De mieux en mieux ! Moscovici veut saboter la taxe sur les transactions financières !

A COMPARER AVEC L’ARTICLE D’A CÔTÉ SUR LES 25% D’AUGMENTATION DE REVENUS EN UN AN DES PLUS RICHES…..

Quant à la lâcheté de ce gouvernement qui se prétend de gôooche, c’est proprement sidérant…  Ou bien je n’ai rien compris, ou bien ces banques qui crient au scandale sont bien les mêmes qu’on a renfloué en 2008 ? Quant aux grandes entreprises du CAC, on a vu qu’effectivement,les actionnaires sont bien à plaindre…  Vous n’auriez pas un kleenex ?

QUI AURA LE COURAGE UN JOUR DE POSER LES PIÈGES À CAFARDS QUI ASSAINIRONT LA PLACE ?

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Faut-il comprendre que Pierre Moscovici juge la Commission Européenne trop à gauche ? Le ministre français des Finances trouve en effet « excessif » le projet de taxation des transactions financières porté par Bruxelles.

C’est devant un parterre de financiers que Pierre Moscovici a retourné sa veste: « La taxe sur les transactions financières suscite des inquiétudes quant à l’avenir industriel de la place de Paris et quant au financement de l’économie française ». Autrement dit, il faut l’assouplir pour ne « nuire au financement de l’économie ».
Il abondait ainsi dans le sens du président de Paris Europlace, Gérard Mestrallet, hôte du colloque dans lequel Moscovici s’exprimait et qui venait de rappeler les « craintes » des banquiers et financiers.

Onze pays de l’Union européenne, dont la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, mais pas le Royaume-Uni, souhaitaient pourtant mettre en place une taxe dite Tobin, du nom de l’économiste américain, James Tobin, qui en a eu l’idée il y a plus de 40 ans. La Commission avait présenté en février un projet qui prévoyait d’imposer à 0,1% les échanges d’actions et les obligations et à 0,01% les produits dérivés. Une mesure qui pourrait selon elle rapporter jusqu’à 35 milliards d’euros par an.

La taxe Tobin en cours de sabotage

« Pour parvenir à cette taxe, il faut être pragmatique et réaliste et je veux dire ici que la proposition de la Commission m’apparaît excessive et risque d’aboutir au résultat inverse ». Une position qui est également partagée à la Commission Européenne par le commissaire européen chargé de la politique fiscale, Algirdas Semeta, qui a récemment déclaré que l’Europe pourrait réduire la portée de cette future taxe, confirmant publiquement qu’un sabotage du projet initial était à l’étude.

La taxe était déjà jugée « trop peu, trop tard » par Attac qui porte cette idée depuis des années. « Trop peu car le désarmement des marchés financiers, nous l’avons toujours dit, ne peut se limiter à une taxe: il faut aussi des réglementations énergiques (démantèlement des banques « trop grosses pour faire faillite », contrôle de flux des capitaux, interdictions des transactions de gré à gré, stricte limitation des marchés de produits dérivés, surtout sur les marchés de produits alimentaires…). Trop tard, car la crise financière provoquée par trente années de laxisme prend aujourd’hui des dimensions dramatiques. Des solutions radicales deviennent désormais incontournables, comme la socialisation du secteur bancaire et sa mise sous contrôle de la société; l’audit des dettes publiques et la répudiation de leur part illégitime; la réforme de la Banque centrale européenne pour qu’elle puisse financer directement les États… »

SOURCE : L’humanité

Lire aussi l’article du Figaro, vous comprendrez mieux  le chantage auquel cède Moscovici.

Taxe Tobin européenne : une facture de 70 milliards pour Paris

VIDEO/INFOGRAPHIE- Dans une lettre à Pierre Moscovici, les entreprises françaises ont mis en garde le gouvernement contre le projet de taxe sur les transactions financières.
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«Une bombe atomique.» «Un tsunami.» Pour les milieux d’affaires français, la taxe sur les transactions financières telle que dessinée par la Commission européenne s’annonce comme un véritable cataclysme. Alors, une fois n’est pas coutume, «l’ensemble des entreprises françaises, entreprises financières, commerciales et industrielles» ont lancé une mise en garde solennelle aux pouvoirs publics contre une taxe «destructrice de richesse», qui «affaiblira gravement la compétitivité des entreprises», pour des rentrées fiscales sur lesquelles les États signataires «se bercent d’illusions».

«Nous estimons que le projet présenté par la Commission européenne, en dépit de motivations parfaitement légitimes, renferme en son sein des effets dévastateurs pour nos entreprises»

Pas moins de six associations professionnelles cosignent la longue lettre adressée à Pierre Moscovici, le ministre de l’Économie: le Medef, la Fédération française des banques (FBF), Paris Europlace, la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA), l’Association française de la gestion (AFG) et l’Association française des marchés financiers (Amafi)*. «Nous estimons que le projet présenté par la Commission européenne, en dépit de motivations parfaitement légitimes, renferme en son sein des effets dévastateurs pour nos entreprises», renchérit, de son côté, l’Association française des trésoriers d’entreprise (AFTE), dans un courrier envoyé en parallèle au ministre.

En février dernier, onze pays européens, dont la France, se sont mis d’accord pour prélever une dîme sur toutes les transactions financières dans cette zone. Compte tenu de cette définition très large et des masses en jeu, la Commission chiffre à 31 milliards d’euros les recettes à espérer pour les États volontaires, dont près de 7 milliards pour la France. En fait, la facture pour la place de Paris, selon les professionnels, serait de l’ordre de 70 milliards d’euros.
Certaines activités vont se délocaliser

«Pour Natixis seule, si la taxe se met en place telle qu’elle est envisagée, on parle d’une charge de 7 milliards d’euros. Notre chiffre d’affaires, c’est 6 milliards. C’est une charge qui est supérieure à notre chiffre d’affaires. Cela n’a pas de sens», a déploré vendredi Laurent Mignon, le directeur général de filiale de BPCE, sur BFM Business.

Crédit agricole CIB chiffre l’impact pour lui à 17 milliards. On peut imaginer dès lors une ponction de 20 à 30 milliards pour BNP Paribas et de 15 milliards d’euros à la Société générale. L’AFG, elle, évalue la facture de l’industrie de la gestion à 6 milliards d’euros. «Cette taxe pourrait coûter plusieurs milliards d’euros aux entreprises du CAC 40», laisse entrevoir Philippe Messager, président de l’AFTE, directeur financements trésorerie d’EDF.

Bref, le choc de cette taxe Tobin promet d’être si violent que les marchés ne pourront l’absorber. Certaines activités vont se délocaliser. D’autres s’arrêteront. Typiquement, «c’est la fin des sicav monétaires», pronostique, catastrophé, ce patron d’une grande société de gestion: ces sicav affichent un rendement inférieur au 0,8 % que coûterait la taxe. Ce sont donc 400 milliards d’euros d’encours qui iront se placer ailleurs et ne financeront plus à hauteur de 200 milliards les banques françaises. Soit un risque colossal de déstabiliser le système bancaire hexagonal au moment où la liquidité est devenue le nerf de la guerre. Quant aux Amundi, Carmignac et autres champions tricolores de la gestion, ils ne verront plus la couleur des 400 milliards d’euros de capitaux étrangers qui leur sont confiés…

«On peut penser que compte tenu des enjeux, les entreprises ne paieront pas la taxe sans broncher. Elles prendront donc des mesures pour en limiter le montant allant jusqu’à privilégier des pays par exemple anglo-saxons qui n’appliquent pas la taxe. Cela ne sera pas sans conséquence sur la place financière de Paris», ajoute quant à lui Philippe Messager, le président de l’AFTE. Même si la Commission veut mettre des garde-fous, la parade s’avère d’autant plus facile que les places financières comme Londres ou le Luxembourg n’ont pas signé l’accord.

SOURCE : le Figaro.fr

ENFIN, je ne résiste pas au plaisir de vous citer le titre d’un article paru en mai dernier dans le Nouvel Obs Économie…

« TAXE TOBIN : MOSCOVICI VEUT ALLER VITE ET FORT »

Ouaaaaarff !

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