Daesh: Et si l’Iran entrait en guerre ?

Voici un article paru sur un blog Libanais hier. Les déclarations rapportées ont été faites par, je cite : « Amir Moussaoui, le président du Centre d’études stratégiques et internationales (CESI), « 

Préambule : Qui est Amir Moussaoui ? Tout ce que j’ai pu trouver sur le net est qu’Amir Moussaoui est un stratège Iranien. Le CESI, dont il est président, est apparemment un think tank iranien, non indexé en français ou en anglais sur le net.  Donc, difficile de savoir qui parle. Ce dont on peut être à peu près sûr, c’est que son point de vue est celui de l’État Iranien. C’est ce qui en fait l’intérêt. 

La question compte-tenu de la fragilité des infos qui circulent, reste cependant : Info ou propagande ?

Si c’est de l’info, il y a peut-être du souci à se faire. N’oublions pas que l’Iran est chiite, ennemi idéologique des États du Golfe sunnites, et allié de la Russie, de la Chine et de Bachar al Assad.  Gardons également à l’esprit que l’éventualité de la participation de l’Iran à l’action de la coalition contre Daesh a été jusqu’à présent totalement exclue, alors qu’une alliance momentanée et strictement définie avec l’Iran et Bachar serait logique..

Le manque d’efficacité des bombardements de la coallition, pose tout de mêmes quelques questions sur son efficacité, désirée ou non.

D’ici à ce que l’échec de l’intervention aérienne soit programmée pour servir d’excuse à une intervention terrestre devant laquelle les US feraient semblant de reculer pour avoir l’air d’y être allé à contre-coeur poussé par la pression internationale, il n’y a peut-être pas loin….

Ce serait tout de même une excuse magnifique pour permettre aux US de se déployer en Syrie et en finir avec Bachar qui se maintient envers et contre tout.

N’oublions pas non plus que l’État d’Israel, dont on ne parle jamais à propos de ce conflit, n’est pas neutre dans ce noeud assez inextricable  de haines et d’intérêts croisés et qu’il ne cache pas son désir de voir l’Iran réduit à sa plus simple expression.

Risquons-nous de nous retrouver alors dans la situation d’un conflit beaucoup plus étendu et beaucoup plus grave ? L’hypothèse n’est pas inenvisageable.

Note : Selon une vidéo postée par Russia Today sur la déclaration d’Udo Ulfkotte, un ancien rédacteur en chef d’un des plus grands quotidiens Allemands le Frankfurter Allgemeine Zeitung, parlant de l’Ukraine, la CIA « pousse pour une guerre catastrophique avec la Russie ». Ce qui semble avoir échoué en Ukraine, serait-il alors rendu possible par le biais de Daesh ? (1) et (2)

Galadriel

Daesh : l’Iran, à deux pas d’entrer en guerre?

 

L’Iran pourrait très bien mener une action militaire contre la milice takfiriste Daesh (Etat Islamique), a averti Amir Moussaoui, le président du Centre d’études stratégiques et internationales (CESI), rapporte l’agence iranienne Irib.

«La donne a changé au Moyen-Orient, et il est possible que l’Iran mène une action militairement, pour se défendre face au danger du terrorisme», a-t-il souligné dans un entretien avec l’agence.

Selon lui, la coalition internationale créée et dirigée par les Etats-Unis ne cherche pas réellement à éradiquer cette organisation terroriste, mais convoite d’autres objectifs au Moyen-Orient.

«  Plusieurs pays membres de cette coalition, comme les Etats-Unis, les Emirats arabes unis, le Qatar, l’Arabie saoudite, etc. avaient eux-mêmes soutenu ces groupes terroristes, afin de renverser le gouvernement du Président Bachar al-Assad en Syrie, et le gouvernement à Bagdad », soutient-il.
Objectifs dictés

Ces pays ont fixés quatre missions principales pour ces groupes terroristes.

Moussaoui les énumère:
1) ternir l’image de l’Islam et du monde musulman, par des actions inhumaines et des crimes odieux
2) éclipser l’importance de la question de la Palestine
3) diviser les Musulmans, via une guerre entre Sunnites et Chiites
4) détruire les infrastructures des pays, frontaliers de la Palestine occupée, comme l’Irak, la Syrie, le Liban et la Jordanie.
Combattre les Kurdes

Le président du CESI perçoit d’autres missions pour les terroristes de Daesh.  Dont entre autre la demande de la Turquie de s’en prendre aux Kurdes en Syrie, car Ankara ne pouvait pas supporter l’autonomie des Kurdes syriens.
Moussaoui explique que les dirigeants turcs considèrent l’autorité autonome des Kurdes, dans le Nord de la Syrie, comme un danger pour leur sécurité nationale, d’autant plus que le gouvernement d’Ankara entretient des relations fragiles avec sa population kurde.

Pour le pétrole volé

En outre, les Kurdes de Kobané constituent un obstacle devant le transfert facile du pétrole volé de la région syrienne de Raqqa vers la Turquie, par les terroristes de Daesh.

Moussavi précise : «ces derniers mois, les Kurdes de Kobané exigeaient de Daesh un droit de transit, pour le transfert du pétrole volé de la Syrie vers les villes turques. Le prix que les Turcs devaient payer pour ce pétrole volé avait doublé. Daesh percevait entre 10 et 15 dollars le baril, tandis que les Kurdes de Kobané réclamaient pour eux entre 10 et 15 dollars de droit de transit !»

 

Combattre le Hezbollah

Selon le président du Centre d’études stratégiques et internationales, une autre mission a été également définie : combattre le Hezbollah.
Ankara l’a confiée aussi bien à Daesh qu’a son frère ennemi, la branche armée d’Al-Qaïda en Syrie, le front al-Nosra.
Alors que ces deux milices étaient à couteaux tirés dans plusieurs régions syriennes, la Turquie leur a demandé de s’unir ensemble contre le Hezbollah libanais.

La semaine dernière, ces deux groupes terroristes ont mené une opération conjointe, à Baalbek (Liban) et à Qalamoun (Syrie), pour s’emparer des bases du Hezbollah libanais. Mais les combattants de ce dernier  ont vite réagi, et ont déjoué le plan des terroristes.

Irak : venger les USA

En Irak, estime Moussaoui, les terroristes de Daesh ont une autre mission : venger les Etats Unis qui n’ont pas pu créer de base militaire sur le territoire irakien, après le retrait de ses forces de ce pays.

« Pour se venger du gouvernement de l’ancien Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, les Etats-Unis ont préparé le terrain à ce que Daesh s’unisse avec les résidus du parti Baath en Irak. Les négociations entre les deux parties sont actuellement en cours au Qatar », révèle-t-il.

 

De nouveaux signaux

Le président du Centre d’études iranien a ajouté que les autorités militaires et diplomatiques de Téhéran ont bien compris le changement conjoncturel régional, et émettent de nouveaux signaux portant sur l’éventualité d’une action militaire iranienne contre l’organisation terroriste de Daesh.

« Jusqu’à présent, les responsables iraniens se concentraient sur l’offre de conseils aux forces militaires syriennes ou irakiennes. Mais ils sont à présent en train d’examiner la possibilité et la nécessité de l’envoi de troupes, pour combattre les terroristes », ajoute Moussaoui.

« Les terroristes de Daesh ont développé leurs activités, près de Bagdad, notamment à Ramadi. Ils veulent occuper cette ville pour pouvoir créer un axe, qui renforcerait leur position de Ramadi, jusqu’à la frontière avec la Jordanie. Dans ce cas, la République islamique d’Iran ne pourra plus rester dans l’inaction et devrait prendre des mesures concrètes, pour se défendre, face aux menaces des terroristes extrémistes de Daesh », a-t-il averti.

Cependant, Mir Moussavi a émis l’espoir que la résistance du peuple et du gouvernement irakiens puisse déjouer ce complot des ennemis de l’Irak.

SOURCE :

http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=197019&frid=86&seccatid=28&cid=86&fromval=1

(1) http://www.mondialisation.ca/journaliste-allemand-de-renom-les-medias-de-la-cia-poussent-pour-la-guerre-mondiale/5407211

(2) Vidéo en anglais :

 

 

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