Une étude prouve les liens entre cancer de l’enfant et pollution.

Une étude épidémiologique Anglaise initiée par le Pr E.G. Knox  parue dans le journal of Epidémiology and Community Health  démontre que la pollution atmosphérique aux particules a une incidence significative sur les cancers des enfants. Comme vous le lirez, l’étude a été faite en comparant la source géographique de la pollution et l’adresse des enfants atteints.

Note : Le cancer de l’enfant est une maladie rare comparée à l’adulte. (1,2%).  (Je n’ai pas trouvé de statistiques postérieures à 2010 sur son augmentation). Par ailleurs, une étude le l’Inserm a également montré l’incidence de l’exposition de la femme enceinte à la pollution atmosphérique sur la croissance fœtale  (1)

Néanmoins, cette étude fait prendre conscience de la dangerosité pour une population de tous âges de la pollution aux particules atmosphériques. Rien qu’en France, les particules seraient à elles seules à l’origine de 42 000 décès prématurés chaque année ! (ASEF) Si les sources ciblées par l’étude ci-dessous sont celles des activités industrielles, il n’en reste pas moins que les pollutions par combustion sont bien mentionnées et qu’elles concernent donc également les pots d’échappement. L’étude a été publiée en 2004.

Certains prétendent que l’idée que la pollution atmosphérique augmente ne serait qu’une « rumeur », se basant sur la désindustrialisation globale de la France et l’amélioration progressive des carburants (3) Or l’article se base essentiellement sur la teneur en dioxyde de souffre et oxyde d’azote. Elle ne mentionne nullement les composés chimiques ou organiques en cause dans l’étude ci-dessous.  De plus, les concentrations nécessaires et suffisantes pour une action délétère sur la santé ne sont pas élevées. Une pollution « moyenne  » est suffisante pour provoquer des problèmes sanitaires.

Le cancer, si il est la conséquence la plus grave, n’est pas la seule nuisance sur la santé de ce type de pollution :

Selon une Note de position publiée par l’Institut de veille sanitaire (InVS) en 2012, les effets de la pollution atmosphérique sur la santé sont observés dès les concentrations les plus faibles, en l’absence même de pics de pollution. Selon l’InVS, l’impact sanitaire est donc essentiellement dû aux niveaux moyens de pollution atmosphérique, en dehors des pics. Et ce même si les pics de pollution entraînent une augmentation des cas d’hospitalisation et de la mortalité.
En Mars 2014, l’OMS estime que 7 millions de décès prématurés sont provoqués chaque année par la pollution de l’air.(1)

Nous sommes sceptiques ou moqueurs lorsque nous voyons les japonais ou les chinois circuler avec des masques.  On peut raisonnablement se poser la question de leur utilité chez nous dans des lieux  pollués.

ABSTRACT :

Objectifs de l’étude: Réévaluer les résultats antérieurs démontrant que les cancers de l’enfance sont probablement déclenchées par l’exposition prénatale à des  gaz de  combustion et aux composés organiques volatils (COV) et d’identifier les risques chimiques spécifiques.

Conception: Examen des adresses de naissance et de décès  des enfants atteints de cancers mortels en Grande-Bretagne entre 1966 et 1980, démontrant qu’ils ont été liés à de fortes émissions atmosphériques locales de différents composés chimiques. Parmi les enfants qui ont déménagé, les distances de chaque adresse par rapport aux émissions de la source la plus proche ont été comparés.

La comparaison entre un rapprochement et un éloignement de la source de pollution démontrent un risque prénatal ou de la petite enfance accru.

Réglage et sujets: Les cartes d’émissions de plusieurs substances différentes ont été publiés sur Internet par le National Emissions Inventory Atmosphéric et les «zones pollutantes» pour 2001 ont été utilisés pour en cartographier les coordonnées. Les adresses des enfants atteints de cancer  ont été extraits d’une enquête antérieure sur les effets cancérogènes des radiographies obstétricales et leurs codes postaux utilisé pour établir une carte de référence.

Principaux résultats: Des risques significatifs en rapport avec le lieu de naissance ont été mis en évidence. Une relation probante  a été trouvée dans un rayon de proximité de 1,0 km de la zone active polluante  pour le monoxyde de carbone, les particules PM10, les COV,  les oxydes d’azote, le benzène, les dioxines, le 1,3-butadiène, et benzo (a) pyrène.

Ces risques attribuables calculés ont montré que la plupart des cancers de l’enfant et les leucémies sont probablement initiées par ces expositions.

Conclusions: Les associations déclarées de lieux de naissance de l’enfant atteint du cancer avec des sites de combustion industrielle, utilisant du COV et des échappements de moteurs associés, sont confirmées. Des dangers spécifiques nouvellement identifiés incluent les cancérogènes connus 1,3-butadiène, les dioxines et benzo (a) pyrène.

La mère inhale probablement ces matériaux ou connexes et les transmet au foetus à travers le placenta.

Article en anglais :

http://jech.bmj.com/content/59/2/101.full#abstract-1

(Traduction : Galadriel pour les brindherbes)

(1)  http://www.inserm.fr/espace-journalistes/l-exposition-a-la-pollution-atmospherique-augmente-le-risque-de-donner-naissance-a-des-bebes-de-petit-poids

(2)  http://sante-medecine.commentcamarche.net/faq/38050-pollution-de-l-air-consequences-sur-la-sante

(3) http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/dossiers/d/developpement-durable-pollution-atmospherique-40/page/3/

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