ÇA SE PASSE EN BOLIVIE…

Parce qu’il est bon  de s’élargir l’esprit et de connaître ce qui se passe ailleurs sur la planète…. Ça peut donner des idées…

Association Civile HAMIRAYA – Centre d’Appui Intégral Carcéral et Communautaire – CAICC

Le CAICC est une association privée, de développement social, à but non lucratif qui a vu le jour en 1994. Le centre se situe au km 8 entre Cocha et Quillacollo (environ 45min de micros, une aventure à chaque fois!!). Sa devise : pour des sourires libres. Sa mission est d’offrir un soutien total, par le biais de processus éducatifs fondés sur les principes de l’amour, du respect et de la solidarité, aux enfants, adolescents et jeunes qui vivent en situation d’abandon partiel suite aux conditions de détentions de leurs parents au sein des prisons de Cochabamba. En effet, il est fréquent en Bolivie, que des enfants dont les parents sont arrêtés (généralement, la police ne se pose pas de question et arrête la famille entière…), partent vivre avec eux en prison. Souvent, les parents ne souhaitent pas confier leurs enfants à d’autres membres de la famille, car les violences et les abus sont fréquents.

De plus, le gouvernement de Bolivie, pour lutter contre ce problème d’enfants en prison, a promulgué une loi pour obliger les enfants à passer leurs journées hors des murs des prisons, pour les encourager à aller en cours notamment. Hors, cette loi est que très peu accompagnée de système pour le suivi de ces enfants. C’est aussi dans cette optique que des centres comme le CAICC entre en jeu
Le CAICC a mis en place un plan d’attention et de développement qui consiste à :

• L’éducation des valeurs

• Découverte de compétences personnelles

• Suivi et stimulation éducative

• L’éducation préventive nutritionnelle et de la santé

• Soutien familial et psychologique

• la formation de la vocation et de la découverte de potentiel et tendances personnelles

L’objectif de ce plan est d’encourager les aptitudes positives pour les aider à atteindre la réalisation personnelle, et ainsi réaliser des projets de vie qui leur permettent de contribuer à une société meilleure.

Le travail des éducateurs du centre est, notamment, d’améliorer le niveau de respect et la cohabitation entre les enfants, les adolescents et les jeunes, d’aborder la réflexion sur les valeurs de la famille avec les parents ou référents familiaux (notamment un travail sur la communication parents / enfants) et d’améliorer le niveau de santé en général par l’éducation préventive pour les enfants, les adolescents et les jeunes. Enfin, une des grandes préoccupations du CAICC est d’accompagner le processus scolaire des enfants avec un suivi et des ateliers de renforcement scolaire.

Pour cela, il existe de nombreuses activités au CAICC :

Ateliers et formation: calcul, céramique, musique, activités manuelles

Espaces pratiques d’expression libre et de connaissances personnelles

Pratiques sportives: judo, le volley-ball, le football (et bientôt le Handball :

suite et source  : le récit très sympathique du voyage d’une année d’un couple français en Bolivie :

http://blandetstanacochabamba.eklablog.com/

ET AUSSI CETTE ÉTONNANTE DESCRIPTION DES PRISONS BOLIVIENNES SUR UN AUTRE SITE QUI PARLE DE CETTE BELLE ASSOCIATION :

Le système carceral Bolivien
La grosse différence entre les prisons de Bolivie (et d’une bonne partie de l’Amérique latine) et celles européennes, c’est que les prisonniers boliviens ont le droit d’emmener leurs familles. Il doivent par contre payer un loyer pour leur  » Chambre  » (car toute la famille vit dans une même pièce).
Les prisons
Pour avoir été dans une prison bolivienne (dans le cadre de la CAICC bien sûr), je peux vous dire que c’est vraiment différent de ce que l’on connait.
Tout d’abord ce qui frappe, c’est que les quelques policiers à l’extérieur ne sont pas armés. Seul celui à la porte a une arme de point. Une fois passée la porte en bois, on se retrouve dans une cours surpeuplée, où les prisonniers, équipés de scies, haches et machine-outils font les travaux de menuiserie leur permettant de gagner de quoi vivre en prison. Bref, les prisonniers sont mieux armés que leurs gardiens. Dans un coin de cette minuscule prison de Quillacollo, une pancarte affiche le menu du jour. Mais celui ci (payant) n’a rien d’obligatoire, les femmes ont le droit de sortir, faire des courses revenir avec les provisions.
Autre détail, quand un client se montre intéressé par un article de menuiserie d’un prisonnier, le dit condamné sort, accompagné d’un gardien afin de négocier le prix !
Lors de ma visite on ne m’a pas demandé mes papiers, pas fouillé, juste tamponné le bras. Ce tampon fut le sésame pour sortir de prison.
Dans la prison des femmes (qui ont aussi le droit d’emmener leur homme), pas de menuiserie, mais on fait la cuisine. La pièce d’entrée est équipée de frigos, d’une gazinière et d’une télé. Les femmes, avec leurs ustensiles de cuisine, sont à l’instar de leur maris, mieux armées que les policiers dehors.

 

 

 

 

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