COUP DE GUEULE : CES ALLEES NAUSEABONDES DU POUVOIR
Il ne s’agit pas d’une réaction partisane, mais citoyenne. Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, je suis très agacée par l’affaire Cahuzac…
Tout ces politiques de tout bords qui poussent des miaulements de vierges effarouchées et se permettent de pleurer sur l’image « souillée » de notre belle République en s’envoyant des noms d’oiseaux à la tête et en prétendant que leur parti est pur et clair comme de l’eau de roche, ça me donne envie de gerber.
Voici de quoi rafraîchir les mémoires, tout partis confondus, des scandales qui ont émaillés la Vème République.
Il est à noter que la plupart des protagonistes (vivant) de ces affaires sont encore dans les allées du pouvoir !
Un peu de pudeur, messieurs les gouvernants ! Et surtout, arrêtez de nous prendre de haut. Il y a dans cette société des millions de gens intelligents, honnêtes, courageux, dévoués, et discrets qui, eux, se battent pour le bien commun sans se vautrer dans les ors du pouvoir et sans reconnaissance de l’état !
Années 1970
- Affaire de la Garantie foncière8: révélée en 1971, cette affaire dévoile les relations frauduleuses entre la société civile immobilière La Garantie foncière et le député gaulliste André Rives-Henrÿs entraînant la démission de ce dernier et l’intervention de la COB. Les médias dénoncent l’affairisme du pouvoir en place et lancent la fameuse formule de l’« État-UDR ».
- Affaire de Vathaire9: affaire d’escroquerie révélée en 1976 à l’encontre de Marcel Dassault, alors député UDR, et impliquant Jacques Chirac. Dans le développement de l’affaire, le Canard enchaîné accuse l’aviateur d’utilisation frauduleuse de fonds publics et de fraude fiscale, ce que Dassault nie vigoureusement.
- Affaire des avions renifleurs
- Affaire des diamants
- Affaire Villarceaux
Années 1980
- Affaire de la Société générale : un raid boursier contre la Société générale mené en 1988, révéla une affaires de délits d’initiés dans laquelle plusieurs hommes politiques sont impliqués. Cette affaire fut conclue par un procès.
- Affaire des écoutes de l’Élysée : affaire révélé en 1993 sur des faits remontant à 1983-86 mettant en cause directement François Mitterrand et se concluant pas la condamnation de quelques uns de ses proches collaborateurs
- Affaire des otages du Liban
- Affaire du Carrefour du développement
- Affaire du circuit de Magny-Cours10
- Affaire Escota
- Affaire Jacques Pilhan11
- Affaire Jeanny Lorgeaux12
- Affaire Luchaire13: entre 1982 et 1986, des ventes dissimulées d’armes à l’Iran auraient alimenté les caisses du Parti socialiste, mettant en cause directement le ministre de la Défense Charles Hernu.
- Affaire Noblepac
- Affaire Pechiney-Triangle
- Affaire Pierre Botton
- Affaire René Lucet
- Affaire Robert Boulin
- Affaire SORMAE-SAE
- Affaire Urba
- Affaire UTA
- Affaire Vibrachoc14
Années 1990
- Fonds spéciaux
- Affaire Agos
- Affaire Airbus (France)
- Affaire Botton
- Affaire Boucheron15
- Affaire Dauphiné News
- Affaire de la Cogédim16
- Affaire de la Jeunesse toulonnaise
- Affaire de la MNEF
- Affaire de la mine d’or de Yanacocha
- Affaire de la Sempap
- Affaire de la Sofremi
- Affaire des avions CASA
- Affaire des chargés de mission de la mairie de Paris
- Affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris
- Affaire des fausses factures du RPR17
- Affaire des frégates d’Arabie saoudite et des sous-marins du Pakistan
- Affaire des HLM de Paris
- Affaire des HLM des Hauts-de-Seine
- Affaire des marchés publics d’Île-de-France
- Affaire des ventes d’armes à l’Angola
- Affaire Destrade
- Affaire Doucé18
- Affaire du casino d’Annemasse
- Affaire du CDDE de Haute-Garonne
- Affaire du Crédit lyonnais19
- Affaire du Relais de la Reine21
- Affaire du siège de GEC-Alsthom Transport
-
Affaire Elf
- Affaire Bidermann
- Affaire Dumas (qui est aussi un volet de l’affaire des frégates de Taïwan)
- Affaire Thinet
- Affaire de la maison du Dr Maillard
- Affaire Ertoil (Rachat de Ertoil en Espagne)
- Affaire de la FIBA22
- Affaire de la raffinerie de Leuna
- Affaire Gifco23 : De 1990 à 1994, un bureau d’études mis en place par le Parti communiste français (PCF), Gifco, a encaissé plus de 2 milliards de francs français (300 millions d’€, non réévalués) via son bureau d’études Gifco, auprès d’entreprises souhaitant obtenir des marchés municipaux.
- Affaire Gillibert24
- Affaire Grenoble Isère développement
- Affaire Joséphine25
- Affaire Maillard et Duclos
- Affaire Pelat
- Affaire Pétrole contre nourriture
- Affaire Testut
- Affaire Tiberi26
- Affaire Yann Piat
- Affaire Yves Saint-Laurent27
Années 2000
- Cellule juridique de l’Elysée
- Affaire Bédier
- Affaire Clearstream 1
- Affaire Clearstream 2
- Affaire de l’UIMM
- Affaire de la cassette Méry
- Affaire de la Fondation Hamon
- Affaire de la Française des Jeux28
- Affaire de la privatisation de la CGM29
- Affaire des frais de bouche des époux Chirac30
-
Affaire des frégates de Taïwan
- Affaire Dumas (qui est aussi un volet de l’affaire Elf)
- Affaire des Mirages de Taïwan
- Affaire du CE d’EDF31
- Affaire du château de Bity32
- Affaire du compte japonais de Jacques Chirac
- affaire du contrat DSK-EDF33
- Affaire du Crédit municipal de Paris
- Affaire du Cref34
- Affaire du tramway de Nice35
- Affaire EADS
- Affaire Elf Nigeria36
- Affaire Gaymard
- Affaire Lagerfeld37
- Affaire Laurent Raillard38
- Affaire Michel Mouillot
- Affaire Rhodia
- Affaire Sulzer
- Affaire Thales39
Années 2010
- Affaire de l’hippodrome de Compiègne40
- Affaire de la succession de Daniel Wildenstein41
- Affaire du Carlton de Lille42
- Affaire du financement occulte du Parti républicain43
- Affaire du tramway de Bordeaux44
- Affaire Guérini
- Affaire Karachi
- Affaire Sylvie Andrieux45
- Affaire Takkieddine46
- Affaire Total47
- Affaire Woerth-Bettencourt
- Affaire Dominique Strauss-Kahn
- Affaire Cahuzac
ET POUR VOUS AIDER À MIEUX INTÉGRER CES ÉVÉNEMENTS DANS LE TEMPS :
président de la république | période | premier ministre | notes | |||
Charles de Gaulle | UNR | 08/01/1959 | 14/04/1962 | Michel Debré | UNR | |
14/04/1962 | 28/11/1962 | Georges Pompidou I | UNR | |||
28/11/1962 | 08/01/1966 | Georges Pompidou II | UNR | |||
08/01/1966 | 01/04/1967 | Georges Pompidou III | UNR | |||
06/04/1967 | 10/07/1968 | Georges Pompidou IV | UNR | |||
10/07/1968 | 20/06/1969 | Maurice Couve de Murville | UDR | |||
Georges Pompidou | UNR | 20/06/1969 | 05/07/1972 | Jacques Chaban-Delmas | UDR | |
05/07/1972 | 28/03/1973 | Pierre Messmer I | UDR | |||
02/04/1973 | 27/02/1974 | Pierre Messmer II | UDR | |||
27/02/1974 | 27/05/1974 | Pierre Messmer III | UDR | |||
Valéry Giscard d’Estaing | RI | 27/05/1974 | 25/08/1976 | Jacques Chirac | RPR | |
25/08/1976 | 29/03/1977 | Raymond Barre I | – | |||
29/03/1977 | 31/03/1978 | Raymond Barre II | – | |||
03/04/1978 | 13/05/1981 | Raymond Barre III | – | |||
François Mitterrand | PS | 21/05/1981 | 22/06/1981 | Pierre Mauroy I | PS | |
22/06/1981 | 22/03/1983 | Pierre Mauroy II | PS | |||
22/03/1983 | 17/07/1984 | Pierre Mauroy III | PS | |||
17/07/1984 | 20/03/1986 | Laurent Fabius | PS | |||
20/03/1986 | 10/05/1988 | Jacques Chirac | RPR | cohabitation | ||
10/05/1988 | 22/06/1988 | Michel Rocard I | PS | |||
23/06/1988 | 15/05/1991 | Michel Rocard II | PS | |||
15/05/1991 | 02/04/1992 | Edith Cresson | PS | |||
03/04/1992 | 29/03/1993 | Pierre Bérégovoy | PS | |||
29/03/1993 | 11/05/1995 | Édouard Balladur | RPR | cohabitation | ||
Jacques Chirac | RPR | 07/05/1995 | 07/11/1995 | Alain Juppé I | RPR | |
07/11/1995 | 02/06/1997 | Alain Juppé II | RPR | |||
02/06/1997 | 07/05/2002 | Lionel Jospin | PS | cohabitation | ||
07/05/2002 | 17/06/2002 | Jean-Pierre Raffarin I | DL | |||
17/06/2002 | 30/03/2004 | Jean-Pierre Raffarin II | UMP | |||
31/03/2004 | 30/05/2005 | Jean-Pierre Raffarin III | UMP | |||
30/05/2005 | 15/05/2007 | Dominique de Villepin | UMP | |||
Nicolas Sarkozy | UMP | 18/05/2007 | 18/06/2007 | François Fillon I | UMP | |
19/06/2007 | 13/11/2010 | François Fillon II | UMP | |||
14/11/2010 | 10/05/2012 | François Fillon III | UMP | |||
François Hollande | PS | 16/05/2012 | en cours | Jean-Marc Ayrault | PS |
données compilées par Laurent de Boissieu © http://www.france-politique.fr
N.B.: par convention : UNR = UNR-UDT et UDR = UDVe
POUR AVOIR UN EXEMPLE DE LA FAÇON DONT TOUT CELA SE « TRICOTE », UN PETIT RAPPEL DE L’AFFAIRE BEREGOVOY QUI A CONDUIT À SON SUICIDE (?)
Nommé Premier ministre, Pierre Bérégovoy se présente comme le chantre de la lutte contre la corruption affairiste et politique. Lors du discours de politique générale du 8 avril 1992, qu’il prononce devant l’Assemblée nationale après la formation de son gouvernement, il déclare notamment :
« […] Urgence, enfin, dans la lutte contre la corruption. […] Avec le garde des sceaux, M. Michel Vauzelle, je veux publiquement apporter mon soutien aux juges qui poursuivent la fraude, sans autre passion que le droit. On soupçonne certains hommes publics de s’être enrichis personnellement de manière illégale. S’ils sont innocents, ils doivent être disculpés ; s’ils sont coupables, ils doivent être châtiés ; dans tous les cas, la justice doit passer. […] J’apporte également mon soutien aux policiers qui travaillent consciencieusement sous le contrôle des juges pour traquer les corrupteurs. […] Toutes les procédures seront conduites à leur terme, dès lors qu’elles révèleront des actes frauduleux commis à des fins d’enrichissement personnel. […] S’il est des dossiers qui traînent, croyez-moi, ils ne traîneront plus. […] Croyez-vous que je prendrais la responsabilité de tels propos devant la représentation nationale — que je respecte — et devant l’opinion publique, si je n’avais pas l’intention d’honorer tous les engagements que je prends devant vousArch 2 ? »
Répondant aux invectives de certains députés, le Premier ministre déclare tout en brandissant un papier :
« Comme je suis un Premier ministre nouveau et un homme politique précautionneux, j’ai ici une liste de personnalités dont je pourrais éventuellement vous parler. Je m’en garderai bien ! […] S’il existe encore des élus qui, à quelque niveau que ce soit et à quelque parti qu’ils appartiennent, ne respectent pas les nouvelles règles de financement de l’activité politique, qu’ils le sachent : le gouvernement sera impitoyableArch 2. »
Cet incident sera immédiatement repris et commenté par la presse qui, spéculant sur la fameuse liste, conclura au dérapage. Cela déclenche la première polémique qu’il devra affronter.
Pierre Bérégovoy est, cependant, bien vite rattrapé par le cas de Samir Traboulsi, un financier libanais, ami de la famille qui, depuis 1989, se débat avec la justice dans l’affaire Pechiney-Triangle, un délit d’initié qui semblait mettre en cause également les milieux politiques. Alain Boublil, son directeur de cabinet, est également impliqué et contraint de démissionner. Dès l’instant où Bérégovoy avait été renommé ministre des Finances en 1991, on sait maintenantLivre 1 que, selon ses propres dires, il avait été littéralement harcelé par l’homme d’affaires qui, ne voulant pas être inculpé par le juge Edith Boizette qui instruisait l’affaire, semblait être en mesure de faire pression sur son ami. Ainsi, au moment où Samir Traboulsi est renvoyé devant un tribunal correctionnel en janvier 1993, il semble qu’il ait averti le Premier ministre qu’il dévoilerait que l’affaire dans laquelle il est incriminé aurait débuté lors du dîner d’anniversaire de mariage du couple Bérégovoy qui s’est tenu le 13 novembre 1988 au restaurant « Chez Edgar » (à Paris)Livre 1.
Dans le même temps, éclate l’affaire du prêt Pelat, révélée par Le Canard enchaîné, en février 1993. Il s’agit d’un prêt d’un million de francs, sans intérêt, que Pierre Bérégovoy avait reçu en 1986 de Roger-Patrice Pelat, ami intime de Mitterrand, pour l’achat d’un appartement dans le 16e arrondissement, à Paris. Or cet ami, lui-même impliqué dans l’affaire Péchiney, se retrouve au centre d’une autre affaire de corruption, concernant l’entreprise de travaux publics Heulin, du Mans, qui constituera elle-même le point de départ de l’affaire Urba.
En outre, pour ce prêt passé devant notaire et qualifié de légal par la Chancellerie, Pierre Bérégovoy n’aurait remboursé que partiellement la somme due, dont une partie prétendument « sous forme d’objets d’art et de meubles dont on ne connaît ni la nature, ni la valeur »Presse 2.
Le juge Thierry Jean-Pierre, qui instruit cette affaire complexe, découvre non seulement le prêt Pelat, mais aussi les nombreuses libéralités accordées à la famille Bérégovoy : ainsi la prise en charge financière par Roger-Patrice Pelat de vacances du couple Bérégovoy, entre 1982 et 1989 ; les versements d’argent effectués à Lise Bérégovoy, l’une des filles du Premier ministre, pour qui Pelat se portait également caution auprès des banques pour des emprunts répétés ou encore des billets d’avion gracieusement offerts à la jeune femme. Le juge Jean-Pierre met également en lumière la persistance de découverts bancaires jugés « faramineuxLivre 1» accordés par la SDBO, la filiale du Crédit Lyonnais, aux membres de la famille Bérégovoy. Apparaît ainsi un découvert de 199 737,20 F au mois d’avril 1993. Puis, de nouveau, on trouve la trace de prêts d’argent aux membres de la famille Bérégovoy, notamment à sa fille Lise, de cadeaux à son épouse Gilberte, ainsi que des aides ponctuelles consenties à Pierre Bérégovoy entre 1986 et 1988Livre 1.
Aucune action judiciaire n’est engagée contre lui et rien ne dit qu’il y avait matière mais, à la veille d’une défaite électorale annoncée, le Premier ministre, qui se voulait exemplaire au point de prendre la tête d’une croisade contre la corruption, apparaît politiquement miné par ces affaires.
Source : Wikipédia