Pierre Gattaz veut faire de la France un paradis fiscal !

Le nouveau président du Medef a appelé ce lundi François Hollande à « réduire le coût du travail et les prélèvements obligatoires » pour faire de la France « un paradis fiscal ».

Pour son premier déplacement officiel à la tête du Medef, le successeur de Laurence Parisot annonce la couleur. Réagissant à l’intervention du 14 juillet de François Hollande, Pierre Gattaz estime que la réduction du coût du travail alliée à la baisse drastique des impôts sont la seule recette contre la crise économique. Il s’agit selon lui, d' »une urgence absolue, car nous continuons de détruire 1.000 emplois par jour, 15.000 entreprises ont déposé le bilan depuis le début de l’année, nous sommes en récession et il ne faut pas minimiser la crise ».

Cri d’alarme

Face à la confiance affichée par le président de la République sur la sortie de crise de la France, Pierre Gattaz joue la surenchère en lançant un  « cri d’alarme ». « J’ai entendu le président de la République. Il m’a fait un peu peur, d’une part en annonçant une sortie de crise que je ne vois pas personnellement. Nous voyons toujours des entrepreneurs très angoissés avec des carnets de commande très faibles. J’ai aussi compris qu’il risquait d’y avoir des augmentations d’impôts, ce qui nous fait extrêmement peur. Nous avons déjà des taxes et des charges extrêmement élevées, ce qui fait que nos entreprises n’ont plus les moyens d’investir, d’innover, d’embaucher », a poursuivi le patron des patrons, estimant que toute nouvelle hausse « risque de les couler, d’où ce cri d’alarme ».

Ce cri d’alarme est certes théâtral. Mais si elles étaient adoptées, les effets des mesures préconisées par Pierre Gattaz ne seraient pas du cinéma pour les salariés et les usagers des services publics. En cognant sur le «coût du travail», le patron des patrons espère arracher un transfert de 25 milliards du financement de la protection sociale vers la fiscalité, avec une augmentation de 3 points de la TVA, ainsi qu’une baisse équivalente des dépenses publiques. Soit un nouveau sacré coup de pouce, après les 20 milliards de cadeaux déjà accordés via le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE).

SOURCE : L’Humanité.fr

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