BRESIL : Déstabilisation du pouvoir ? 1,5 millions de personnes dans les rue contre sa présidente.

Gardons en tête que le Brésil, c’est les BRICS,  (Brésil, Russie, Indes, Chine, Afrique du Sud) des accords de coopération qui font peur aux américains.L’article source est celui d’Huffington-Post, média atlantiste. Ne vous attendez donc pas à une analyse très fine du sujet. Il méritait tout de même notre attention… Deux petites phrases à noter : 

 » les cortèges, convoqués sur les réseaux sociaux, » (autrement dit (et comme d’habitude), un mouvement « citoyen ».. Mais qui tire les ficelles ??

« qui, bien qu’officiellement apolitiques, ont surtout mobilisé la droite. » 

A noter également que ce 1 millions  et demi de personnes comptabilisées à Brasilia, Rio, Sao Paulo, Belo Horizonte, ne représentent que 6,5 % de la population totale de ces villes qui, additionnées ensemble représentent quelques 23 millions de personnes….  Peut-on là encore parler d’un immense mouvement populaire si 93,5% de la population ne se déplace pas ?

Je ne sais pas vous, mais ça ressemble tellement ce qui s’est passé et se passe ailleurs chez tous les « ennemis » de l’Empire, que j’ai un gros doute, (même si en effet, la présidente Dilma Roussef n’a pas mené à leurs termes toutes les réformes promises et est très contestée avec un indice de statisfaction à 27%).

Ne nous faisons pas d’illusion. C’est la guerre.. Une guerre larvée pour le moment, mais une lutte à mort pour préserver la mainmise américaine sur l’économie mondiale et donc le pouvoir. 

© AFP
Brésil: un million de manifestants dans les rues de Sao Paulo contre Dilma Rousseff

Un million de Brésiliens manifestaient ce dimanche 15 mars à Sao Paulo pour réclamer la destitution de la présidente de gauche Dilma Rousseff, a indiqué la police militaire de la capitale économique du pays sur son compte twitter.

Les manifestations organisées dimanche dans tout le pays contre la présidente, réélue de justesse fin 2014, ont mobilisé près d’1,5 million de personnes selon les estimations ville par ville de la police militaire, soit une marée humaine comparable au pic atteint lors de la fronde sociale historique de juin 2013. Selon des estimations de la police militaire, les cortèges, convoqués sur les réseaux sociaux, ont notamment rassemblé 45.000 personnes dans la capitale Brasilia, 24.000 à Belo Horizonte (sud-est), 15.000 à Rio de Janeiro.

Une importante manifestation était sur le point de débuter à Sao Paulo (sud-est), capitale économique du géant d’Amérique latine et fief d’une opposition qui a mal digéré sa courte défaite à la présidentielle de l’automne dernier, au terme d’une campagne rugueuse. Des marches de moindre ampleur ont été enregistrés dans le nord et le nord-est, à Salvador de Bahia, Recife ou Belem, villes traditionnellement acquises au Parti des travailleurs (PT) au pouvoir.

« Intervention militaire maintenant »

Vêtus de jaune, vert ou bleu, les couleurs du drapeau brésilien, de nombreux manifestants réclamaient la destitution de Mme Rousseff, qui a entamé son second mandat il y a à peine trois mois. Certains réclamaient même une intervention militaire pour mettre fin à 12 ans de pouvoir du PT, le jour même où le pays commémorait le 30e anniversaire de retour de la démocratie au Brésil, après une longue dictature militaire entamée en 1964.

A Rio, environ 15.000 manifestants ont envahi l’avenue longeant la célèbre plage de Copacabana aux cris de « Dehors Dilma! Dehors le PT » et entonné l’hymne national comme dans les autres grandes villes. Rita Souza, une productrice de télévision âgée de 50 ans, arborait une pancarte réclamant une « Intervention militaire maintenant ».

« Je ne demande pas un coup d’État, mais une intervention constitutionnelle pour appeler à de nouvelles élections propres, sans urnes électroniques, sans manipulation du PT. Qu’ils s’en aillent tous à Cuba », a-t-elle déclaré à un journaliste de l’AFP.

« Je soutiens le départ de Dilma. Les plus grands scandales de corruption ont eu lieu sous son gouvernement et elle n’a rien dit », affirmait à Brasilia, Alesandro Braga, un entrepreneur de construction de 37 ans, manifestant sur l’Esplanade des ministères avec son épouse et leur fils en poussette.

« Troisième tour électoral »

La popularité de Dilma Rousseff a chuté de 19 points en février à seulement 23%, alors que les nuages s’accumulent sur tous les fronts pour la présidente.

La septième puissance économique mondiale est au bord de la récession. L’inflation grimpe (7,7% sur 12 mois), les déficits publics se sont creusés et le réal s’est déprécié de 30% en 12 mois face au dollar. Revenant sur ses engagements électoraux, la présidente s’est résolue à mettre en place un ajustement budgétaire douloureux, critiqué par une partie de son propre camp politique. A ce contexte dégradé s’ajoute la vive tension générée par les ramifications politiques du vaste scandale de corruption qui ébranle le géant étatique Petrobras et les principales entreprises de construction du pays.

Des dizaines de politiciens appartenant majoritairement à la coalition au pouvoir, dont 22 députés, 13 sénateurs et deux gouverneurs, sont soupçonnés par la justice d’avoir perçu des pots de vins de la compagnie pétrolière. Dilma Rousseff a défendu le droit à manifester dans une vidéo postée sur Facebook.

Elle avait souligné il y a quelques jours qu’il n’était pas possible d’organiser un troisième tour électoral dans la rue, qui supposerait une « rupture démocratique ».

La gauche accuse l’opposition de velléités « putschistes ». Elle s’était mobilisée vendredi, à l’appel de syndicats et d’organisations proches du PT, lors de manifestations pour défendre la présidente, Petrobras et la démocratie, qui ont rassemblé 175.000 personnes selon les organisateurs, 33.000 selon la police.

En juin 2013, un an avant le Mondial de football et en pleine Coupe des confédérations, le Brésil avait été secoué par une fronde sociale historique contre la corruption, le coût des grands événements sportifs et l’indigence des services publics.

Lancé sur les réseaux sociaux par des jeunes des classes moyennes, ce mouvement anti-système visant l’ensemble de la classe politique différait des manifestations de dimanche qui, bien qu’officiellement apolitiques, ont surtout mobilisé la droite.

Dans le diaporama ci-dessous, découvrez les images de cette manifestation monstre.

Photos © AFP

http://www.huffingtonpost.fr/2015/03/15/bresil-manifestants-un-million-sao-paulo-dilma-roussef_n_6873764.html

VIA : http://fr.sott.net/article/25058-Bresil-1-5-millions-de-manifestants-demandent-la-destitution-presidentielle

 

Commentaires sont clos