COUP DE GUEULE : NOUS SOMMES TOUS DES BÉNIS WIFI

« On est à cran sans nos écrans

 

Sans notre i-phone on est aphones

 

Quand ça vibre on est sur les dents

 

Au garde à vous quand on nous sonne

 

On veut chacun son chloroforme

 

Son grill’pain à cramer l’cerveau

 

Son droit à dev’nir spongiforme

 

Ses neuronn’s qui font des grumeaux »

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Après la papamobile, la téléphonie mobile s’empare du religieux. Les clochers de nos églises accueillent, ici et là, des flèches très smart pointées vers les cieux : les antennes-relais.

 

La messe est dite : chacun doit être joignable urbi et orbi, le père, le fils, le saint-esprit et tutti quanti. Quoi de plus normal, dans ces conditions, que les églises participent à cette transe collective ? Il faut être moderne, l’injonction ne souffre aucune exception.

 

Déjà que les fidèles se défilent, si en plus le sans-fil est excommunié des lieux saints, vous imaginez le drame ?

 

Seulement voilà, on commence avec une antenne au plus haut des édifices et allez savoir où l’on va s’arrêter. Bientôt le wifi dans la maison de Dieu le père, si ce n’est déjà fait ?

 

« Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs, veuillez sortir vos tablettes de la loi, connectez-vous au Très-Haut débit… Et voici venue l’heure d’envoyer un message au seigneur. Je vous rappelle que, pour obtenir une réponse certifiée divine, un forfait « Eternel » est en vente libre à l’entrée de notre église… »

 

Le commerce des ondes bénites va-t-il fusionner avec le commerce des âmes ? On a connu les temps héroïques du sabre et du goupillon ; va-t-on assister à la sainte alliance du cash et du carillon ?

 

A quand le cyber-caté ? La messe virtuelle à domicile ? Les prières en langage texto ? Les confessions publiques sur les réseaux sociaux ?

 

Difficile d’échapper à la béatitude générale. La secte des adorateurs du sans-fil est partout. Le racket de ses adeptes fait des ravages, mais ce n’est pas là le pire, notez bien. Ce qui se trame dans l’ombre du malin est des plus inquiétants : un suicide collectif d’une ampleur inégalée. Elucubrations obscurantistes ?

 

Prenez la peine de lire les études scientifiques sur les dangers des ondes pulsées. C’est toute une génération de cacochymes pratiquants qui se profile et qui peut préparer son testament 3.0.. D’enfer, le numérique ! Après la foi, les foies…

Mais « chut », répètent en chœur les gourous officiels, en brandissant leurs dogmes comme d’autres des missels. De nouvelles études indépendantes doivent être menées par les industriels, ainsi qu’au bon vieux temps de l’amiante et du tabac. C’est l’esprit saint-glinglin !

 

« N’écoutez pas ces prophètes de malheur et leurs peurs irrationnelles. Dormez tranquilles sous nos antennes et récitez chaque soir votre catéchisme de la croissance économique. » Ainsi s’expriment la sacro-sainte industrie et son clergé ministériel parlementeur.

 

Et nous, dans tout ça ? Serions-nous des bénis wifi ?

On a inventé le silex

 

A fair’ les croquett’s de mammouth

 

Les signaux d’fumée les télex

 

Les pistes de neige au mois d’août

 

On a trimé du ciboulot

 

Pour se formater l’bourrichon

 

De poudre à laver les cerveaux

 

De puc’s à fliquer les moutons

 

Mais il manquait un nom

 

A la galerie d’l’évolution

 

Les bénis-wifi les bénis-wifi

 

On est à cran sans nos écrans

 

Sans notre i-phone on est aphones

 

Quand ça vibre on est sur les dents

 

Au garde à vous quand on nous sonne

 

On veut chacun son chloroforme

 

Son grill’pain à cramer l’cerveau

 

Son droit à dev’nir spongiforme

 

Ses neuronn’s qui font des grumeaux

 

Chacun dans notr’ boui-boui

 

Espère un jour finir méchoui

 

De béni-wifi de béni-wifi

 

Heureus’ment y’a les gens d’là-haut

Pour veiller à notr’ bonn’ santé

 

Les vendeurs de merde à gogos

 

Les malfaiteurs d’l’humanité

 

On bénit dans les ministères

 

Les ratatineurs de cervelles

 

On décor’ le mond’ des affaires

 

Les chefs du crime industriel

 

Viv’ les baratineurs

 

La défonc’ des consommateurs

 

Des bénis-wifi des bénis-wifi

 

Faut qu’on s’adapte on n’a pas l’choix

 

Ba voui c’est la loi du marché

 

Et pis si c’est bon pour l’emploi

 

Ça vaut l’coup de s’ratatiner

 

Ainsi va l’mond’ ma pauv’ madame

 

Faut bien qu’on viv’ avec not’ temps

 

Y’a pas d’quoi en fair’ tout un drame

 

Ni d’gueuler à contre-courant

 

Bienv’nue dans l’four à micro-ondes

 

Dans le plus parfait des i-mondes

 

Pour bénis wifi pour bénis wifi

 

Depuis qu’y a l’wifi dans l’métro

 

Tout l’monde a retrouvé l’bonheur

Y a qu’à voir nos tronch’s de mégot

 

De cobay’s en apesanteur

 

Vous allez voir qu’un jour pardi

 

On va brancher nos macchabées

 

Sur les ond’s du Très Haut débit

 

Gogol-phon’s de la tête aux pieds

 

Réservez dès maint’nant

 

Vot’ caveau prévu sang pour sang

 

Pour béni-wifi pour béni-wifi

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source : Frédéric Wolf, Reporterre

A CE PROPOS :

Wifi : la dangerosité des ondes prouvée par des lycéennes sur… du cresson

 

Dans cette petite expérience, les graines de cresson exposées aux ondes Wifi ne se sont pas développées et ont même parfois muté !

 

Images éloquentes

 

Cinq lycéennes danoises ont prouvé à quelle point l'exposition au Wifi était nocive aux végétaux.

Cinq lycéennes danoises ont prouvé à quelle point l’exposition au Wifi était nocive aux végétaux.  Crédit Reuters

 

Voilà une trouvaille qui leur a valu le prix du concours  « Jeunes Chercheurs« . Cinq lycéennes danoises ont prouvé à quelle point l’exposition au Wifi était nocive aux végétaux. L’idée est partie d’une expérience personnelle : « Nous pensions que les problèmes de concentration à l’école et parfois d’insomnie venaient du fait que nous dormions avec nos téléphones portables à côté de notre tête », raconte l’une d’elles.

Elles sont imaginé un protocole expérimental original et simple à la fois. Elles ont comparé la croissance de graines de cresson exposées au Wifi à celle de graines non exposées. Pendant douze jours 6 assiettes comportant des graines de cresson ont été placées à proximité d’ondes d’un routeur Wifi de la norme IEEE 802.11g. En guise de groupe « contrôle », 6 autres assiettes ont été isolées de toute forme de radiation.

Résultat :  les graines de cresson exposées aux ondes Wifi ne se sont pas développées et ont même parfois muté ! Les graines protégées, de leur coté, ont germé tout à fait normalement.

A gauche, le cresson malade, non germé. A droite, le cresson sain

De nombreux chercheurs du Royaume-Uni, de Suède et des Pays Bas se sont intéressés à cette expérience. « Dans les limites de leurs compétences, les filles ont mis sur pied et documenté un travail d’une grande élégance. La richesse de détails et de précisions est exemplaire, le choix du cresson est très intelligent, et je pourrais continuer mes éloges » raconte le professeur Olle Johansson de l’Institut Karolinska de Stockholm.

Source : Atlantico.fr

 

 

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