«En réduisant les droits des paysans à ressemer leurs propres semences, en durcissant les conditions de reconnaissance des variétés par des petits entrepreneurs indépendants, en limitant la circulation et l’échange de graines entre associations et entre planteurs, la Commission européenne balaye 10000 ans d’histoire agricole», a affirmé l’eurodéputé José Bové, cité dans un communiqué.

La Commission a présenté lundi des propositions qui permettront selon elle de «simplifier» le régime d’enregistrement des semences. Elle balaie les critiques en assurant que les petites entreprises et certaines semences de niche sont exemptées des obligations coûteuses de tests et d’enregistrement.

Mais les petits acteurs du secteur, notamment l’association Kokopelli, s’insurgent contre des propositions qu’ils jugent taillées sur mesure pour les poids lourds de l’industrie semencière (Monsanto, Pionner, Sygenta et Dupont).

Les eurodéputés verts promettent quant à eux de combattre une proposition «contre-productive et dangereuse». «La biodiversité est en danger. Les multinationales ont focalisé leurs efforts sur la création de plantes à haut rendement, mais qui sont fragiles. Elles ne peuvent subsister que dans un environnement “ artificialisé ” dépendant des engrais chimiques et des pesticides, donc du pétrole», affirme José Bové.

SOURCE : Lavenir.net