Selon Pierre Piccinin, otage, ce n’est pas Bachar Al-Assad qui a utilisé des armes chimiques en Syrie

Aie, ça tombe mal en pleine campagne média pour l’intervention en Syrie ! Gageons qu’il va être la cible d’une véritable campagne de démolition….

Pourtant, on ne peut pas l’accuser d’être anti-impérialiste, voici ce que disait de lui Michel Collon sur Investig’action suite à un différent :

Pour Piccinin, de toute façon, quoi que disent les militants anti-guerre, ils seront toujours sous l’empire de leur anti-impérialisme obsessionnel, soumis à leurs impératifs propagandistes. Lui, l’homme libre. Nous, les captifs, otages de nos opinions déviantes.

Cela donne à sa déclaration une couleur plus « vraie… »

L’enseignant belge Pierre Piccinin, enlevé en Syrie en avril et libéré dimanche avec le journaliste italien Domenico Quirico, a témoigné lundi avoir subi «des violences physiques très dures» au cours de sa détention. Mais il a aussi déclaré que les attaques chimiques n’étaient pas le fait de Bachar Al-Assad.

 

Belga

 

« C’est un devoir moral de le dire. Ce n’est pas le gouvernement de Bachar Al-Assad qui a utilisé le gaz sarin ou autre gaz de combat dans la banlieue de Damas. Nous en sommes certains suite à une conversation que nous avons surprise. Même s’il m’en coûte de le dire parce que depuis mai 2012 je soutiens férocement l’armée syrienne libre dans sa juste lutte pour la démocratie », a-t-il déclaré à Luc Gilson dans une interview enregistrée à Gembloux pour RTL-TVi. Il a fait les mêmes déclarations sur la RTBF.

Par ailleurs, l’enseignant dit avoir été victime, avec le journaliste italien, de violences dures. «Physiquement, ça va, malgré les tortures que nous avons subies, Domenico et moi», a poursuivi Pierre Piccinin sur la radio Bel RTL, quelques heures après son arrivée en Belgique. «Cela a été parfois des violences physiques très dures (…) Des humiliations, des brimades, de fausses exécutions. Domenico a subi deux fausses exécutions au revolver», a-t-il précisé.

Voyageant ensemble, les deux hommes étaient entrés en Syrie par le Liban le 6 avril. «Deux jours plus tard, nous étions à Qousseir (centre) et c’est là que l’Armée syrienne libre (ASL) nous a arrêtés puis livrés à la brigade Abou Ammar, du nom de son chef. Ces gens sont des demi-dingues, plus brigands qu’islamistes, plus ou moins inféodés au mouvement Al-Farouk, l’un des principaux groupes de rebelles même s’il a un peu éclaté ces derniers temps», a expliqué Piccinin, interrogé par le quotidien Le Soir.

«  Une révolution en pleine déliquescence  »

Les cinq mois de détention «ont été une odyssée terrifiante à travers toute la Syrie», a-t-il ajouté sur la radio. «On a été beaucoup déplacé dans de nombreux endroits (…) Ce n’était pas toujours le même groupe qui nous détenait, avec des groupes très violents, très anti-occidentaux et des islamistes anti-chrétiens». «Nous avons essayé de nous échapper deux fois. Une fois, on a profité de la prière, on s’est emparé de deux kalachnikovs (…) Pendant deux jours, on a couru la campagne avant de se faire reprendre et là de se faire très sérieusement punir pour cette tentative d’évasion», a raconté le professeur d’histoire d’un lycée de Philippeville.

Selon lui, la révolution syrienne a «connu une évolution très importante depuis sept, huit mois: On est face à des vagues islamistes ou du brigandage de certains groupes qui rançonnent les territoires. Je pense qu’il est devenu très dangereux pour les occidentaux d’encore se risquer en Syrie dans les conditions actuelles d’une révolution qui est en pleine déliquescence et qui tourne à autre chose».

Présenté par les médias belges comme un enseignant engagé, Pierre Piccinin effectuait son septième voyage en Syrie depuis le début des troubles en 2011. Il avait défendu au début des thèses proches de celles du régime de Bachar al-Assad, avant d’être enlevé une première fois en mai 2012 aux côtés des rebelles.

Pour voir la vidéo : http://www.nordeclair.be/803391/article/actualite/belgique/2013-09-09/selon-pierre-piccinin-ce-n-est-pas-bachar-al-assad-qui-a-utilise-des-armes-chimi

SOURCE : nordeclair.be

Pierre Piccinin est un universitaire spécialiste du monde arabe. Il avait déjà émis des doutes quant à l’interprétation par les médias de l’affaire Syrienne dès 2011 et publié cet article courageux : « Le printemps arabe est un mythe »

Son site n’a pas encore été mis à jour, mais pour le consulter :

http://www.pierrepiccinin.eu/

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