La minute de vérité : Le greenwashing nous prend pour des cons !

Quand les marques blanchissent pour devenir plus vertes..

Le greenwashing…

Voilà encore un mot venu de loin pour finalement signifier : éco-blanchiment. Quand j’ai découvert cette pratique, j’ai été assez surprise de voir à quel point certaines grosses sociétés étaient investies dans l’écologie. Mais attention, parce que là encore, on nous prend pour des cons. Si si ! Vous allez voir…

Avant de partager avec vous quelques révélations sur le sujet, je me dois de vous l’expliquer comme je l’ai compris, ce fameux greenwashing (ça sonne quand même vachement mieux que « éco-blanchiment », c’est un peu comme manger un « sandwich » plutôt qu’un « casse-croute », on a tout de suite un peu plus d’allure).

Le greenwashing, c’est l’investissement que font certaines marques dans ce qu’on peut appeler du marketing vert (au sens écolo, et pas au sens de « pas mûr »). Ce marketing écolo suggère alors deux principes qui révèlent quand même pas mal de paradoxes : marketing Vs écolo (vous voyez le truc ou pas ?)

En gros, avec une grosse campagne de marketing (donc de gros investissements publicitaires), on veut nous/vous/me/te faire croire que le produit est hyper écolo, alors qu’en fait, rien ne change ou presque, mais tout ça se fait en finesse…

Comment on fait ? 

On argumente sur l’écologie pour coller avec une image plus respectable et plus respectée (oui parce que c’est la tendance écolo au cas où cela vous aurait échappé -> tu manges/vis/respires/parles/cultives/achètes PAS bio = t’es foutu ! désolée…)

Une grosse campagne de greenwashing, ça coute des sous, plein, des millions de dollars et même d’euros. Mais c’est le but : faire croire qu’on investit « pour » l’environnement et/ou l’écologie, alors qu’en réalité, on ne fait qu’un lifting qui gomme les rides (ici les tâches qui ternissent l’image de la boite) mais qui ne change pas l’âge qu’on a (ici la méthode de fonctionnement de la même boite).

Exemple de greenwashing chez Mac Donalds, la célèbre enseigne de fast-food qui régale les grands et les petits (moi avec). Pendant que Ronald affiche toujours son beau sourire (qui fout quand même un peu les jetons je trouve), son boss lui, en a profité pour faire du marketing vert.

Comment c’était avant ?

Pour nous piéger tous en même temps, Monsieur McDo a eu la bonne idée de changer son logo. Vous n’aviez p’têt pas remarqué, mais le logo avait un fond rouge jusqu’en 2009. Progressivement, le fond est passé au vert (toujours le vert qui symbolise la nature, l’écologie, l’environnement…)

Mais ça ne s’arrête pas simplement à l’image première qui frappe l’œil.

Pour aller plus loin dans le greenwashing, MacDo a aussi revu sa carte : le Mac Baguette en est l’exemple type en France : du bon pain comme à la boulangerie, des produits frais comme dans le potager du jardin, et des noms bien rustiques qui rassurent les plus réticents face à la marque américaine…

Mais ça ne s’arrête pas là. La marque a également investi dans la déco. On remarque d’ailleurs que les décorateurs n’ont pas fait appel à Valérie Damido (pas de rose fushia ni de bleu pétrole, pas de peinture laquée ni de stickers baroques… ) Les petits malins ont préféré miser sur le bois (pour son coté authentique et naturel) et le cuir (matière noble). Certes, on redonne un air de modernité, mais on en profite aussi pour jouer sur l’illusion. Avec un mobilier plus épuré et plus sobre, la chaine de « casual fooding » (là ça pète un peu quand même) vous en met plein les yeux, pendant que vous vous en mettez plein la bouche et qu’elle s’en met plein les poches (la chaîne est bien huilée, et je ne fais pas allusion aux frites).

Mais MacDo n’est pas la seule entreprise à jouer au greenwashing. Bah non, parce qu’en fait, plus t’as d’argent plus tu greenwashes (néologisme de circonstance).

Exemple de greenwashing avec la Lessive Le Chat.

Là encore, on nous balance du vert à tous les plans : le produit est vert (la couleur cette fois, mais vous faites l’association et le rapprochement sans même y penser : si c’est vert, c’est bon, enfin c’est bon pour la planète, n’essayez pas de boire du Le Chat – Centre antipoison : tous les numéros en cliquant sur ce lien).

Donc Le Chat il nous dit qu’il a trouvé la route qui mène à l’écologie (oui, faut interpréter, c’est ça la pub, laissez s’exprimer le créateur qui sommeille en vous) et il nous parle d’écologie et d’efficacité. Il nous place aussi des petits logos aux allures écolos (100% biodégradable). Mais la réalité est tout autre. D’ailleurs Le Chat s’est pris une soufflante par l’OIP (Observatoire indépendant de la publicité), qui juge que la marque a voulu induire en erreur (et non enduire en horreur) le consommateur, en le matraquant avec douceur de vert par-ci et de vert par-là, avec une association sémantique qui nous rappelle inévitablement la nature…

Oui mais en fait, une lessive, c’est écotoxique et ça Le Chat n’y peut rien, même quelques ronrons ne changeront pas les résultats des analyses scientifiques. Laver son linge pour qu’il soit propre et qu’il sente bon : ça pollue, parce que la lessive c’est pas juste du savon de Marseille…
Pour être impartial et ne pas faire de pub (ou d’anti-pub) à MacDo et Le Chat, il faut aussi parler de la plupart des marques automobiles (qui en rajoutent toujours sur le coté écolo de leurs nouveaux modèles), mais aussi de certaines compagnies aériennes, ou encore certaines marques alimentaires…

Je vous laisse apprécier les images qui parlent d’elles-mêmes. En dire plus, ça serait en dire trop !

 

Et je vous l’avais dit, on nous prend pour des cons…Si si!

ARTICLE D’Audrey Leblog ici : http://maminutedeverite.blogspot.fr/2014/06/quand-les-marques-blanchissent-pour.html

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