Notre perception de l’univers ne serait-elle qu’une gigantesque illusion ?

Les derniers travaux publiés par une équipe japonaise soutiendrait cette théorie. C’est très important car cela fait sauter pas mal de cadres qui servent de base à notre vision du monde et de la vie et laisse une place essentielle à cette chose indéfinissable que nous appelons « esprit »…  Une théorie très dérangeante pour beaucoup car elle induit, philosophiquement une notion de liberté et de responsabilité que ne nous accorde pas ou très peu la vision mécaniste  et très terre à terre  du monde newtonien. En fait, ces deux théories se superposeraient. La mécanique newtonienne gérant les lois qui ordonnent que ce que nous percevons comme une réalité.

Mais alors, qui sommes-nous ?

L’univers est-il une illusion ?

De nouvelles théories scientifiques apportent enfin
de l’eau au moulin de la philosophie en suggérant
que le monde ne serait qu’un hologramme..

Newton était à mille lieues de la vérité en élaborant la théorie de la gravitation et en formalisant les forces qui unissent les planètes entre elles. Einstein se trompait en donnant une dimension à l’espace et en affirmant que rien ne peut voyager plus vite que la vitesse de la lumière. Hawking est trop absorbé par les trous noirs et par le voyage dans l’espace-temps pour se rendre compte que l’univers n’est pas le reflet des théories avancées jusqu’à présent. Telles sont les conclusions que l’on peut tirer des surprenantes hypothèses avancées par deux physiciens dissidents. S’écartant du lourd héritage de la physique classique et quantique, les scientifiques Karl Pribram et David Bohm ont mené respectivement des recherches sur des axes différents et ont abouti à la même conclusion : l’univers n’est qu’une gigantesque illusion, c’est un hologramme.

Où se niche la mémoire ?

On sait aujourd’hui que l’anmésie partielle à la suité d’un grave traumatisme crânien n’existe pas : il est impossible, par exemple, que le patient ne reconnaisse qu’une partie de ses proches ou ne se souvienne que de la moitié d’un roman précédemment lu. Le neurophysiologiste américain Karl Pribram s’est donc demandé comment les souvenirs se stockaient dans la mémoire.
Pour cela, il a remis en cause les recherches menées dans les années 1920 par le neurochirurgien canadien Wilder Penfield qui affirmait que chaque souvenir avait sa place dans un endroit précis du cerveau. Pour démonter cette affirmation qui faisait alors la quasi-unanimité, il s’appuya sur les expériences du neurophysiologiste américain Karl Lashley. Ce dernier commençait par entraîner des rats à accomplir un certain nombre de tâches comme courir dans un labyrinthe. II prélevait ensuite au bistouri sur le cerveau des cobayes diverses quantités de matière grise, par exemple le secteur où était censé s’inscrire le processus mémoriel. Il s’aperçut que, quelle que soit la partie du cerveau d’un rat qui lui était enlevée, le rat était toujours capable d’accomplir les tâches qu’il avait appris à faire avant l’opération. Mais Lashley ne pouvait expliquer comment cette mémoire « tout entière dans chaque partie » fonctionnait.
C’est au milieu des années 1960 que Pribram eut une révélation en tombant sur un article du Scientific American décrivant le premier hologramme.

Le vertige holographique

Pour comprendre pourquoi Pribram a eu cette illumination, il faut expliquer ce qu’est l’hologramme mis au point par Denis Gabor : on l’obtient en divisant un unique rayon de lumière pure (un laser) en deux faisceaux distincts. Le premier rebondit sur l’objet à reproduire. Le second, acheminé par un jeu de miroir, entre en collision avec les ondes lumineuses diffractées du premier. II en résulte un système de franges d’interférences qui va s’enregistrer sur une émulsion photosensible. Mais, à la différence de ce qui se produit en photographie, l’ensemble des informations sont enregistrées sur chaque fragment du support. Même si l’on brise une plaque holographique en mille morceaux, chaque fragment pourra être utilisé pour reconstituer l’image entière.
C’est ce dernier aspect qui fascina Pribram car il vit une métaphore du mode de répartition des souvenirs dans le cerveau qui abrite, dans chacune de ses parties, de quoi reconstruire un souvenir dans son intégralité. Le cerveau est donc un hologramme, capable d’emmagasiner d’enormes quantités d’informations dans un très petit espace, de même qu’un seul centimètre cube de film holographique peut contenir jusqu’à dix milliards de bits d’informations. Cette découverte fondamentale allait s’avérer vraie à l’échelle du cosmos sous l’impulsion de David Bohm.

Ordre et désordre du cosmos

La science classique répartit généralement les choses en deux catégories : un ordre découlant de l’agencement de leurs parties (flocons de neige, ordinateurs ou organismes vivants) et le chaos ou aléatoire (numéros de la roulette, le dessin d’une poignée de grains de café jetés par terre ou les décombres résultant d’une explosion).
Creusant la question, l’éminent physicien David Bohm, disciple d’Einstein, constata que certaines choses étaient plus ordonnées qu’on ne le pensait et en déduisit que l’univers était hiérarchisé à l’infini. A tel point que le désordre lui-même n’était peut-être qu’une illusion.

Ordre caché

II eut confirmation de cette hypothèse gràce à une expérience simple : dans un cylindre transparent, étanche et rempli de glycérine, on verse une goutte d’encre qui flotte, immobile. Grâce à un axe de rotation central, on tourne une manivelle faisant s’étirer la goutte d’encre jusqu’à ce qu’elle disparaisse. En inversant le mouvement, le filet coloré se rétracte sur lui-même et reforme la goutte primitive. « J’y vis tout de suite une illustration de la notion d’ordre puisque la goutte conservait un ordre « caché », et j’en vins à penser qu’il y avait là l’indice d’une autre manière d’envisager l’ordre ».
L’invention de Denis Gabor lui permit d’affiner cette notion d’ordre et de désordre. En effet, le système de franges d’interférences enregistré sur la plaque sensible de l’hologramme donnait une impression de désordre à l’oeil nu. Bohm acquit alors la conviction que l’univers n’est qu’un immense hologramme en perpétuel échange.
Mais cette conviction nécessitait de remettre en cause l’approche scientifique classique qui aborde un problème en le divisant en ses parties élémentaires et en examinant la manière dont chacune interagit avec les autres. Cette méthode s’avérant inapplicable dans le cas de l’hologramme, Bohm pensa que toutes nos tentatives antérieure pour comprendre l’univers avaient échoué à cause de cette approche.

Pour tenter de clarifier cela, on peut imaginer un bocal à poissons rouges contenant un unique poisson filmé par deux caméras, une face au bocal et l’autre sur le côté. L’ensemble de cette installation est caché par un paravent et les seules informations dont dispose le spectateur sont deux écrans directement reliés à chaque caméra. En regardant les deux écrans côte à côte, on pourrait croire que l’on observe deux poissons. Mais si l’on regarde de plus près cependant, on commence à remarquer qu’il y a une sorte de connexion entre eux. Lorsque l’un tourne, l’autre aussi. Lorsque l’un fait face, l’autre présente son coté, et ainsi de suite. Ne connaissant pas la situation réelle, on peut raisonnablement en tirer la conclusion que les deux poissons communiquent instantanément. Mais c’est une illusion.

D’après David Bohm, cette erreur de perception est précisément ce qui est arrivé lors des expériences d’Alain Aspect à Paris. En 1983, le physicien français de l’Institut d’optique d’Orsay-Paris XI a élaboré un appareillage où des atomes de calcium stimulés au laser transportaient des paires de photons le long de tubes reliés à des commutateurs devant analyser leur polarité. Les commutateurs mettaient dix milliardièmes de seconde à opérer leur choix, soit environ trente milliardièmes de seconde de moins qu’il n’en fallait à la lumière pour parcourir la mémo distance. Selon Alain Aspect, si les électrons peuvent communiquer à une vitesse supérieure à celle de la lumière, c’est qu’il existe un échange d’information en dehors de tout processus physique connu.

Selon Bohm, cette approche est erronée car ce qui a été observé n’est pas une communication plus rapide que la lumière mais la preuve qu’il y a un niveau de réalité plus profond que celui que nous sommes capables de percevoir. Les particules infra-atomiques ne sont pas des éléments à comprendre séparément car elles sont, comme un hologramme, indivisibles.
Comme le poisson du bocal, notre réalité physique et notre perception de l’univers ne sont donc qu’une gigantesque projection holographique qui cache le fait que toute l’existence est un réseau en forme de toile, une matrice comprenant le temps, l’espace et tout niveau de réalité.

Le neurophysiologiste Karl Pribam s’est aperçu que, comme dnas un hologramme, les souvenir existent dans n’importe quelle
partie de notre cerveau

Applications

En 1987, l’Américain Stanislav Grof, directeur du Centre de recherches psychiatriques du Maryland, déclara que le modèle holographique était le seul à pouvoir expliquer les expériences archétypales, à savoir les rencontres avec l’inconscient collectif et les états modifiés de conscience. En 1987, le physicien canadien David Peat de la Queen’s University soutint que la synchronicité – des coïncidences insolites et si riches de sens qu’elles ne peuvent résulter du seul hasard – trouve son explication dans le modèle holographique. Elle trahirait des processus de pensée infiniment plus connectés que nous ne le soupçonnons.
Le XXème siècle a débuté avec la quête d’une théorie unifiée de l’univers, capable de combiner les forces fondamentales de la nature. Avec l’hologramme, nous entrons dans le XXIème siècle avec une possible réconciliation des mondes jusqu’à présent opposé de la science et de la magie.
COMPLÉMENT D’ENQUÊTE :

Denis Gabor, l’inventeur de l’hologramme
Peu de gens connaissent le nom de Denis Gabors (ci-dessous), pourtant beaucoup d’entre nous ont sous les yeux quotidiennement l’invention de cet ingénieur en électricité hongrois qui remporta le prix Nobel de physique : presque toutes les cartes de crédit contiennent un hologramme.

Gabor, qui a fui l’Allemagne nazi en 1953, fut le premier à imaginer l’holographie, une forme de photographie en trois dimensions. Mais ce ne fut qu’en 1960, lorsque le laser fut mis au point, que Gabor put trouver une source lumineuse suffisament puissante et concentrée pour finaliser l’holographe. Quand ces images remarquables apparurent pour la première fois, elle stimulèrent l’imagination jusqu’à donner la piste du modèle holographique de l’univers. A sa mort en 1979, Denis Gabor était devenu professeur d’électro-physique appliquée à l’Université impériale de sciences et techniques de Londres, et il détenait le brevet de cent autres inventions.

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David Bohm
David Bohm était un homme à tous égards exceptionnel et, en tant que scientifique, il se révéla être un penseur particulièrement iconoclaste. En effet, il s’est mis très tôt en marge de la communauté scientifique qui, selon lui, donnait plus d’importance à la résolution de problèmes et à la compétition qu’à la pensée originale. Bohm se retira donc dans le monde de l’esprit mais fut pourtant reconnu par ses pairs comme un scientifique de premier ordre. Il obtint même l’approbation d’Albert Einstein qui, à la fin de sa vie, commença à être attiré par les théories de Bohm.

Quittant le continent américain sous la menace de la chasse aux sorcières anticommuniste des années 1950 et chassé du Brésil par des sympathisants nazis, Bohm alla s’établir à l’université de Londres où il embrassa le monde du mystique. En tant que proche ami du dalaï-lama, Bohm était déterminé à explorer des interprétations alternatives de la physique quantique dont il pressentait qu’elles le conduiraient à la découverte de ces niveaux de réalité cachés dans lesquels réside la vérité de notre existance. Par malheur, Bohm mourut avant d’avoir atteint son but.

Les Mayas
Scientifiquement, le modèle holographique de l’univers est né au XXème siècle.
Mais l’hypothèse selon laquelle la réalité est composée de multiples niveaux cachés que nous ne pouvons, pour la plupart, qu’espérer entrevoir n’est pas nouvelle.
Cette idée était déjà largement développée dans les croyances de l’ancienne religion maya d’Amérique centrale. Si cette civilisation est éteinte depuis lontemps, les Mayas ont laissé de nombreux vestiges qui ont été déchiffrés en vue de comprendre leurs croyances.

Selon les Mayas, il existait, au-dessus du niveau de la Terre, treize niveaux menant jusqu’au ciel. La Terre était portée à travers les mers sur le dos d’un énorme reptile.
Les Mayas soutenaient aussi qu’il y avait neuf autres niveaux de réalité dans le monde souterrain. Le temps était vu comme une succession de cycles sans commencement ni fin. Chacun de ces cycles était déifié et le temps lui-même était un être divin.
A bien des égards, le modèle holographique de l’univers confirme ces croyances Mayas.

Rappelons-nous aussi que la sagesse bouddhiste soutient la théorie que le monde que nous percevons est une illusion.

Pour les passionnés du qui suis-je ou vais-je etc.. lire :  « Le Tao de la physique » paru dans les années 70 (accessible au plus grand nombre) de Frishtof Capra, un physicien sub-atomiste qui compare les visions traditionnelles de l’univers dans les enseignements de sagesse  et les découvertes de la physique quantique :détonnant !

Source : http://www.onnouscachetout.com/themes/technologie/hologrammes.php

http://fr.wikipedia.org/wiki/Hologramme

http://www.arcturius.org/chroniques/?p=23784

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