Même à faible dose, les polluants alimentaires nuisent à la santé

Vous vous dites, c’est pas une nouvelle, ça fait longtemps qu’on a compris !

Certes ! Mais regardons les choses sous l’angle du verre plein :  Il n’y a pas une semaine qui passe sans que de nouvelles études très officielles soient relayées par des journaux scientifiques  – vénérables, considérés par les milieux scientifiques du monde entier –  et  répandues par les média mainstream. Et ça, c’est relativement nouveau. Les combats menés par certains chercheurs courageux ne font plus ricaner tant que ça… D’autres scientifiques intrigués, se penchent sur leurs résultats et les confirmations s’accumulent…

Cela crée une pression sur les décideurs qui ne peuvent plus dire qu’ils ne savent pas. Bien sûr, leur réponse tergiverse, les décisions sont longues et tortueuse tant les pressions des lobbyeurs de tout poil sont fortes et leur activisme ne désarme pas.  Mais tout doucement, ça bouge !

Il y a seulement 10 ans de ça, ce genre d’études étaient classées dans la corbeille « illuminés » d’autant qu’elles étaient immédiatement contredites par des scientifiques aux ordres, dont les recherches sont financées par les empoisonneurs eux-mêmes…

Vous ne vous en souvenez sans doute pas, mais dans les années 60, l’acupuncture, l’homéopathie, la naturopathie étaient rejetées comme des pratiques de charlatanisme… Maintenant ces disciplines sont enseignées dans certaines facs de médecine.

Bien sûr, c’est lent… Trop lent…  Mais ça avance… Considérons honnêtement à quel point nous avons individuellement du mal à changer nos habitudes même lorsqu’il s’agit de notre propre santé, et nous comprenons mieux à quel point il est difficile de faire bouger les administrations !

Notre société est en crise. Mais si on disait plutôt qu’elle est en mutation ?

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Associées les unes aux autres, certaines substances toxiques présentes dans l’alimentation ont un impact sur la santé, et ce même si les quantités de chacune de ces substances prises séparément sont très inférieures aux seuils fixés par la législation.

Prenez un polluant souvent présent dans notre alimentation, comme le phtalate de di-2-éthylhexyle par exemple (ce phtalate, utilisé comme additif en tant que plastifiant, est un perturbateur endocrinien qui occasionne une diminution de la synthèse de la testostérone, d’où le retrait du marché en cours dont il sera l’objet en Europe d’ici 2015). Si la quantité de cette substance est inférieure à la dose journalière tolérable (la dose journalière tolérable d’une substance correspond à la quantité de cette substance pouvant être ingérée durant toute la vie sans risque pour la santé), alors les risques sur la santé sont théoriquement très faibles.

Mais imaginez maintenant un cocktail de substances toxiques de ce type, qui contiendrait non seulement du phtalate de di-2-éthylhexyle, mais aussi du bisphénol A, du polychlorobiphényle 153 (les polychlorobiphényles, dits aussi PCB, sont des polluants notamment présents dans les produits d’origine animale comme le poisson la viande ou les produits laitiers), ou encore de la TCDD (la 2,3,7,8-tétrachlorodibenzo-p-dioxine, plus connue sous le nom de son acronyme TCDD,  est une dioxine cancérigène auquel l’être humain est exposé via l’alimentation). Avec là encore, pour chaque substance, des quantités infimes, bien inférieures aux doses journalières tolérables fixées par la législation.

Un tel cocktail est-il susceptible de nuire à la santé ? Oui, au moins chez les personnes dont le régime alimentaire est très riche en gras, selon une étude menée sur des souris par des scientifiques français, et publiée dans le numéro de septembre 2013 de la revue Faseb Journal. En effet, chez les individus dont l’alimentation est très grasse, un tel cocktail serait susceptible d’aggraver sur le long terme des désordres métaboliques tels que l’apparition chez les femmes d’une intolérance au glucose. Un résultat préoccupant, car c’est précisément ce type de cocktails de polluants que nous retrouvons dans nos assiettes…

Pour parvenir à ce résultat,  la biologiste française Brigitte Le Magueresse-Battistoni et ses collègues du Laboratoire INSERM de recherche en Cardiovasculaire, Métabolisme, Diabétologie et Nutrition (Oullins, France) ont introduit un cocktail de polluants à très faible dose, constitué de phtalate de di-2-éthylhexyle, de bisphénol A, de PCB 153 et de TCDD, dans l’alimentation de souris mâles et femelles soumises à un régime alimentaire riche en gras. Et ce, durant toute l’existence de ces souris.

Résultat ? Chez les souris femelles, les biologistes français ont observé l’apparition d’une intolérance au glucose, couplée à une altération du mécanisme responsable de la production des oestrogènes (les oestrogènes sont les principales hormones sexuelles féminines). Quant aux souris mâles, elle présentait une altération des mécanismes qui régissent la production et la destruction des lipides et du cholestérol.

Un résultat qui suggère que même à très faible dose, les polluants alimentaires ont un effet négatif sur la santé lorsqu’ils sont ingérés quotidiennement, et qu’ils ont couplé à une alimentation riche en calories.

Ces travaux ont été publiés dans l’édition de septembre 2013 de la revue Faseb Journal, sous le titre « Low-dose food contaminants trigger sex-specific, hepatic metabolic changes in the progeny of obese mice ».

Source : journaldelascience.fr

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