Secrets perdus de l’Egypte : Les poteries de Saqqarah et le Sphinx de Gizeh

L’archéologie égyptienne est une source inépuisable d’étonnement et de spéculations. De nombreuses vidéos sont accessibles sur youtube à propos du mystère des pyramides. Voici deux autres énigmes : Les poteries de Saqqarah et le Sphinx de Gizeh.

432px-Diorite Vase Neqada II Predynastic Ancient Egypt Field Museum

Dans les mastabas de Saqqarah, des égyptologues ont découvert plusieurs jarres à col étroit. Ces jarres sont en diorite, la pierre la plus dure qui soit. Elles sont  constituées d’un long col fin et élégant qui prolonge un ventre renflé. Ces récipients,  col et ventre, ont été évidés pour me laisser qu’une coque mince comme une pelure d’oignon. Comment les Égyptiens les ont-ils fabriqués ? Le mystère demeure entier.Les mastabas de Saqqarah sont parmi les plus anciennes ruines de l’anciennes Égypte. Très étendus, composés de briques sèches, ils furent jadis les tombeaux des rois des premières dynasties. Les chercheurs s’accordent actuellement à penser qu’ils sont antérieurs à 2575  avant J.-C. mais pourraient remonter à 3050 avant J.-C., ce qui signifie que les jarres qu’ils renfermaient ont entre 4000 et 5000 ans.

Aujourd’hui, aucune technique connue ne permettrait de reproduire ces jarres. De l’acier trempé égratignerait à peine un morceau de diorite. Mais même si les premiers Égyptiens disposaient de ce métal – et tous les experts affirment que ce n’était pas le cas -, il est impossible d’imaginer quel type d’outil pouvait être introduit dans le col d’un tel vase.

Même en dehors des jarres retrouvées dans les mastabas, la façon dont les Égyptiens travaillaient la diorite demeure un mystère.

Nous ne savons pas non plus comment les Égyptiens ont réussi à enduire des récipients de cuivre d’un revêtement d’antimoine extrêmement fin. Plus près de nous, le placage des  oeuvres d’art et des ustensiles était effectué en martelant de minces feuilles de métal –  or ou argent, par exemple. Il s’agissait d’un procédé rudimentaire, caractérisé par des  traces de marteau et un placage relativement épais. Le placage d’antimoine, trouvé sur les plus vieux objets de l’Ancien Empire et de la période prédynastique, est d’une tout autre nature.

En 1933, le docteur Colin G. Fink, alors chef de la division d’électrochimie à l’université de Colombia, a suggéré que les Égyptiens devaient connaître les échanges  électrochimiques – galvanoplastie, procédé supposé avoir été découvert au XIXe siècle.

Mais l’histoire de l’Égypte ancienne est pour le moins bizarre. Plus on remonte dans le temps,  plus les techniques d’artisanats deviennent sophistiqués – ce qui va à l’encontre de la théorie de l’évolution linéaire. Ce schéma apparaît aussi et clairement dans la plus célèbre de toutes les traditions de l’Égypte, la construction des pyramides

Source : inmysteriam.fr

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L’ÉNIGME DU SPHINX

Le sphinx est sans doute le monument le plus célèbre de l’Egypte. Doté d’un corps de lion et d’une tête d’homme, il est devenu le symbole d’une controverse qui oppose les égyptologues aux géologues. Le Sphinx de Gizeh est encore loin de nous avoir dévoilé tous ses mystères.

Les caractéristiques du Sphinx

Sur le côté, et en aval de la pyramide de Khephren, se trouvent deux temples mais surtout le gigantesque sphinx.
Long de 74 mètres, pour une hauteur de 20 mètres, il est orienté plein est. Il fait face au soleil levant lors des deux équinoxes.
Il a été taillé d’un seul bloc, dans une crête de calcaire. Cette crête comprend un mamelon de roche dure surplombant d’une dizaine de mètres le reste du site.

C’est dans ce mamelon que la tête et le cou du sphinx ont été sculptés. Le reste du corps a été taillé dans le calcaire environnant.

Sphinx de Gizeh

Sphinx de Gizeh. © dinosoria.com

Le sphinx est composé de plusieurs parties distinctes, présentant chacune une couleur différente. La tête est plus sombre et c’est la partie la plus résistante du monument.

Ceux qui l’ont édifié ont creusé une fosse qui encercle le sphinx.

Sphinx de Gizeh

Panorama du Sphinx de Gizeh. © dinosoria.com

La stèle du sphinx a été érigée sur le site vers 1 400 avant notre ère par Thoutmosis IV, un pharaon de la dix-huitième dynastie. Elle est toujours entre les pattes du Sphinx.

Stele du sphinx de Gizeh

Stèle du sphinx de Gizeh. © dinosoria.com

Avant le règne de Thoutmosis, le monument était recouvert de sable jusqu’au cou.
Le pharaon a fait dégager le monument et a érigé cette stèle pour marquer l’évènement.

Thoutmosis IV

Thoutmosis IV (Musée du Caire). © dinosoria.com

Thoutmosis IV a prétendu avoir fait un rêve alors qu’il n’était qu’un jeune prince. Le Sphinx se serait révélé à lui en lui adressant une requête dont voici un extrait qui est mentionné sur la stèle:

« Vois l’état où je suis, et mon corps douloureux, moi le maître du plateau de Gizeh ! Le sable du désert sur lequel je trône s’avance vers moi; aussi dois-je me hâter de te confier la réalisation de mes vœux, car je sais que tu es mon fils qui va me protéger… »

La datation du sphinx

C’est là que nous pénétrons sur un terrain miné. Tous les ouvrages de référence vous relateront les mêmes faits et la même chronologie :

Le sphinx a été sculpté vers 2 500 avant notre ère par Khephren et à son image. Ce monument est l’image symbolique du roi Khephren mais également le gardien de la nécropole de Gizeh. (Référence Les sites archéologiques Editions Gründ)

Khephren

Statue en diorite de Khephren retrouvée en 1860 à l’intérieur du temple de la Vallée de la pyramide de Khephren. © dinosoria.com

J’ai personnellement consulté six ouvrages différents et j’ai trouvé les mêmes indications.

Pourquoi ce monument est-il attribué à Khephren ?

A 15 mètres au sud du sphinx, se trouve le temple de Khephren ou temple de la « Vallée ». Au 19e siècle, les égyptologues pensaient qu’il avait été construit en des temps reculés de la préhistoire.
Mais, cette certitude a été balayée après la découverte dans l’enceinte du temple de plusieurs statues de Khephren ornées d’inscriptions.
Les égyptologues modernes en ont donc conclu que si ces statues étaient là, c’est que le temple avait été construit par ce même roi et donc le sphinx également.

Sphinx de Gizeh

Sphinx de Gizeh. © dinosoria.com

Il faut préciser que l’on ne peut pas dater le sphinx mais seulement son environnement.

La désertification du Sahara

Jusque là, rien de bien extraordinaire, me direz-vous. Officiellement, la civilisation égyptienne est née vers 2 925 avant notre ère.
Selon les égyptologues, le Sphinx a été construit dans la même période que la deuxième pyramide de Gizeh.

Vous remarquerez tout de même qu’il n’a fallu que 400 ans à une civilisation « primitive » pour bâtir tous ces chefs-d’œuvre. Mais, c’est là un autre mystère.

Les monuments de Gizeh sont fortement érodés par le sable. Cela n’a rien d’étonnant dans un tel environnement.
Le site est en permanence menacé d’ensablement et seul un entretien permanent évite ce problème.

Sphinx de Gizeh

Sphinx de Gizeh vu de profil. © dinosoria.com

Comme vous le savez certainement, le Sahara n’a pas toujours été un désert. Ce fut autrefois une région verdoyante où hommes et animaux trouvaient là de quoi s’épanouir.

Le Sahara oriental n’a pas reçu de pluie pendant une période qui s’étend de 70 000 à 11 000 ans avant notre ère.
Entre 12 000 et 11 000 ans avant notre ère, le système de mousson s’est déplacé vers le nord et les précipitations ont repris.
Cette pluviosité saisonnière a continué jusqu’à environ 3 400 avant notre ère. C’est pendant cette période que l’aridité actuelle a commencé. (Référence Berceaux de l’humanité Editions Larousse).

Pyramides de Gizeh

Pour les touristes, le complexe de Gizeh est illuminé la nuit. © dinosoria.com

Donc, les experts s’accordent à dire que le Sahara n’a pas connu de pluviosité importante depuis environ 3 500 ans.

Le site de Gizeh se trouvait donc déjà dans un environnement très aride sous le règne de Khephren.

Quand les géologues s’en mêlent !

En 1990, une équipe d’experts se rendit sur le site. Cette équipe était constituée du géophysicien Thomas L. Dobecki, d’un océanographe et de deux géologues dont le géologue Robert Schoch de l’Université de Boston. Il avait déjà écrit à cette époque plusieurs livres et faisait autorité en stratigraphie (branche de la géologie qui étudie les couches de roche sédimentaire).

Après étude du site, ils en arrivèrent à la conclusion que le Sphinx était beaucoup plus usé par les intempéries que les monuments voisins, datant de l’Ancien Empire.

Ces monuments sont manifestement érodés par le sable. Par contre, les experts furent d’accord pour dire que le corps du Sphinx et ses murs d’enceinte présentaient une érosion par la pluie.

Pyramide de Kheops

Pyramide de Khephren. © dinosoria.com

En octobre 1992, Schoch présenta ses travaux à la convention annuelle de la Geological Society of America.
Son rapport était clair :

« L’érosion du Sphinx, comparée à celle des tombes de l’Ancien Empire, qui se trouvent à 200 mètres, signifie qu’il a des milliers d’années de plus que les tombes et donc que les pyramides.
Les traces d’érosion sont dues à la pluie et non au vent ».

Les géologues présents à l’assemblée ne réfutèrent nullement les preuves apportées.

Par contre, les égyptologues crièrent au scandale. D’autant plus que Schoch attribua un âge d’environ 7 000 ans avant notre ère au Sphinx.

Quelle que soit la date exacte, l’étude du climat au Sahara nous permet de dire sans aucune contestation possible que ce monument n’a pas pu être érodé par la pluie à partir de 2 500 avant notre ère.

Quand la science réfute les preuves scientifiques

Il y a tout de même dans cette affaire un incroyable paradoxe. Les géologues n’ont aucun intérêt à dater le sphinx à une date plutôt qu’à une autre.
Ils se sont contentés de faire leur travail et d’en apporter les résultats.

Pourtant, les égyptologues et historiens refusent catégoriquement de prendre en considération ces preuves qu’on ne peut pourtant qualifier de fantaisistes.
Les traces d’une érosion éolienne ne sont absolument pas comparables à celles d’une érosion causée par la pluie.
C’est d’ailleurs bien ce qui semble fortement ennuyer les égyptologues.

Les ouvrages de référence qui reprennent la théorie officielle mentionnent également que le Sphinx a été sculpté à l’image de Khephren.

Comparatif Kephren et sphinx de Gizeh

Comparatif entre Khephren et le sphinx de Gizeh. © dinosoria.com

Là encore, il y a problème. En effet, la ressemblance entre les deux visages a été totalement réfutée par un groupe d’experts légistes de la police new-yorkaise.
La reconstitution faciale des deux visages selon une méthode employée dans les enquêtes criminelles a abouti à la conclusion que « Le Sphinx n’est en aucun cas un portrait de Khephren ».

Quand l’histoire ne devient plus cohérente

Accepter que le Sphinx ait été édifié à une date nettement antérieure à 3 500 avant notre ère revient à admettre que toute l’histoire de l’Egypte ancienne, telle qu’elle est inculquée dans les universités, est totalement fausse.
Cela revient également à accepter que notre évolution n’est pas celle qui nous est présentée officiellement.

Autant dire que cela remet en cause beaucoup trop de théories.

Sphinx de Gizeh

Sphinx de Gizeh illuminé. © dinosoria.com

La première objection des égyptologues a été la suivante : « Si le Sphinx a été construit par une civilisation inconnue et plus ancienne que celle des égyptiens, que sont devenus les vestiges de cette civilisation ? ».

Cette objection est tout à fait recevable. Cependant, elle n’annule pas pour autant le rapport des géologues.
Ce rapport est malheureusement pour les historiens irréfutable.

Khephren n’a pas pu construire ce monument. Par contre, il l’a de toute évidence restauré.

Au vu de tous ces éléments, je trouve regrettable qu’une telle preuve ne soit pas prise en considération. C’est avec les cartes anciennes, très probablement, la plus belle preuve que nous ayons que notre histoire est très différente de celle qui nous est présentée.

Plutôt que de nier la réalité, ne serait-il pas plus profitable à l’humanité d’essayer de chercher d’autres preuves ?

V.Battaglia (02.2005)

Egypte ancienne

Références principales

Splendeurs des civilisations perdues. Les plus beaux sites archéologiques. Gründ 1998
Les sites archéologiques : Le patrimoine mondial de l’UNESCO. Gründ 2004
Histoire du Sahara. Berceaux de l’humanité : Des origines à l’Age de bronze de Collectif, Pascal Picq et Yves Coppens. 2003
Site officiel de Robert M. Schoch< Enigmes archéologie. Paléontologie< Archéologie. Monuments

SOURCE :

http://www.dinosoria.com/sphinx_gizeh.htm

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POUR UNE VERSION PLUS SPÉCULATIVE

http://secretebase.free.fr/civilisations/egyptiens/sphinx/sphinx.htm

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