Alerte à la pollution en France ! Allons nous vers le port de masques comme à Tokyo ou Mexico ?

09/12/2013…France: Alertes à la pollution de l’air sur l’Ile-de-France, le Midi-Pyrénées, Toulouse Dax, Clermont-Issoire alors qu’une nouvelle étude affirme que même à dose raisonnable, les particules fines sont dangereuses

Ile-de-France : alerte à la pollution aux particules

Un nouvel épisode de pollution aux particules a touché la région parisienne lundi, le niveau d’alerte devant être atteint mardi. 

Selon Airparif, organisme chargé de la qualité de l’air en Ile-de-France, on a atteint ce lundi le niveau d’information pour les PM 10 (particules au diamètre inférieur à 10 microns), déclenché à partir d’une concentration de 50 microgrammes de particules par m3 d’air. 

Airparif prévoit que le seuil d’alerte, le plus élevé déclenché au-delà de 80 microgrammes, sera dépassé mardi. Ce seuil signifie qu’une «exposition de courte durée présente un risque pour la santé de l’ensemble de la population ou de dégradation de l’environnement, justifiant l’intervention de mesures d’urgence», comme par exemple une réduction de vitesse des automobiles.

Alerte à la pollution sur une partie de Midi-Pyrénées



Le Tarn-et-Garonne et le nord de la Haute-Garonne connaissent ce lundi un épisode de pollution de l’air. Les mesures de particules en suspension devraient dépasser les 50 microgrammes par mètre cube, précise l’Oramip, l’Observatoire Régional de l’Air en Midi-Pyrénées. 

Les adultes et les enfants avec des problèmes cardiaques ou pulmonaires sont inviter à réduire les activités physiques et sportives intenses et à consulter un médecin en cas de difficulté respiratoire inhabituelle. L’alerte court jusqu’à ce lundi soir.

Alerte à la pollution dans le secteur de Clermont-Issoire



Le niveau de pollution atmosphérique de particules en suspension a dépassé le seuil de 50 microgramme par m3 sur 24 h, ce lundi, sur le secteur de Clermont-Issoire. 

Les conditions anticycloniques avec un vent faible et inversion de température, ont été propices à l’accumulation de ces polluants. Attention, ce mardi encore, la persistance de cette situation météorologique va favoriser le maintien de niveaux élevés de particules en suspension, affirme Atmo. 

Dans ce contexte, l’association de surveillance de la qualité de l’air dans la région invite la population sensible à éviter toutes les activités physiques et sportives intenses. Les particules polluantes peuvent contenir des produits toxiques, dont certains sont considérés comme cancérigènes.

L’agglomération de Dax était touchée ce lundi par un pic de pollution aux particules. 

L’indice atmosphérique relevé par Airaq (Association agréée pour la surveillance de la qualité de l’air en Aquitaine) était de 6 à Dax (soit médiocre, 10 étant le plus mauvais). 

Les niveaux importants de particules en suspension, qui ont des effets sur la santé, entraînent le déclenchement d’une alerte et d’une procédure de recommandations de la part d’Airaq, destinées aux personnes sensibles :

éviter les activités physiques et sportives intenses ;
veiller à ne pas aggraver les effets de la pollution par d’autres facteurs en limitant leur usage (produits irritants comme les solvants, la fumée de tabac, les peintures, les colles…) ;
respecter scrupuleusement son traitement si on est une personne asthmatique, souffrant d’insuffisance respiratoire ou cardiaque…

Par ailleurs, il est recommandé d’éviter d’allumer des feux d’agrément (chauffage au bois…) et de reporter les activités d’écobuage. Il est rappelé également que brûler les déchets verts est interdit. Enfin, en voiture, il est demandé de limiter sa vitesse à celle imposée par temps de pluie (110 km/h sur les portions à 130km/h par exemple…)

Pollution aux particules à Toulouse ce lundi


Dans l’agglomération de Toulouse, comme sur celle de Tarbes, l’ORAMIP a enregistré ce week-end une concentration en particules en suspension (PM10) supérieure à 50 microgrammes par mètre cube (µg/m 3). Pour Toulouse, ce dimanche, le chiffre se monte à 62 µg/m 3. Il est de 53 à Tarbes. Cette pollution doit perdurer lundi à Toulouse mais pas dans les Hautes-Pyrénées.


L’étude santé du jour : même à dose raisonnable, les particules fines sont dangereuses

Selon une récente étude scientifique, les normes de particules fines 2,5 recommandés par l’Union européenne ne suffisent pas à protéger la santé des habitants, car leur concentration dans l’air demeure trop importante.

Malgré de strictes normes, il est presque impossible d’échapper à la nocivité de la pollution. Telle est la conclusion d’une étude d’un chercheur Néerlandais parue dans la revue The Lancet. 

Selon ce dernier, une exposition prolongée aux particules fines présentes dans l’air (PM) est néfaste même lorsque les concentrations restent dans la norme de l’Union européenne (UE). Les PM 2,5 sont celles qui génèrent le plus d’inquiétudes car leur taille (équivalente à celle d’une bactérie) leur permet de pénétrer plus profondément dans les poumons. 

« Nos résultats suggèrent que des effets importants sur la santé se produisent même avec des concentrations aux particules PM 2,5 bien inférieures à la limite fixée par l’UE à savoir une concentration moyenne annuelle 25 microgrammes par mètre cube d’air », explique l’auteur principal de cette étude, le Néerlandais Rob Beelen. Pour en venir à cette conclusion, le chercheur se base sur les données de vingtaines d’enquêtes. Conduites dans 13 pays européens, elles ont permis de suivre un total de 367.251 personnes sur près de 14 années en moyenne.

Une mortalité beaucoup plus élevée

« L’étude évalue que pour chaque hausse de 5 microgrammes par mètre cube de la concentration en PM 2,5 sur l’année, le risque de mourir d’une cause naturelle s’accroît de 7 % », explique The Lancet. Cette différence de pollution est celle qui existe entre un axe urbain très fréquenté par les voitures et un endroit situé à l’écart du trafic. Depuis 2008, l’UE a imposé aux Etats membres ce plafond moyen annuel de 25 microgrammes/m3. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise comme valeur limite 10 microgrammes/m3.

L’organisation précise que ces particules en suspension ont plus d’effets sur la santé que tout autre polluant. « L’exposition chronique contribue à augmenter le risque de contracter des maladies cardiovasculaires et respiratoires, ainsi que des cancers pulmonaires. Dans les villes où l’on observe des niveaux de pollution élevés, la mortalité dépasse de 15 à 20 % celle enregistrée dans d’autres villes où l’air est relativement plus sain. Même dans l’Union européenne, l’exposition aux PM 2,5 produites par les activités humaines réduit en moyenne l’espérance de vie de 8,6 mois. », ajoute-t-elle. 


« L’association entre exposition prolongée aux PM 2,5 et décès prématurés demeure significative même après ajustement pour tenir compte de facteurs tels que tabagisme, statut socio-économique, activité physique, niveau d’éducation, et l’indice de masse corporelle » explique The Lancet à propos de l’étude. Quelques mois avant sa parution, la pollution de l’air extérieur a été classée comme facteur cancérigène par l’OMS et son agence spécialisée sur le cancer, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC).

Source : Naturealerte.blogspot.fr

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