Les multinationales se sucrent, les populations trinquent : 2 campagnes solidaires

1) Cambodge

Douze mille personnes spoliées, deux villages détruits, onze mille hectares saisis : au Cambodge, les compagnies sucrières dépossèdent des milliers d’hommes, femmes et enfants de leurs terres. Cette attitude est encouragée par la politique commerciale européenne.

Signez cet Appel Urgent pour que l’Union européenne, qui absorbe 97% des exportations cambodgiennes de sucre, fasse cesser ce scandale

Les faits

L’initiative européenne Tout Sauf des Armes part d’une bonne intention : accorder aux pays les plus pauvres un accès au marché européen libre de toutes taxes douanières ou de quotas.

Mais dans certains cas, elle a des effets dramatiques pour les populations locales. Ainsi, au Cambodge, les avantages consentis par l’UE aiguisent l’appétit d’entreprises sucrières qui expulsent des milliers de paysannes et paysans de leurs terres et vont jusqu’à détruire des villages pour produire davantage.

Pour l’agro-business : les terres

Dans les provinces cambodgiennes de Koh Kong, Kampong Speu et Oddar Meanchey, 75000 hectares de terres ont été accordés aux industriels ces dernières années pour la production de sucre. Douze mille personnes ont perdu leurs moyens de subsistance. Deux villages ont été entièrement détruits et plus de 11 500 hectares de champs de riz et de vergers (appartenant à plus de 2 000 familles) ont été saisis pour être transformés en plantations de sucre.

Pour la population : la répression

« Ils ont tout brûlé…y compris le riz. Ils ne nous ont même pas laissé le récolter d’abord » raconte Yem Ry, témoin des exactions qui se sont produites dans la province d’Oddar Meanchey. Arrestations arbitraires, menaces, violences… Forces de l’ordre et hommes de main des entreprises n’hésitent pas à user de violence face aux communautés locales qui tentent de défendre leurs terres.

« Ils nous menacent avec leurs armes, nous empêchant d’aller là où les tracteurs démolissent nos terres. J’ai essayé d’y aller, ils ont tiré » témoigne Pet Nim, de la province de Koh Kong. Ayant tout perdu, certaines familles se retrouvent – ironie du sort – obligées de travailler dans les plantations de sucre pour survivre.

 

L’Union européenne doit réagir

Si le gouvernement du Cambodge accorde autant de terres aux investisseurs privés et si les industriels du sucre se ruent vers les terres cambodgiennes, c’est en grande partie en raison des avantages commerciaux liés à l’initiative Tout Sauf des Armes, pourtant censée soutenir les pays les plus pauvres.

L’Union européenne a pourtant les moyens de lutter contre ce désastre en suspendant les avantages consentis aux produits agricoles du Cambodge tant que dureront ces violations. Mais malgré les appels de nombreuses organisations de la société civile en ce sens, malgré la résolution d’urgence du Parlement européen, malgré les preuves des violations, malgré les témoignages accablants… la Commission européenne ne réagit pas.

La Commission européenne n’agira pas sans une pression citoyenne massive

Signez cet Appel Urgent et diffusez-le à vos contacts !

SOURCE : http://form.dolist.net/o/?s=11A9-4d84-2053-f839395f-7e1 

2) COLOMBIE

Vends ta terre ou c’est ta veuve qui le fera !

A l’heure où les paysans colombiens se mobilisent, le CCFD-Terre Solidaire, lance « Vends ta terre ou c’est ta veuve qui le fera », un web documentaire qui retrace la lutte pour la défense de leur terre.

De par sa superficie et ses ressources, la Colombie est l’un des pays d’Amérique latine les plus convoités par des investissements à grande échelle. Ces investissements se traduisent par des accaparements de terres pour la production de monocultures d’exportation qui mettent en péril l’accès des paysans au foncier. Depuis une dizaine de jours un mouvement paysan de grande ampleur se mobilise à travers tout le pays, soutenu par une part de plus en plus importante de la population. Au cœur de leurs revendications : l’instauration de prix planchers, la sécurisation de l’accès à la terre et la révision des politiques et des accords internationaux qui menacent leurs activités.

Si la violence est un ingrédient indissociable de l’accaparement des terres, nulle part sans doute autant qu’en Colombie, elle ne se manifeste dans toute sa terrible brutalité.

« L’entrée en vigueur du traité de libre-échange entre la Colombie et l’Union européenne en juillet dernier est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Avec le démantèlement des barrières douanières, les petits paysans colombiens sont directement concurrencés par un secteur agricole européen plus mécanisé et subventionné. Ce qui aura pour conséquence une chute des prix des productions locales et donc une baisse supplémentaire des revenus des paysans. Une nouvelle menace qui vient s’ajouter à la longue liste des dynamiques internationales favorisant l’accaparement des terres et la ruine de l’agriculture familiale.

Suite sur : http://ccfd-terresolidaire.org/infos/souverainete/accaparement-des-terres/terres/un-tour-du-monde-pays/colombie-vends-ta-terre-4323

SOURCE DE CES ARTICLES : SOS PLANÈTE

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