Roundup : ces consommateurs qui refusent d’être des cobayes

Le Roundup, herbicide le plus vendu au monde et produit phare de la firme Monsanto, est commercialisé dans des enseignes comme Castorama, Leroy Merlin, Jardiland ou Gamm’Vert. Les utilisateurs, qu’ils soient agriculteurs ou jardiniers amateurs, peuvent lire sur les bidons qu’ « utilisé selon le mode d’emploi, Roundup ne présente pas de risque pour l’homme, les animaux et leur environnement ». Pourtant, le Roundup a pour substance active le glyphosate, dont des études ont déjà montré la toxicité sanitaire et environnementale : l’exposition à cet herbicide systémique accentue le risque de fausses couches, de naissances prématurées, de malformations chez les nouveaux-nés ou de cancer.

Le collectif « Roundup non merci » mène des actions dans les magasins depuis 2012, pour que cette vente cesse. Un courrier a notamment été envoyé à la direction du groupe de Castorama, demandant le remplacement de cet herbicide par d’autres produits « moins néfastes, par exemple le bicarbonate de soude ». Le collectif précise que les magasins contactés n’ayant pas répondu, il prend contact avec la direction du groupe, avant d’envisager d’autres actions non-violentes dans les magasins. « Nous sommes naturellement dans une logique de dialogue », conclut le collectif. Deux actions récentes, en mai puis en juillet, ont tourné à la foire d’empoigne entre les militants et les vigiles (voir la vidéo ici et le reportage de la TéléLibre). Une pétition signée par près de 35 000 personnes demande à Castorama de stopper la commercialisation du Roundup.

Le Roundup est aussi dans la ligne de mire de l’association Bio Consom’acteurs qui vient de lancer une campagne nationale intitulée « Consommateurs pas cobayes ! » [1]. L’association rappelle que « les plantes tolérantes à l’herbicide Roundup (comme le soja) représentent 80% des OGM agricoles et sont faites pour être arrosées au Roundup, le premier pesticide du monde. » Suite à l’étude publiée fin 2012 par l’équipe du chercheur Gilles-Eric Séralini, Bio Consom’acteurs demande la mise en place d’un moratoire sur l’importation de tous les OGM, qui se retrouvent dans l’alimentation animale en grande quantité, et en particulier du maïs NK 603, ainsi que de l’herbicide Roundup. Une pétition est en ligne.

http://action2.bioconsomacteurs.org/

Sylvie Chapelle pour Bastamag.net