Océans, ces cartes qui font un choc !
Remarque : cet article date de 2008. A ce qui est présenté, vous pouvez rajouter Fukushima et tout les accidents pétroliers qui se sont additionnés depuis. Et pendant ce temps, sur les médias, on vous conseille de consommer du poisson. Ceux-ci sont plus ou moins pollués selon les espèces. L’article qui suit celui-ci vous donne quelques conseils.
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On le savait déjà : les océans sont en très mauvaise posture du fait de la pollution humaine. Les plastiques, qui mettent 500 ans, à se décomposer sont l’une des pires atteintes à la santé du milieu marin.
Le 1er atlas de la pollution mondiale montre une situation catastrophique qui surprend même les experts
Ben Halpern, professeur à l’université de Californie, a présenté le résultat d’une étude globale qui prend en compte 17 types d’activités humaines (contamination par les engrais azotés, etc) et 20 types d’écosystèmes marins. Cela donne une vue d’ensemble qui prend en compte les paramètres de la pollution locale et globaux. Cette étude est précieuse car elle montre les zones exactes du réchauffement des océans.
Sur la carte ci-dessous, il n’y a quasiment plus de zone bleue, non polluée par l’homme. L’orange (impact fort des activités humaines) domine le monde.
Moi-même, j’ai d’ailleurs été très surpris.
J’espère que cette étude va réveiller les consciences. » Ben Halpern
le NY Times publie cette carte plus en détail.
Sur la carte suivante, on voit l’intensité du trafic maritime mondial. Les zones de fort trafic sont souvent celles où les océans sont le plus mal en point : Mer du Nord, mers de Chie orientale et méridionale, Méditerranée, mer de Behring, …
Sur la carte ci-dessous, on voit les zones de pêche intensive, en rouge.
Une autre étude récente explique que 84% des eaux côtières sont affectées par l’une des 330 espèces invasives qui affectent les faunes locales.
Bref, la moitié des océans est vraiment en danger, maintenant.
Source : Conglobe
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Quels poissons consommer ?
- ©F. Barberousse
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Parce qu’il apporte autant de protéines que la viande, mais avec beaucoup moins de matières grasses, le poisson est considéré comme un “bon” aliment.
Il est aussi une source essentielle d’acides gras oméga 3, intéressants dans la prévention des maladies cardiovasculaires, de certains cancers, de la maladie d’Alzheimer, et aux effets positifs sur le développement psychomoteur. Une étude publiée en 2006 dans la revue médicale Jama souligne ces bienfaits du poisson sur la santé : le fait de consommer du poisson une ou deux fois par semaine réduit la mortalité totale de 17 % et celle par maladies coronariennes de 36 %.Mais la consommation de poisson se heurte à deux problèmes : la pollution, et la raréfaction de certaines espèces.- La pollution (mercure, organochlorés) touche principalement les gros poissons, situés en bout de chaîne alimentaire : espadon, bar, flétan.
- La surpêche menace le thon rouge, la morue, le saumon de l’Atlantique, l’espadon, la raie, le flétan (voir liste des poissons menacés et à éviter).
Les poissons recommandés
Il faut se tourner vers les poissons “populaires”, peu pollués et non menacés, et riches en oméga 3 (voir aussi la liste complète des poissons peu menacés, poissons de mer et poissons d’eau douce) :
Espèces Avantages
Inconvénients À préférer
Hareng, maquereau, sardine, sprat Riches en oméga 3
Peu pollués
Non menacés
Peu coûteuxNéant À préférer
Barbeau, brème, carpe, chinchard, corégones, gardon, goujon, mulet, omble chevalier, perche (origine Europe), rouget grondin, tacaud, tanche, truite (élevage bio) Peu polluésNon menacés Teneur en oméga 3 moyenne à faible
À consommer moins fréquemmentAnchois, bar (élevage bio), capelan, daurade, éperlan, lieu noir, merlu, poisson chat, rascasse, sar, silure, tilapia Mollusques, coquillages, crustacés (sauf homard) Peu pollués Non menacés Risques de surpêche non exclus dans certaines régionsProblèmes liés à la pisciculture (tilapia)Teneur en oméga 3 généralement faible À ne consommer qu’occasionnellement Brochet, rouget barbet, sandre, saumon (du Pacifique), thon germon Saumon et thon sont riches en oméga 3 Intérêt gastronomique Souvent plus pollués et risques de surpêche plus élevés que pour les précédents Les règles d’or
- Choisir du poisson pêché à proximité (rivière, lac ou mer) pour un maximum de fraîcheur et un minimum de transport
- Respecter la saisonnalité (voir le calendrier)
- Ne pas consommer du poisson plus de deux fois par semaine en moyenne
- Ne pas oublier les poissons gras, pour l’apport d’oméga 3
- Éviter les grosses portions
- Préférer les poissons disposant du label MSC et les espèces non prédatrices
- Bannir les poissons d’aquaculture non biologique.
Voir l’article en archive “Poisson, trop souvent pollué” du n°145 (mars-avril 2004) des 4 Saisons du jardin bio.
Voir l’article en archive “Élevage, une alternative à la pêche ?” du n°145 (mars-avril 2004) des 4 Saisons du jardin bio.
Voir l’article en archive “Poisson, vers un élevage durable ?” du n°166 (septembre-octobre 2007) des 4 Saisons du jardin bio.SOURCE : terrevivante.org