Le naufrage américain et la façon inquiétante d’y faire face

Tel est l’aspect dangereux de la mondialisation économique promue par la mafia internationale au grand bénéfice des USA  : Si celle-ci  fait naufrage, c’est l’ensemble du monde occidental qui boit le bouillon.

Ce n’est pas du tout ce que nous disent les économistes estampillés mainstream qui n’arrêtent pas de nous marteler a contrario que les États-Unis vont bien, puisqu’ils ont un taux de chômage à faire rêver..(1)(2)

Serions-nous victimes de manipulation ? Ooooooooooh !

Voici, en première partie,  la démonstration de l’économiste Charles Sannat reçue ce matin. 

Puis, pour confirmer que tout va vraiment bien au pays du rêve américain,

vous prendrez connaissance de la très démocratique façon dont sont traités les démunis en Caroline du Nord : On les enferme dans des camps ! 

Parquer, enfermer, voire torturer ceux qui les dérangent, ne pose pas de problème éthique à ce pouvoir.  D’ailleurs, on se demande vraiment quel problème éthique pourrait les arrêter à l’extérieur comme à l’intérieur… Les Indiens massacrés et maintenant  minés par l’alcool la drogue et le chômage dans leurs réserves pourraient vous en parler longuement…

Ceux qui n’ont plus rien à perdre sont ceux qui sont le plus susceptibles de se révolter. En les enfermant, on les contrôle. CQFD

Mais que fait le peuple américain devant un tel scandale ? Il fait comme tout ceux de cet Occident en dérive : Il dort, anesthésié par CNN et consort et il a peur…  Les moutons sont américains aussi.

 

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Hier, je vous parlais du grand mensonge des statistiques du chômage américain (1). Je poursuis aujourd’hui avec un article que l’on va consacrer à la misère américaine car évidemment si les chiffres du chômage sont faux, cela veut dire que la réalité sociale doit nous montrer à un moment ou à un autre que ces chiffres sont faux. Eh bien oui, la réalité sociale aux USA est désastreuse.

Ne croyez pas que je fasse de l’antiaméricanisme primaire. J’adore les États-Unis mythiques de mon enfance. J’adore la ruée vers l’ouest et les chercheurs d’or ! J’adore ce peuple épris de liberté, ce peuple de cow-boys habitué aux grands espaces, souvent attachant, parfois un peu trop adolescent par rapport à nous autres, issus des vieilles nations européennes. Pourtant, j’ai beau aimer cette Amérique mythique, elle a disparu un 11 septembre 2001 dans les décombres des Twin Towers. Depuis, nous contemplons le lent naufrage américain. Je ne m’en réjouis pas, je constate. Je constate qu’un pays qui faisait rêver fait peur désormais. Je constate qu’un pays qui était porteur d’un rêve et porteur d’espérance pour ses habitants et tous ceux qui souhaitaient le devenir s’est transformé en enfer social pour tous.

Vous avez plus de 45 millions d’Américains qui ne peuvent manger que grâce aux Food Stamps qui sont des « timbres de nourriture », c’est-à-dire l’équivalent des soupes populaires modernes mais cela évite les images de longues files d’attente pour un bol de soupe.

En réalité, comme vous pouvez le voir sur ces graphiques, depuis plus de 35 mois maintenant le nombre de bénéficiaires ne descend pas en dessous des 46 millions… C’est une autre statistique, nettement moins commentée mais pourtant particulièrement révélatrice de la société américaine et de sa nouvelle réalité.

nourriture participation de timbre graphique

nourriture timbre graphique mensuel

Mais ce n’est pas tout. Au détour de la presse américaine – mais encore faut-il simplement aller la lire –, les articles sont nombreux à traiter du problème des « homeless », les sans-abris, ici ou là. Les gens ne peuvent plus se loger, restent prisonniers des grandes villes entretenant l’illusoire espoir de jours meilleurs et de retour à l’emploi. Tous les jours, ils s’enfoncent un peu plus dans la pauvreté, tous les jours les pouvoirs politiques locaux tentent de « nettoyer » les centres-villes pour cacher cette misère que l’on ne saurait voir ! Je vous ai sélectionné deux articles. Une sélection totalement arbitraire si ce n’est qu’elle concerne les deux plus grandes villes américaines, des villes qu’en France nous « connaissons » bien même ceux qui n’y sont jamais allés. Ce sont Los Angeles et New York !

New York : nombre record de 60 000 personnes sans domicile fixe

Il s’agit dans ce cas d’un article du Nouvel Obs que vous pourrez aller lire en entier sur le site dont je vous donne le lien ci-dessous. Voilà ce que l’on apprend :

« New York est connue pour ses multimillionnaires et ses tours de luxe aux loyers exorbitants, mais la plus grande ville américaine vient aussi de battre un nouveau record, celui de 60 000 personnes sans domicile fixe.

Cette nuit, 60 352 personnes vont dormir dans les refuges de la ville, dont plus de 25 000 enfants, affirmait mardi la coalition pour les SDF (Coalition for the homeless) sur son site Internet.

C’est 11 % de plus qu’en janvier 2014, comparé aux 53 615 personnes SDF hébergées par la ville en janvier 2014, selon le site.

Les familles représentent les quatre cinquièmes de cette population SDF. »

Alors vous savez, je ne suis qu’un obscur petit économiste d’en bas, mais mes grands-parents m’ont légué un sacré vieux bon sens de paysan, et lorsque l’on me parle de plein emploi et de chômage qui baisse d’un côté mais que de l’autre les faits me montrent une augmentation évidente, palpable, mesurable, quantifiable de la misère et de la pauvreté, j’aimerais que l’on explique comment un tel paradoxe est possible dans l’une des plus grandes villes des États-Unis…

Certes New York est une ville très chère, comme Londres, mais pas plus chère aujourd’hui qu’hier, et surtout ce phénomène de sans-abris est valable partout aux USA et de façon générale partout dans le monde car en France, le nombre de SDF aussi augmente, cependant notre taux de chômage lui aussi augmente, il y a donc bien le respect de la logique économique de base à savoir qu’il ne peut pas y avoir plus de travail et plus de misère en même temps !

Nette augmentation des camps de sans-abris à la périphérie de Los Angeles !

C’est un article en provenance directe du Los Angeles Times, qui est un journal local parfaitement respectable, nous expliquant que le service en charge des sans-abris a reçu 767 appels au sujet des campements de rue en 2014, soit une hausse de 60 % par rapport aux 479 signalements de campements de 2013.

Aux USA, les villages de tentes et les nouveaux bidonvilles ne sont pas une légende. C’est devenu une réalité, là encore attestée par des chiffres incontestables. Simplement, on préfère se contenter de répéter doctement les dernières statistiques de l’emploi US qui sont « meilleures que prévues » plutôt que de tenter d’analyser avec objectivité la réalité des faits.

Cela peut se comprendre.

Il fallait sauver le soldat confiance !

Voilà le postulat de base du plus grand mensonge autour du mirage d’une prospérité économique.

Il n’y a pas de prospérité économique aux États-Unis, il y a un mirage tenant sur des monceaux de dettes (5 400 milliards de dollars pour l’industrie du gaz de schiste), un monceau de fausse monnaie imprimée à tout va par la Banque centrale américaine, la FED, et des statistiques erronées.

Pour les chiffres, il fallait faire croire aux Américains que tout allait s’arranger en espérant provoquer un « choc de confiance » salutaire capable de relancer la croissance.

Ce faisant, les autorités monétaires et économiques pensaient que la crise était une crise de confiance. Ils ont donc monté la confiance au cric, et la croissance pourtant n’est pas repartie. Pourquoi ? Parce que cette crise économique n’est pas une crise de confiance mais une crise de système et de modèle. Erreur d’appréciation funeste qui me dire que, loin d’être finie, la crise – que nous faisons tout pour mettre sous le tapis sans rien régler des véritables causes – va nous revenir assez logiquement dans les gencives. Quand ? Impossible de le dire, mais peu importe, l’important c’est de se préparer à affronter un monde où l’on peut être durablement exclu du travail et donc du logement…

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

Charles Sannat

http://www.lecontrarien.com/

(1) http://www.economiematin.fr/news-chomage-etats-unis-chiffres-mensonge-statistique-faux-sannat

(2) http://www.alterinfo.net/LE-VRAI-CHIFFRE-DU-CHOMAGE-AUX-ETATS-UNIS-13_a20222.html

Usa, Caroline du Nord. Les camps de concentration Fema pour les sans domicile fixe – par Massimo Bonato

10.12.14 – Nous disons souvent que, à la huitième année de crise économique, et face à d’inutiles tentatives globales de faire repartir « la croissance », il semble amplement démontré que nous naviguons dans une crise de surproduction. Nous rappelons aussi, avec la même fréquence, que cette expression classique doit être entendue exactement comme elle a été pensée par son inventeur : surproduction de capital. Soit non seulement de marchandises, mais surtout d’usines-ordinateurs-bureaux (capital fixe) et force de travail humaine (capital variable).

Fema

Il nous arrive aussi d’écrire que le programme capitaliste pour gérer cette « surabondance » d’êtres humains est définissable comme un vous devez mourir. Il apparaît en effet évident que lorsque depuis le sommet du gouvernement ou de l’Union Européenne ou d’autres organismes supra-nationaux, on nous dit que « l’espérance de vie s’est allongée » et « donc » il faut augmenter l’âge de la retraite, couper la dépense sanitaire, flexibiliser les horaires et les roulements de travail et de repos, effacer les contrats à temps déterminé, éliminer les tutelles du travail, vendre les immeubles à loyer modéré, etc., on est en train de chercher à réduire les dimensions de la population.

Naturellement il est difficile de « montrer » – à une humanité désormais habituée à regarder les images plus qu’à raisonner au moyen de concepts – quelque chose qui découle nécessairement d’une série de faits, mais qui ne « se montre » pas encore dans la réalité de tous les jours. Nous ne remercierons donc jamais assez Massimo Bonato et TgValleSusa pour avoir publié l’article qui suit, corrélé par des photos et des références documentaires.

On y parle des Etats Unis, soit de l’ « empire de la liberté » et de l’initiative privée, le paradis des « opportunités », des « droits humains » et d’autres mots qui ont assumé le poids de lieux communs sur lesquels il n’est plus nécessaire de raisonner ou de s’interroger. Dans ce paradis, les « sans domicile fixe » – les chômeurs qui ont perdu aussi la maison et la possibilité d’avoir un revenu pour en louer une – sont enfermés dans des camps de concentration. En tout égaux à ceux des nazis ou des camps d’enfermement des pays en guerre.

Le problème est que aux Etats Unis il n’y a aucune guerre. Mais les sans domicile fixe sont – tacitement ou explicitement – encadrés en tant qu’ennemis combattants. Et enfermés. Sans infraction, sans procès, sans limite temporelle.

Force de travail en excès, pour le moment inemployable, donc « stockée » en attente de temps meilleurs. S’ils viendront. Et sinon laissée à macérer sous les aléas atmosphériques comme l’une des mille ghost town qui parsèment le panorama états-unien.

Il nous semble évident que le nombre imprécis d’emprisonnés dans les dizaines de camps de concentration Fema ne résultent pas parmi les chômeurs et ne « pèsent  » donc pas sur les statistiques officielles (le « taux de chômage » a beaucoup diminué dans les dernières années ; un peu de quantitative easing, un peu de lager et le jeu est fait). Comme il apparaît important que beaucoup de ces lagers fédéraux (soit « publiques ») soient gérés par des contractors privés. S’il faut traiter un problème sans passer par la loi ordinaire, et en dehors de toute Constitution, qu’y a-t-il de mieux qu’une belle société privée et de fait secrète ?

A vous l’article de Massimo Bonato, donc.

*****

Des camps Fema en Caroline du Nord, on n’en sort qu’en acceptant de se faire enfiler une micropuce sous la peau.

Aux sans domicile fixe détenus dans le camp Fema de la Caroline du Nord, a été donné le choix si rester ou s’en aller, mais seulement à condition que leur soit implanté une puce. La Rfid (Radio-frequency identification) servirait à les mettre sous monitorage et à les maintenir sous contrôle, en échange de bénéfices de survie, nourriture, couvertures, vêtements.

La nouvelle s’est répandue, pour différentes raisons : d’abord le monitorage, et de fait la limitation des libertés personnelles d’hommes et de femmes détenus sans avoir commis d’infractions, mais seulement parce que homeless, sans domicile fixe, et sans emploi. Mais elle a fait re-émerger de nouveau, aussi, la gestion du chômage aux Usa. Camps Fema. A ceux qui se souviennent du roman de John Steinbeck Les raisins de la colère et le film qui s’en inspira il n’est pas difficile de s’en faire une idée.

Qu’est-ce que la Fema ?

La Fema est une agence gouvernementale (Federal Emergency Management Agency) née pour la gestion d’émergences humanitaires en 1978, sous la présidence Carter (Wikipedia). Une sorte de Protection civile  sous la supervision du Département pour la sécurité nationale.

 Fema

Après les Twin Towers de 2001, et précisément l’année d’après, le procureur général John Ashcroft annonça le désir d’avoir des camps pour les citoyens états-uniens qu’il considérait comme étant des ‘ennemis combattants’, et que son plan « lui permettrait d’ordonner la détention à temps indéterminé de citoyens états-uniens et les destituer sommairement de leurs droits constitutionnels et l’accès aux tribunaux, en les déclarant ennemis combattants » (Los Angeles Times). En peu de temps elle se transforma en ce qu’elle est actuellement, et qui fait dire à truthisscary.com que la « Fema est un gouvernement secret, qui peut suspendre la loi, la constitution américaine, les droits civils ».

Son parcours est tracé par la paranoïa de la prévention : auparavant pour une attaque nucléaire, puis pour des calamités naturelles, puis pour les attaques terroristes. Aujourd’hui dans ses camps elle enferme des sans domicile fixe.

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Les camps Fema

La Fema a à sa disposition environ 800 camps délocalisés dans tous les Etats Unis et peut détenir jusqu’à 2 millions de personnes : des réfugiés hypothétiques, selon sa mission. Mais pas qu’eux. La relative autonomie a conduit à une gestion pas toujours uniforme de ces camps, pour la plupart maintenus vides et prêts, par exemple en Caroline du Nord dans les années 70, pour une réclusion de masse d’activistes de couleur, au cas où ils se fussent soulevés.

Escogitur.com rappelle les mots exprimés au sujet par le chef de la Fema en 1987, Alonzo Chardy, au « Miami Herald », lequel avait rédigé un ordre exécutif justement destiné à suspendre la Constitution avec la déclaration relative de la loi martiale s’il eut été nécessaire. Une Guantanamo en plus grand, prête entre autres à accueillir aussi en effet des personnes de foi islamique, après les faits du 11 septembre 2001.

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Les camps Fema reviennent récemment à l’honneur des chroniques, lorsque la Caroline du Nord devient l’exemple de comment seulement le vagabondage pourrait être poursuivi. En août 2013 le Columbia City Council approuve le programme de création de forces spéciales de police qui poursuivent la « quality of life ».

De fait, il s’agit de patrouilles qui, depuis octobre de la même année ouvrent les portes du camp Fema de Columbia. Ils poursuivent les sans domicile fixe accusés de vagabondage ou surpris dans le sommeil ou à uriner contre une plante, ils les chargent sur des véhicules et les conduisent dans le camp, à quelques kilomètres de la ville. En parlent les sites actifs sur le front des droits humains, comme trueactivist.com, mais peu d’autres sites.

La ségrégation s’accompagne du secret. Du moins jusqu’à quand, aux débuts de novembre de cette année, une équipe de la Nbc se retrouve à filmer une prison abandonnée dans les environs de New York, pour un service culturel, sans y parvenir. L’opérateur n’a pas le temps de commencer le tournage que depuis la prison sort un gradé, on ne comprend pas de quelle arme, et ordonne à la Nbc de s’éloigner. C’est un contractor. La prison n’est pas abandonnée, on ne peut pas filmer, et elle n’est pas gérée par un Département d’Etat mais par une police privée (globalresearch.ca).

Ce qui en fait deux avec l’histoire de la puce qu’on voudrait implanter sous la peau des sans domicile fixe de Columbia en Caroline du Nord, mais surtout commence à intéresser à ces lieux de détention les Etats-uniens, alors que le Wall Street Journal claironne un jour sur deux la diminution du chômage qui permettrait l’augmentation des taux d’intérêt aux Usa et en Angleterre.

Tout en excluant le fait que les paramètres par lesquels on établit le taux de chômage restent secrets (et sous le gouvernement Thatcher en Angleterre ils changèrent jusqu’à 37 fois!), parce que plus que rendre compte d’un phénomène économique et social, ils résultent d’un dispositif d’accréditation politique, voué à instiller plus de confiance à l’étranger, et un espoir majeur et la stabilité à l’intérieur (« Tu ne vas tout de même pas faire la révolution maintenant qu’il y a du boulot! »).

Mais on s’interroge aussi sur combien ce sens de la « quality of life » aujourd’hui dans les mains de polices urbaines et privées, les contractors, ne soit pas généralisé. En défense non seulement de l’esthétique métropolitaine, mais aussi si ce n’est surtout, de ce gap social qui de plus en plus fait surgir des gated communities, les quartiers privés, équipés de surveillance armée, clôtures et barbelés, pour garder, celles-ci oui, les gens dehors et non pas dedans. Du monde dedans, du monde dehors, à ne pas voir, ou à voir le poins possible, ségréguer pour ne pas éveiller de malaise, pour garder les rues propres.

« Mais est-ce celle-là l’Amérique que nous voulons ?  » se demandent beaucoup parmi eux.

Segesta3756

SOURCES :

source de l’introduction :

http://contropiano.org/internazionale/item/28010-usa-north-carolina-i-campi-di-concentramento-fema-per-i-senza-fissa-dimora

http://www.tgvallesusa.it

http://www.tgvallesusa.it/2014/12/usa-north-carolina-campi-di-concentramento-fema-per-senza-fissa-dimora/

(reproduction autorisée en citant la source)

lire aussi : Futurs camps de concentration ? Vol au dessus des nids de la FEMA

par John Lloyds
lundi 5 janvier 2009

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/futurs-camps-de-concentration-vol-49524

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