus sain, privilégier une cuisine économique « faite main ». Ce n’est pas évident pour tout ceux qui travaillent, mais c’est maintenant le prix à payer pour une meilleure santé.

C’est un article choc. Rien, aucun domaine ne semble à l’abri de l’avidité du système qui s’insinue partout comme une peste noire en se cachant derrière des illusions que notre naïveté à du mal à déceler. C’est proprement diabolique. Merci à tous les guetteurs.

A METTRE EN FAVORIS :

Les colibris proposent une carte interactive de leur membres  vous pourrez y trouver l’adresse d’Amap ou de producteurs près de chez vous :

http://www.colibris-lemouvement.org/ensemble/acteurs-et-projets-pres-de-chez-soi

La Bio Piratée

 

Le Troupeau aveugle de John Brunner (publié en 1972) est le chef d’oeuvre de l’écologie-fiction. C’était pour l’époque un ouvrage d’un pessimisme terrifiant, le plus dramatique de tout ce genre littéraire quant à ses descriptions poignantes de la pollution et de la destruction de l’environnement.

1972 est également l’année de publication de “L’Angoisse de l’an 2000” de Roger Heim, et de la création de la revue “la Gueule Ouverte”, “le Journal qui annonce la fin du monde”.

Le titre anglais du “Troupeau Aveugle”, “The Sheep look up”, est emprunté au vers 125 du poème Lycidas de John Milton:

«Les brebis affamées lèvent la tête (et ne sont point nourries)».

Dans ce roman d’écologie-fiction, l’humanité se meurt soit de faim, soit de cancers provoqués par la pollution alimentaire et environnementale. John Brunner n’a pas vu venir, il est vrai, la pollution nucléaire généralisée et les délires des chimères génétiques: les cerises empoisonnées sur le gâteau toxique, excusons-le du peu. Ce qu’il a très bien vu venir dans “Le Troupeau aveugle”, par contre, c’est le rachat de la bio, le piratage de la bio, le frelatage de la bio…

Quarante années plus tard, le troupeau aveugle, en quête de mieux-être et de nutrition digne de ce nom, se précipite dans les super-marchés “bios” sans se douter le moins du monde de l’identité de ceux qui tirent une grande partie des ficelles.

Dans mon essai “Les tambours de Gaïa se sont réveillés”, en novembre 2013, j’ai assurément lancé un gros pavé dans la mare en écrivant :

«En Europe et en Amérique du nord, la plus grande partie des distributeurs d’aliments “biologiques” ont été rachetés par les grands cartels de l’agro-alimentaire: Nestlé, Cargill, Coca-Cola, etc.

En France, par exemple, Lima et Danival ont été rachetés par Hain Celestial, aux USA, derrière lequel se cache l’argent de Monsanto, Walmart, Philipp Moris, City Group et Martin Lockeed.

En France encore, acheter les produits bios de Bonneterre, de Bjorg, d’Evernat, d’Allos, de Tartex, d’Alter Eco… c’est participer à la prospérité du Hollandais Royal Wessanen, l’un des grands groupes Européens de l’agro-alimentaire.

En France encore, 95 % des légumes bios commercialisés sont produits à partir de semences de variétés hybrides F1; ce qui signifie que le consommateur bio, par exemple, a une “chance” sur deux d’acheter un melon bio “Monsanto/Bayer/Syngenta” puisque ces trois groupes de la chimie possèdent la moitié des 250 variétés de melons inscrites dans le catalogue national du GNIS; ce qui signifie que de très nombreux maraîchers bios sont complices de la destruction de la biodiversité alimentaire.

En France encore, l’association Kokopelli est “certifiée” bio par Qualité France, qui a été racheté par Bureau Véritas, l’un des leaders mondiaux du contrôle industriel.

Dans le Tiers-Monde, l’IFOAM (la fédération internationale de l’agriculture biologique) rabat du petit paysan pauvre pour produire du bio, et encore plus de bio, au service de l’export vers les pays riches, au service de l’industrie bio, et donc au service de l’industrie tout court. Ad nauseam.»

Depuis lors, certains militants me pressent de publier mes sources.

Aujourd’hui, j’ose donc mettre en ligne une partie du dossier que j’ai commencé à rédiger sur le sujet de la bio piratée. Avec beaucoup de réticences, cependant, tellement tout cela est archi-déprimant. Il est possible, un jour étoilé, que je continue de rédiger les résultats de cette enquête que nous avons lancée. Pour l’instant, cependant, je consacre toutes mes énergies à la restructuration constructive et fertile de Kokopelli dans les Pyrénées de l’Ariège et c’est un grand plaisir.

J’invite donc tous les militants très intéressés par ce sujet attristant – celui de la récupération d’une grande partie de la bio – à poursuivre eux-mêmes cette enquête. Il suffit de très peu de chose: savoir parler anglais et suivre la piste de l’argent.

En novembre 2012, lorsque l’Etat de Californie présenta au vote populaire la Proposition 37 destinée à rendre obligatoire l’étiquetage des OGMs, ce fut une levée de boucliers de la part de l’agro-chimie qui finança une campagne de rejet de cette proposition: Monsanto (7 millions de dollars), Dupont de Nemours (5 millions de dollars), BASF (2 millions de dollars), Bayer (2 millions de dollars), Dow (2 millions de dollars), Pepsico (1,7 million de dollars), Nestlé (1,2 million de dollars), Coca-Cola (1,1 million de dollars), Syngenta (1 million de dollars), General Mills (1 million de dollars), Del Monte, Kellog, Kraft, Heinz, Mars, Cargill, etc, etc. (1).

C’est alors que les consommateurs bios furent effarés d’apprendre qu’une centaine de compagnies proposant des aliments bios étaient en fait dans l’escarcelle du Cartel de l’agro-alimentaire ou du Cartel de l’agro-chimie et commencèrent à désélectionner ces compagnies de leur panier. Il existe même, aux USA, une application téléchargeable pour téléphones mobiles permettant de connaître l’identité de ces compagnies afin de les boycotter. (2)

DÉMONSTRATION ET SOURCES DE L’ARTICLE ICI :

http://kokopelli-semences.fr/quoi_de_neuf/bio_pirate

VIA : les moutons enragés

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