Du fric, du pognon, du flouz, du blé, IL Y EN A !

Alors que les milieux d’affaires font savoir haut et fort que seule une réduction du SMIC de 20 % est susceptible de relancer et sauver l’économie française, faisant ainsi peser sur les épaules des plus fragiles et des plus démunis le poids de la responsabilité collective, il n’est pas inutile de jeter un coup d’œil sur les résultats de nos banques, entre autre … . 

La société Générale.

Le Conseil d’administration vient de décider d’attribuer un dividende de un euro par action pour l’année 2013. Cette banque a presque triplé son bénéfice net en 2013 avec 2,18 milliards d’euro. Le taux de distribution des bénéfices atteint 27 %, avec un objectif de pas moins 40 % en 2014. Résultat le cours de l’action a instantanément bondi de 6 %

Barclays.

Alors que la banque se porte moyennement bien, elle a tout de même réalisé en 2013 un plan de suppression, de 12 000 emplois, elle a augmenté l’enveloppe des bonus de 10 %, à savoir 2,9 milliards d’euros à distribuer aux traders et cadres de direction. Cette manne représente en moyenne 72 000 euros par personne.

BNP Paribas.

La 1ère banque française, affiche des bénéfices aussi conséquents, un bénéfice net de 1,8 milliards d’euros au 2ième trimestre de 2013.

Crédit agricole.

Très bon élève, il a sextuplé son bénéfice net, lui aussi au 2ième trimestre 2013, soit 696 millions d’euros. Le vent en poupe, les dépôts dans les caisses régionales sont à 577 milliards d’euros à fin juin2013.

La BPCE.

Elle affiche un bénéfique en hausse de 15 % sur la même période à concurrence de 772 millions d’euros.

Et c’est la même chose pour le Crédit Mutuel CIC, la Banque Postale, Boursorama etc….

Inutile de faire le tour des entreprises du CAC 40, c’est la même chanson, plutôt gaie à entendre pour les actionnaires. Il ne s’agit pas de faire le procès de la finance, dans un monde globalisé où le marxisme a fait faillite, force est de constater l’emprise de cette nécessité capitalistique de faire de l’argent avec l’argent.

Mais pourquoi renoncer à revendiquer un meilleur partage de la valeur ?

Si les économistes considèrent que le partage de la valeur ajoutée n’a guère bougée durant le siècle dernier, on constate que sur le court terme la part du travail a augmenté de 1959 (59%) à 1982 (68%), puis a diminué à partir des années 1980.

Citons le travail de Cécile Prigent (Divisons, croissance et politique macroéconomiques de l’Insee) : La valeur ajoutée représente la richesse engendrée au cours du processus de production par la mise en œuvre des facteurs de production, notamment le travail et le capital. Or, le partage de cette richesse entre salaires et rémunération du capital a fortement fluctué en France depuis la fin des années 60. Après avoir sensiblement augmenté à la suite des accords de Grenelle en 1968 et des chocs pétroliers de la décennie 70, la part des revenus du travail a reculé au cours des années 80. Elle a retrouvé, depuis le début des années 90, un niveau proche de celui du début de la décennie 60.

Dans ce contexte de restriction de la rémunération du travail au profit du capital, faut-il en plus réduire le smic de – 20% ? Quelle sera l’étape suivante, envoyer à nouveau les enfants de 10 ans travailler dans les mines ?

Jean Pelletier pour  http://www.agoravox.fr/

 

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