Réflexion : Les cinq plus grands regrets des gens avant de mourir

En s’occupant pendant plusieurs années de patients dans les dernières semaines de leur vie, une infirmière australienne a recueilli leurs derniers mots, voeux et souhaits, rapporte The Guardian.

Dans son livre The top five regrets of the dying (les cinq plus grand regrets des mourants) paru à la fin de l’été 2011, Bronnie Ware s’intéresse plus particulièrement à la «clarté de vision que les gens atteignent à la fin de leur vie, et à la façon dont nous pourrions apprendre de cette sagesse».

Elle explique que les réponses de ses patients sur leurs regrets ou des choses qu’ils auraient aimé faire de manière différente se recoupaient, sur «des thèmes communs qui revenaient constamment».
Voici les cinq plus grands regrets des patients dont elle s’est occupée:

 

1.«J’aurais aimé avoir le courage de vivre comme je voulais, et pas de vivre la vie qu’on attendait de moi»

C’est, d’après Bronnie Ware, le regret le plus partagé.

«Quand les gens se rendent compte que leur vie est presque terminée et qu’ils la regardent avec clarté, c’est facile de voir le nombre de rêves qu’ils avaient et qu’ils n’ont pas réalisé.»

 

2.«Je regrette d’avoir travaillé si dur»

Le regret des patients masculins de l’infirmière.

«Les femmes l’ont également dit, mais comme la plupart d’entre elles étaient d’une génération plus ancienne, la plupart de mes patientes n’avaient pas été celles qui soutenaient financièrement leur famille.»

 

3. «J’aurais voulu avoir le courage d’exprimer mes sentiments»


4.«Je regrette de n’être pas resté en contact avec mes amis»

Bronnie Ware assure que ses patients «ne se rendaient vraiment compte de l’avantage des amis de longue date que dans leurs dernières semaines, et il n’était pas toujours possible de les retrouver».

 

5.«J’aurais aimé m’autoriser à être plus heureux»

Un regret «étonnamment partagé», d’après l’infirmière.

«La plupart ne réalisait qu’à la fin que le bonheur était un choix.»

 

Ces regrets ne convainquent pas tout le monde. Bronnie Ware avait consacré un billet de blog à ce sujet en 2010. Peu de temps après, le blogueur Robin Hanson notait que «les gens sur leur lit de mort sont généralement loin de leur summum analytique – ils souffrent souvent énormément, et ont des idées plutôt confuses. Alors pourquoi est-ce qu’on apporterait une si grande attention à leurs commentaires?»

Pour lui, «nous donnons une signification irréaliste aux derniers mots d’une personne parce que nous sommes terrifiés par la mort, et que nous avons envie de montrer notre dévotion aux morts et aux mourants».

Un autre blogueur soulevait un deuxième argument à prendre en compte: les regrets des personnes âgées sont différentes des regrets des jeunes gens.

 

Source : SOTT.net

 

Ndlr : Les remarques des blogueurs relayés par l’article ne tiennent pas vraiment. En effet, à moins d’une mort brutale, les mourants sont parfaitement lucides et conscients qu’ils arrivent à la fin de leur existence, y compris les enfants. Et si les derniers moments peuvent être effectivement chaotiques, les jours qui précèdent n’empêchent nullement la réflexion et le bilan, bien au contraire.  Ceux qui ont accompagné des mourants, le savent.

Il y a une abondante littérature à ce sujet, que les blogueurs n’ont apparemment pas lue. (Voir les travaux d’Elisabeth Kubler-Ross et les articles du JALMAV (Jusqu’À la Mort Accompagner la Vie).

 

 

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