ENVERS ET CONTRE TOUT , RESISTEZ !

Un petit rappel : Était-ce vraiment mieux avant ?

 

DE 1870 À 1962 : La Commune de Paris, Guerre franco-prussienne, 1ère guerre mondiale, crack financier de 1929, montée du nazisme puis 2ème guerre mondiale, guerre du Tonkin (vietnam), guerre d’indépendance de l’Algérie….

 

– Création des 40h et des congés payés :1936

 

– Utilisation de la péniciline : +/- 1940

 

– Création de la Sécurité Sociale et de l’assurance chômage, droit de vote pour les femmes : 1945

 

– Création du Smig : 1950

 

– 4ème semaine de congés : 1963

 

– Droit à l’indépendance financière des femmes : 1965

 

– Création du RMI (actuel RSA) : 1988

 

– Couverture Maladie Universelle : 1999

 

– Intensification de l’agriculture : 1960/1980

 

Une petite histoire des pesticides qui vous montrera qu’elle est plus ancienne que nous le pensons généralement ! http://fr.wikipedia.org/wiki/Pesticide

 

Vos parents, vos grands parents, sont nés statistiquement dans les années 30/40.

Imaginez : pas de péniciline, rien pour lutter contre la diphtérie,  la tuberculose, rien pour lutter contre la gangrène en cas de blessure, une médecine balbutiante en regard de ce qu’elle est maintenant : peu de moyens pour faire face aux infections bactérienne, aux épidémies,  beaucoup de femmes mourraient à l’accouchement d’hémorragies ou  de fièvre puerpérale faute d’hygiène et les enfants en bas âge n’étaient pas certains d’atteindre leurs dix ans…

L’espérance de vie était de 45 ans pour les femmes, 49 ans pour les hommes en 1900, 55 ans et 60 pour les hommes en 1930.

 

Peu de lois de protection sociale. Pas de smig, pas d’indemnité chômage, pas de RMI… Il vous arrivait quoi que ce soit, c’était la misère noire, vraiment noire… La faim, la mendicité… Et puis la guerre, l’occupation….

 

Croyez-vous vraiment que la société était plus sûre durant ces périodes ?

 

Et pourtant ils ont vécu, ils n’ont pas baissé les bras, ils ont aimé, ils ont ri, ils ont fait des enfants et l’existence a continué terrible pour certains plus douce pour d’autres, mais la mort tellement présente pour tous, faisait partie de la vie…

 

Lisez, lisez des romans sur la condition populaire paysanne ou ouvrière du début du XXème siècle, ouvrez des livres d’histoire sur la vie quotidienne de l’époque.. Vous serez effarés. Pourtant, c’est hier !

 

Alors, c’est vrai, le bien-être qui est le nôtre depuis quelques dizaines d’années nous a conduit à tout les excès du toujours plus. Plus de protection, plus de rentabilité donc plus d’inégalités, plus de technique, plus de science. Plus, plus, plus, et au résultat : moins, moins, moins.

 

Nous avons déboulonné nos dieux, devenus inutiles face à ce que nous découvrions de nos pouvoirs… En ne croyant plus en rien, en pensant que nous n’avons que cette vie, tout ce qui la rend difficile nous paraît un non-sens et devient encore plus insupportable. Parce que, après tout, est-ce si important que la foi soit ou non une illusion, si elle nous a donné de la force et aidé à vivre ? (Attention : je parle ici de l’individu, et ce n’est pas pour entrer dans la polémique des religions en tant qu’institutions)

 

Le résultat de tout ça, et c’est là que je veux en venir, c’est que nous désespérons, nous culpabilisons, nous stressons de découvrir un monde malade de ce désir effréné de certitudes, de possession, de perfection… Nous voulons la paix, nous voulons être beaux, forts, sains, vivre sans souci du lendemain, avoir chaud et une assiette pleine et sans pesticides, nous rêvons de ce monde idéal que dans l’élan de la modernité nous avons cru un moment possible et nous découvrons, blessés,  qu’il est ce qu’il a toujours été : très imparfait.

 

Nous cherchons à éliminer de nos existences tout risque, nous avons des assurances pour tout.

 

Forts de ce que nous pensons avoir compris du monde, nous rejetons sans appel tout ce qui ne correspond pas à nos critères, nous jugeons, nous condamnons.

 

Nous devenons des dictateurs, des ayatollah pour nous mêmes et pour les autres…

 

Nous rejetons avec raison les excès de cette civilisation, pourtant nous sommes en plein dedans, obligés d’y vivre et d’y participer. Beaucoup voudraient changer de vie, peu y arrivent et nous nous sentons ligotés.

 

Nous sommes plein de peurs et nous oublions d’être tout simplement heureux.

 

Nous avons oublié que vivre c’est risquer de mourir à chaque instant, d’un accident stupide, d’anévrisme, d’embolie, de n’importe quoi et que quelques soient les abris que nous nous sommes construit, nous ne pourrons pas éviter cette loi naturelle.

 

Être lucide, s’informer, lutter contre les déviances de la société, prendre conscience et changer nos mauvaises habitudes pour aller vers ce qui nous semble être un mieux, c’est sans aucun doute respectable et nécessaire. Nous sommes là pour vous y aider. Mais se laisser dominer par les angoisses qu’elles génèrent, se méfier de tout et de tout le monde, finir par détester l’humanité, est-ce vraiment un bénéfice ?

 

Nous savons maintenant que l’être humain est un tout, que l’esprit n’est pas isolé du corps et que toute atteinte à l’une de ces parties retentit sur l’autre…

 

Alors, qu’est-ce qui est le pire ? L’atteinte à l’esprit ou à celle du corps ?

 

Qu’est-ce qui est le plus important pour notre santé ? Vivre dans un stress permanent, ou accepter d’être né à cette époque, tenter de gérer au mieux en cultivant le bonheur au quotidien ?

 

Qu’est ce qui vous apporte le plus de plaisir ? La solitude devant une assiette parfaitement bio ou la chaleur de l’amour, de la tendresse, de l’amitié, de la reconnaissance, l’équilibre que procure la joie d’aimer et d’être aimé devant un grand plat de pâte ou une pizza, sans culpabilité, même si ce n’est pas l’idéal nutritionnel ? Et ce bonheur, n’est-il pas la meilleure des vitamines ?

 

Vous ne le savez pas mes amis, mais il y a des soirs ou je me pose des questions sur ce rôle de veilleur que m’attribue automatiquement ma participation à ce blog.. Je me demande qu’elle est ma part de responsabilité dans les peurs et les découragements que la noirceur de certaines informations que je diffuse génère et je m’endors avec difficulté.

 

Alors, s’il vous plaît, ne vous noyez pas dans la déprime, travaillez à faire de vos univers personnels des oasis, ouvrez les yeux aussi sur la beauté du monde, car elle est là, aimez-vous, aimez les autres, soyez charitable et tolérant, vous verrez que ça fait du bien d’abord à soi, faites-vous confiance et à la vie, prenez du recul, ne vous enfermez pas dans des contraintes impossibles à gérer, cultivez l’humour,  ne négligez aucune joie si petite soit-elle, et partagez-la sans craindre de passer pour un « ravi de la crèche », soyez conscient et agissant, mais ne hurlez pas avec les loups haineux, évitez les cassandres dominés par leurs peurs, et les grognons incurables de tout bord,

ENVERS ET CONTRE TOUT, RÉSISTEZ, ESSAYEZ D’ÊTRE HEUREUX

JG

 

« Quand tout est fichu, il reste encore le courage » (Daniel Pennac extrait du Cabot-Caboche) Source : Evene.fr

 

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