Belfort : la directrice de l’école se suicide dans son établissement

Affreux, ça aussi !

« Pour une problématique d’ordre personnel »… Peut-être, mais pourquoi alors choisir de le faire dans l’école ?

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Le geste désespéré d’une directrice d’école plonge parents et élèves dans la consternation ce samedi à Belfort, dans l’est de la . L’institutrice âgée de 54 ans s’est pendue dans les locaux de l’école élémentaire René-Rucklin.

Il est un peu plus de 11 heures ce samedi matin dans l’école implantée au cœur du quartier populaire des Résidences.

Les élèves n’ont pas classe. Seul un d’enseignement de langue et de culture d’origine, en l’occurrence d’Arabe, se tient dans les locaux, comme tous les samedis matins.

Six enfants scolarisés à René-Rucklin et quatre autres élèves fréquentant d’autres établissements de la ville y assistent. En cette fin de matinée, l’un d’eux, âgé de 9 ans, veut aller aux toilettes, dans un partie assez éloignée de sa salle de cours. C’est en s’y rendant qu’il fait la macabre découverte.

Les secours ne peuvent la ranimer

L’enfant rebrousse chemin et prévient immédiatement l’intervenant qui leur fait cours. Celui-ci se précipite sur les lieux et ne peut que constater le drame. Il avertit les secours. Pompiers et Samu arrivent rapidement sur place, tentent de ranimer l’enseignante. En vain. Le décès est constaté à 12h15.

Le maire et des adjoints, la directrice de cabinet du préfet et le directeur académique se sont rendus sur place à 13 heures et ont reçu les parents d’élèves et les enseignants sous le choc.

«La directrice est venue ce samedi matin comme elle avait souvent l’habitude de le faire pour travailler», explique Patrick Mellon, le directeur académique qui était encore sur place en cette fin d’après-midi. Cette institutrice chevronnée, en poste depuis la rentrée de septembre dans cette école de la ville après avoir occupé des fonctions de direction dans d’autres établissements du Territoire-de-Belfort, aurait «mis fin à ses jours pour des problématiques d’ordre personnel», selon Patrick Mellon.

L’enfant pris en charge dans un service pédiatrique

Comme tous les responsables d’école, cette directrice était également en charge d’une classe. Au sein de cette école élémentaire de 7 classes, elle faisait cours à des élèves de CE2. L’enfant qui a découvert le corps connaissait l’enseignante. «Il a été pris en charge par le Samu et conduit dans un service pédiatrique», précise le directeur académique.

La nouvelle s’est très vite répandue dans le quartier et de nombreux parents inquiétés par des rumeurs ont afflué à l’école. «Nous avons accueilli tous les parents et, cet après-midi, il y a une cellule d’écoute à leur disposition composée d’un médecin et d’un psychologue scolaire», indique Patrick Mellon qui a également reçu les collègues de la directrice, effondrés.

Une cellule psychologique lundi matin

Lundi matin, une cellule psychologique sera également ouverte à la reprise des cours. «Elle accueillera les élèves et pourra répondre à leurs questions par rapport à la , explique Patrick Mellon. Un temps est aussi prévu pour les parents et les enseignants»

La directrice de l’école était bien connue dans la communauté éducative du Territoire-de-Belfort. «Je la connaissais car elle était très investie dans son syndicat, confie Patrick Mellon. Elle était très positive, très appréciée, elle avait un grand sens du service public. On ne peut que saluer sa mémoire.»

LeParisien.fr

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