Dossier : La fin de notre monde et de l’humanité

Le titre est un peu provocant, mais réaliste. Tout ceux auxquels il reste un peu de lucidité sont d’accord : Nous assistons en tant qu’acteurs et victimes à l’effondrement d’un système.  Si nous  ne réagissons pas tous ensemble, nous n’aurons le choix que de survivre sur une planète-poubelle et un système dictatorial  déjà en place qui ne cessera de s’appesantir et nous transformer en zombies pour que sa domination perdure.

1) Prendre conscience du bilan

Le film « De la servitude moderne » qui suit est à faire circuler auprès d’un maximum de personnes. Il fera sûrement ricaner les aveugles et les sourds, mais pourrait créer un choc salutaire pour ceux qui  sentent bien le malaise, sans pouvoir trop le définir, ceux qui n’ont pas le temps de faire un synthèse, ou de se pencher sur la source de leur mal-être. La solution proposée est la révolte. Trop violent répondront certains.  Pourtant lorsque l’on sait comment ont été traités les manifestants d’Occupy Wall Street, los indignados, et chez nous les manifestants de ND des Landes,  on peut se poser raisonnablement la question.

Je vous renvoie à notre l’article sur Günter Anders. Les générations montantes, sont ramollies par une déstructuration de la personnalité voulue par le système éducatif * aidé par des médias. Le seul but est la satisfaction immédiate et égoïste des désirs, en marchant sur son voisin si nécessaire. A cet égard la télé-réalité est un très bon exemple de ce travail de démolition de l’esprit. 

De ce fait, difficile pour cette jeune génération de projeter dans un avenir sombre et de comprendre la nécessité qu’il y aurait à réagir. L’ennemi n’est pas le système mais « l’autre » qui empêche de s’y intégrer..

* Je n’inclus nullement dans ce commentaire l’ensemble du corps professoral dont une partie tente de s’opposer au système d’enseignement actuel autant qu’elle le peut. Le jugement du « tous pourris » si à la mode, quelque soit le domaine, est primaire et dangereux : Il prive la société de ceux qui luttent de l’intérieur et ne peut conduire qu’à l’exclusion et la haine. De plus, on ne peut exclure du problème de nombreux parents eux-mêmes piégés.

 

 http://www.delaservitudemoderne.org/

 

2) Refuser et Réagir

 

Pas évident, lorsque nous sommes enchaîné par un quotidien qui nous laisse peu de temps de réflexion que cet espace de liberté est empêché en permanence par le bruit du monde et la peur d’un avenir incertain.

Il y a de nombreux citoyens  sur la planète qui, faute d’action à grande échelle on déjà commencé à refuser et entrer en résistance. Sur le plan personnel en changeant leur cadre de vie et en refusant les paradigmes de l’hyper-consommation imposée. Sur le plan local en s’investissant dans des associations, créant des  réseaux solidaires, en luttant contre les scandales écologiques, sociétaux et  sur le plan national, enfin, en travaillant à la prise de conscience générale, en multipliant les articles sur le net ou en proposant des conférences ici et là. (Nous relayons régulièrement une (petite) partie de ces initiatives, pas toutes parce qu’elles sont nombreuses. Vous les trouverez en fouillant nos archives.)

Chacun comme autant de fourmilières indépendantes travaille dans son coin. Dans son coin, voilà le problème. Il faudrait que la mayonnaise prenne au niveau international et que tous ceux qui ont atteint ce degré de conscience décident ensemble que ça suffit.  Tel est le combat.

Le problème n’est pas le manque d’idées, le problème est  le fractionnement des initiatives.

Alors ? Avant d’envisager de descendre dans la rue, nous pouvons déjà signer pour marquer notre soutien à ceux qui tentent de rassembler les forces agissantes.

 

EXTRAITS DU MANIFESTE DU CONVIVIALISME

Que faire ?

Il ne faut pas se dissimuler qu’il faudra pour réussir affronter des puissances énormes et redoutables, tant financières que matérielles, techniques, scientifiques ou intellectuelles autant que militaires ou criminelles. Contre ces puissances colossales et souvent invisibles ou illocalisables, les trois armes principales seront :

 L’indignation ressentie face à la démesure et à la corruption, et la honte qu’il est nécessaire de faire ressentir à ceux qui directement ou indirectement, activement ou passivement, violent les principes de commune humanité et de commune socialité.
 Le sentiment d’appartenir à une communauté humaine mondiale.
 Bien au-delà des « choix rationnels » des uns et des autres, la mobilisation des affects et des passions.

Rupture et transition

Toute politique convivialiste concrète et appliquée devra nécessairement prendre en compte :

 l’impératif de la justice et de la commune socialité, qui implique la résorption des inégalités vertigineuses qui ont explosé partout dans le monde entre les plus riches et le reste de la population depuis les années 1970.
 Le souci de donner vie aux territoires et aux localités, et donc de reterritorialiser et de relocaliser ce que la mondialisation a trop externalisé.
 L’absolue nécessité de préserver l’environnement et les ressources naturelles.
 L’obligation impérieuse de faire disparaître le chômage et d’offrir à chacun une fonction et un rôle reconnus dans des activités utiles à la société.

La traduction du convivialisme en réponses concrètes doit articuler, en situation, les réponses à l’urgence d’améliorer les conditions de vie des couches populaires, et celle de bâtir une alternative au mode d’existence actuel, si lourd de menaces multiples. Une alternative qui cessera de vouloir faire croire que la croissance économique à l’infini pourrait être encore la réponse à tous nos maux.

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Note

Ce texte est l’abrégé du Manifeste convivialiste, publié le 14 juin 2013 aux éditions Le Bord de l’eau (40 p, 5 €). Les lecteurs qui se sentiront en accord avec les principes qu’il expose peuvent déclarer leur soutien à l’adresse internet suivante : http://lesconvivialistes.fr ou https://www.facebook.com/LesConvivialistes

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LE DERNIER APPEL – ULTIMADA LLAMADA

« Une civilisation se termine et nous devons en bâtir une nouvelle

Mais nous disposons de cinq ans tout au plus pour établir un débat large et transversal sur les limites de la croissance et pour bâtir démocratiquement des alternatives écologiques et énergétiques qui soient tout à la fois rigoureuses et viables. Nous devrions être en mesure de convaincre de grandes majorités en faveur d’un changement de modèle économique, énergétique, social et culturel.

Outre la lutte contre les injustices causées par l’exercice de la domination et de l’accumulation de la richesse, nous parlons d’un modèle qui prenne en compte la réalité, qui fasse la paix avec la nature et qui rende possible le « vivre bien » dans les limites écologiques de la Terre.

Une civilisation se termine et nous devons en bâtir une nouvelle. Ne rien faire ou en faire trop peu nous mènera directement à l’effondrement social, économique et écologique. Mais si nous commençons aujourd’hui, nous pouvons encore être les protagonistes d’une société solidaire, démocratique et en paix avec la planète. »

Pour participer à ce mouvement, vous devez vous rendre à l’adresse suivante, et laisser un commentaire. Celui-ci peut être bref et en français, pas d’importance. Votre commentaire sera comptabilisé comme une signature.

 

Ces deux articles dont nous ne publions que de courts extraits ont été publiés par REPORTERRE.

http://www.reporterre.net/spip.php?article4356

http://www.reporterre.net/spip.php?article6204

 

BIEN COMPRENDRE LES MOTS POUR NE PAS ÊTRE PIÉGÉ :

MONDIALISATION:DES ANTI-MONDIALISTES AUX ALTER-MONDIALISTES, une confusion utile au … système mondialiste.

http://leschroniques.net/ana_alter-mondialistes.htm

Nous vous tiendrons au courant des intitiatives de rassemblement qui ne manqueront pas de se créer dans l’avenir.

N’hésitez pas à nous donner dans vos commentaires  des liens d’associations dont vous avez connaissance et qui sont dans la démarche de l’unité protestataire

Il est certain que certains d’entre-eux seront portés ou associés à une force syndicale ou politique. Ne vous laissez pas piéger par les étiquettes. Le mot d’ordre est ENSEMBLE, sinon nous n’arriverons à rien, qu’à la catastrophe annoncée