Réflexion : LE SECRET EST INDISPENSABLE A LA RÉSISTANCE !

Edward Snowden poursuivi par la CIA nous révèle que nous sommes surveillés. Nous le savions, ou tout du moins nous nous en doutions.

 

Comme le bétail, nous sommes traçables… Immatriculation Sécu, cartes bancaires, smartphone.. Difficile, voire impossible d’y échapper.

 

 

Selon un ami informaticien il faut absolument que nous prenions conscience de cette surveillance permanente :

 

« Là est tout le problème actuel. Un utilisateur internet lambda est comparable à quelqu’un qui marche dans la rue : 

 

Quasi impossible aujourd’hui, de marcher dans le centre d’une grande ville sans passer par les caméra de vidéo-surveillance. Et je dis quasi, car à moins d’avoir une carte à jour de toutes les installations fixes (caméra de guichet bancaire, video-surveillance des magasins, des restaurants/bar, etc, en plus des caméras installées en hauteur par la commune), c’est impossible, vraiment… »

 

 

Malheureusement, cette conscience n’est apparemment pas partagée par le plus grand nombre.

 

 

D’après le Washington Post la population américaine approuverait (le conditionnel est important) les systèmes de surveillance estimant que c’est « nécessaire » de même que 40% des allemands :

 

 

http://www.01net.com/editorial/597431/prism-40-pour-cent-des-allemands-approuvent-la-surveillance-dinternet/

 

 

« Si la révélation de la surveillance d’Internet par les services secrets américains secouent les gouvernements, les populations ne semblent pas si inquiètes. En Allemagne, les internautes restent sereins. « 

 

 

 

 

Ici, lorsque l’on en discute avec monsieur TLM (Tout Le Monde) , l’on obtient le plus souvent un haussement d’épaule et une réponse laconique du genre : « Oui, c’est moche, mais moi, de toutes façons, je n’ai rien à cacher »…

 

 

 

Que dirions-nous si nous nous apprenions que nos lettres sont ouvertes ? Nous serions bouleversés, nous crierions immédiatement au scandale et à la dictature.

 

 

OU EST LA DIFFÉRENCE ?

 

 

Nous devons l’admettre, nous  nous sommes habitués insidieusement à vivre dans une société exhibitionniste, dans laquelle l’estime de soi est dépendante du nombre de personnes qui nous regardent ou nous écoutent.

 

Le curseur de la fameuse « transparence » nécessaire est dévié.

 

Ce qui devrait être clair et visible dans la vie des décideurs, élus ou non, est soigneusement auto-protégé et ce qui relève de notre intime est exposé, volontairement, de surcroît !

Ce que nous appelons les réseaux « sociaux » donnent accès à une communication immédiate de l’information (qu’il faut trier)  et sont considérés comme un grand progrès pour la démocratie. Ils se révèlent aussi  être  des pièges…

 

 

Nous twittons, nous accumulons les « amis » que nous avons sur nos comptes Facebook, nous étalons nos problèmes personnels dans les émissions de télé réalité et l’on ne compte plus les millions de vidéos exhibitionnistes sur youtube ou dailymotion où sont postées sans retenue les moindres parcelles de nos petites existences, nos idées politiques, nos goûts vestimentaires ou culinaires, nos chiens, nos chats, nos poissons rouges, jusqu’à nos pratiques sexuelles… Le tout en cherchant à être le plus visible, le plus excentrique.

 

 

Faire le buzz, au mépris de nous-mêmes, voilà le nouveau rêve…

 

Et naïvement nous pensons que la couverture d’un simple pseudo est une protection suffisante pour voiler notre identité.

 

 

C’est ainsi que des logiciels tel que PRISM, les états, les employeurs ou les voisins n’ont plus qu’à se pencher pour ramasser toutes les infos les plus intimes d’une population qui a perdu toute notion de pudeur encouragée par des médias destructeurs qui privilégient le scandale au dépend du savoir-faire, du sérieux, de la beauté, de l’inventivité ou de toute autre qualité humaine qui justifierait normalement une mise en avant dans l’information.

 

 

Il est grand temps de corriger cela, particulièrement auprès de nos enfants en leur apprenant la gestion de ces outils de communications mais, avant tout, le respect de soi, non pas en les culpabilisant, mais en privilégiant ce qu’ils ont de meilleur.  Lorsque l’on se respecte, il est plus facile de comprendre qu’il faut également respecter les autres.

 

 

PRISM, oui, c’est angoissant, c’est antidémocratique.. Mais, sans tomber dans l’excès du « pour vivre heureux, vivons cachés » désocialisant et un peu paranoïaque, nous pourrions commencer d’abord à ne pas l’alimenter par des comportements qui dédouanent implicitement ce genre de déviance.

 

 

Réapprendre l’intime, la pudeur et le secret est un pas indispensable vers la liberté et la résistance.

 

 

JGC

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Si vous décidez de crypter vos données perso, voici en rappel un article de lesspheres publié sur les Brins que vous pouvez retrouver en tapant le mot clé : loppsi ou encore en cliquant sur le lien suivant :

https://lesbrindherbes.org/2013/02/18/loppsi-et-lanonymat/

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