L’émission de la BBC sur la France : « Quelle catastrophe ! « 

Vous voulez savoir la meilleure ? Notre ministre des Finances avec sa tête de gendre idéal et de premier de la classe fait une déclaration dans ce documentaire anglais qui fait froid dans le dos : Il veut être la Margaret Tatcher française !!!  Pour vous rafraîchir la mémoire vous trouverez à la suite de l’article une analyse du tatchérisme…  Vous en déduirez alors ce qui nous attend avec ce gouvernement « socialiste ».  Pour le reste, et bien… c’est british avec toute la mauvaise foi qu’on leur connaît..

Nous sommes devant ce qu’on entendu les malheureux grecs de notre part lors du débarquement de la Troïka : « C’est de leur faute ».. Quand on crache en l’air….

«Quelle catastrophe !» :L’émission de la BBC sur la France dans laquelle Le Pen et Macron se lâchent

 

Alice Coffin et Jonathan Duron

L’Angleterre a peur de la France qui a peur. En gros. BBC 2 a consacré ce week-end un documentaire à la France intitulée, en toute sobriété, « Quelle Catastrophe ». Robert Peston, spécialiste économie de la BBC, y parcourt l’Hexagone, et décrit un pays qui, pour résumer, vit au-dessus de ses moyens, dépense trop l’argent public, et est menacé par l’arrivée au pouvoir du Front national. La parole est d’ailleurs largement donnée à Marine Le Pen, interviewée plusieurs fois, et au maire Front national d’Hayange, Fabrice Engelmann.

On y entend aussi Emmanuel Macron, le ministre de l’Économie, dire qu’il aurait fallu une Margaret Thatcher à la France, et qu’il sera peut-être celle-là.

Robert Paeston donne aussi la parole, en contrepoint, à Gérard Filoche,  ex Inspecteur du Travail.

>>> Dans cette vidéo, des extraits du documentaire en VOSTFR

http://www.20minutes.fr/television/1565987-20150319-video-catastrophe-emission-bbc-france-laquelle-pen-macron-lachent

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«La crise que nous subissons a ses racines dans le thatchérisme»

 

L’économiste Denis Clerc, fondateur de la revue «Alternatives économiques», revient pour Libération sur les années Thatcher.

«There is no alternative» aimait à répéter Margaret Thatcher. Au début  des années 80, la dame de fer impose son ordre libéral au Royaume-Uni. A la même époque, Denis Clerc fonde la revue «Alternatives économiques». Deux visions de l’économie que tout oppose. Pour Libération, Denis Clerc revient sur 11 ans d’économie selon Thatcher.

Quel bilan tirez-vous des années Thatcher ?

Je dirais que ça a été une réussite économique, mais une catastrophe sociale. Et cela va de pair finalement. Sous Thatcher, les riches sont devenus plus riches, les pauvres plus pauvres. Quand elle est arrivée, le taux de pauvreté atteignait 15 % au Royaume-Uni. Quand elle a quitté le pouvoir, il était de 20 %. C’est aussi la seule dirigeante au monde à avoir supprimé le salaire minimum. Mais en même temps, elle a réussi à sortir la pays de la profonde crise économique dans laquelle il était plongé.

Au prix d’une politique très dure, notamment vis-à-vis des syndicats.

Elle a brisé la toute-puissance des syndicats britanniques, en venant à bout de la grève des mineurs en particulier en 1984-1985. C’était sans doute nécessaire. En mettant toute les nuances possibles, il faut bien dire que les syndicats étaient devenus une force conservatrice plus que dynamique. Ils se reposaient sur un passé impérial que le Royaume-Uni ne pouvait plus assumer.

Margaret Thatcher a voulu rétablir les mécanismes du marché, réduire l’Etat social pour favoriser l’économie. Je le répète, cela a été une réussite. Mais aussi un véritable drame social. On oublie souvent de dire que dans les années 80, les Anglais venaient se faire soigner en France, tant le système de santé britannique était à bout de souffle. On peut dire que 30 à 50 % de la population du Royaume-uni a payé la note du thatchérisme.

Comment-a-t-elle réussi ce tour de force ?

Disons qu’elle est arrivée au bon moment. La pays était exsangue, avec une inflation délirante, 10 à 15 % certaines années. La Livre Sterling était en train de succomber. Une grande partie des dirigeants d’entreprise, des politologues, des économistes attendaient autre chose qu’un keynésianisme à bout de souffle.

Mais la grève de mineurs a duré six mois, et il n’était pas dit qu’elle sortirait gagnante de ce bras de fer. Elle a tenu bon, soutenue par une grande partie de la population, il ne faut pas l’oublier.

Que reste-il de Margaret Thatcher aujourd’hui ?

Beaucoup. Aujourd’hui, la finance est le premier employeur du Royaume-Uni, avec près de 10 % des emplois qui dépendent de ce secteur. C’est une conséquence directe des politiques mises en place par Mme Thatcher. On peut dire aussi qu’elle a inspiré Ronald Reagan aux Etats-Unis, même s’il était un peu plus pragmatique et moins idéologue. La  crise que nous subissons a ses racines dans le thatchérisme.

Et plus grave, cette crise qui a commencé comme une crise du crédit avant de devenir celle de la dette, aurait dû appeler des réformes de grande ampleur du secteur bancaire. Mais en instillant l’idée chez de nombreux dirigeants politiques et économiques que la toute puissance du marché était une règle qu’il ne fallait pas bousculer, Margaret Thatcher a nourri la résistance des banques à ces réformes.

Propos recueillis par Vincent Di Grande

http://www.liberation.fr/monde/2013/04/08/la-crise-que-nous-subissons-a-ses-racines-dans-le-thatcherisme_894640

 

 

 

 

 

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