Lilypad et Dragon Fly l’urbanisme de demain ?
Alors que les prévisions approchent les 250 millions de réfugiés climatiques en 2050, une équipe d’architectes inventifs a planché sur le sujet de la montée des eaux. Construire en mer des citées, écologiques, respectueuses de l’environnement, auto-suffisantes.
Un autre projet de ce cabinet : le projet « Dragon fly » qui propose de réintégrer l’une agriculture auto suffisante au centre des mégapoles. Explications :
Lilypad : cité flottante pour réfugiés climatiques
Pour répondre à l’explosion annoncée du nombre de réfugiés climatiques d’ici à 2050, l’architecte belge Vincent Callebaut a conçu « Lilypad », un projet de cité flottante, écologique et autosuffisante. Objectif : concilier développement durable urbain et humain.
Le contexte
– Selon le Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC), le niveau des océans devrait monter de 20 à 90 cm au cours du XXIe siècle. Les scientifiques les moins alarmistes prévoient qu’une hausse d’un mètre pourrait entraîner l’engloutissement de nombreuses terres émergées (6% aux Pays-Bas, 17,5% au Bangladesh, 80% environ dans l’atoll Majuro, en Océanie – Iles Marshall, Kiribati et Maldives).
– Les catastrophes naturelles liées au réchauffement de la planète ont déjà poussé 25 millions d’individus à quitter leur pays pour des contrées plus accueillantes. Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), le nombre de réfugiés climatiques pourrait atteindre 250 millions de personnes à l’horizon 2050.
Le projet
Vincent Callebaut a conçu Lilypad pour garantir un habitat aux futurs réfugiés climatiques, mais aussi étendre « offshore » les territoires des pays développés à la recherche de nouveaux espaces.
Un projet utopiste, présenté par l’architecte comme « une réaction au développement de l’urbanisme le long des littoraux et une solution plus durable que les polders éphémères » qui existent aux Pays-Bas ou aux Emirats Arabes Unis.
Cette « écopolis », qui peut accueillir 50 000 habitants, se déplace au gré des courants marins de surface, ascendants chauds du Gulf Sream ou descendants froids du Labrador. « Pourquoi ne pas être en accord avec l’océan plutôt que toujours contre lui ? » interroge Vincent Callebaut, qui veut proposer avec Lilypad « un nouveau style de vie, nomade et ancré dans l’écologie urbaine en mer. »
L’architecture de la cité flottante s’inspire de la forme d’une feuille de nénuphar géant d’Amazonie, agrandie 250 fois.
Elle est structurée en trois « montagnes », dédiées respectivement au travail, au commerce et aux loisirs. Chacune est recouverte de logements, aménagés en jardins suspendus, avec des balcons de 5 à 10 m pour la culture d’un potager biologique.
Lilypad est une cité autosuffisante. La coque est végétalisée pour attirer la faune marine et favoriser ainsi la pêche. Des champs d’acquaculture et des corridors biotiques, installés sur et sous la coque, permettent de subvenir aux besoins alimentaires.
Surtout, la cité produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Eolien, photovoltaïque, hydraulique, biomasse… Ce cocktail lui permet d’atteindre un bilan énergétique positif à émission de carbone zéro. Deux exemples. Les turbines placées dans la coque fonctionnent comme des hydroliennes pour produire de l’électricité. Et un lagon central permet de récolter et d’épurer les eaux de pluie.
Autre innovation écologique : les matériaux utilisés pour construire la coque (fibres de polyester, dioxyde de titane) absorbent la pollution atmosphérique.
Le projet Lilypad est entré dans sa deuxième phase d’étude. Le cabinet de Vincent Callebaut planche avec une équipe de scientifiques sur la réalisation de surfaces plus petites, de la taille d’un village.
SOURCE ET AUTRES IMAGES : http://www.geo.fr/environnement/actualite-durable/le-projet-lilypad-en-images/autosuffisance
DRAGON FLY UNE FERME MÉTABOLIQUE
Le monde du fast-food et de nourriture congelée est fini! Le modèle urbain ancien a atteint ses limites. Ce projet fait de l’habitant des grandes cités le producteur de ses besoins en nourriture, il utilise et élimine ses déchets, et comme le projet précédent, est entièrement écologique, non polluant et auto-suffisant.
Présentation du projet (en anglais) : http://vincent.callebaut.org/page1-img-dragonfly.html