COUP DE GUEULE : CES ALLEES NAUSEABONDES DU POUVOIR

Il ne s’agit pas d’une réaction partisane, mais citoyenne. Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, je suis très agacée par l’affaire Cahuzac…

Tout ces politiques de tout bords qui poussent des miaulements de vierges effarouchées et se permettent de pleurer sur l’image « souillée » de notre belle République en s’envoyant des noms d’oiseaux à la tête et en prétendant que leur parti est pur et clair comme de l’eau de roche, ça me donne envie de gerber.

Voici de quoi rafraîchir les mémoires, tout partis confondus, des scandales qui ont émaillés la Vème République.

Il est à noter que la plupart des protagonistes (vivant) de ces affaires sont encore dans les allées du pouvoir !

Un peu de pudeur, messieurs les gouvernants ! Et surtout, arrêtez de nous prendre de haut. Il y a dans cette société des millions de gens intelligents, honnêtes, courageux, dévoués, et discrets qui, eux, se battent pour le bien commun sans se vautrer dans les ors du pouvoir et sans reconnaissance de l’état !

 

Années 1970

Années 1980

Années 1990

Années 2000

Années 2010

 

ET POUR VOUS AIDER À MIEUX INTÉGRER CES ÉVÉNEMENTS DANS LE TEMPS :

 

président de la république période premier ministre notes
Charles de Gaulle UNR 08/01/1959 14/04/1962 Michel Debré UNR
14/04/1962 28/11/1962 Georges Pompidou I UNR
28/11/1962 08/01/1966 Georges Pompidou II UNR
08/01/1966 01/04/1967 Georges Pompidou III UNR
06/04/1967 10/07/1968 Georges Pompidou IV UNR
10/07/1968 20/06/1969 Maurice Couve de Murville UDR
Georges Pompidou UNR 20/06/1969 05/07/1972 Jacques Chaban-Delmas UDR
05/07/1972 28/03/1973 Pierre Messmer I UDR
02/04/1973 27/02/1974 Pierre Messmer II UDR
27/02/1974 27/05/1974 Pierre Messmer III UDR
Valéry Giscard d’Estaing RI 27/05/1974 25/08/1976 Jacques Chirac RPR
25/08/1976 29/03/1977 Raymond Barre I
29/03/1977 31/03/1978 Raymond Barre II
03/04/1978 13/05/1981 Raymond Barre III
François Mitterrand PS 21/05/1981 22/06/1981 Pierre Mauroy I PS
22/06/1981 22/03/1983 Pierre Mauroy II PS
22/03/1983 17/07/1984 Pierre Mauroy III PS
17/07/1984 20/03/1986 Laurent Fabius PS
20/03/1986 10/05/1988 Jacques Chirac RPR cohabitation
10/05/1988 22/06/1988 Michel Rocard I PS
23/06/1988 15/05/1991 Michel Rocard II PS
15/05/1991 02/04/1992 Edith Cresson PS
03/04/1992 29/03/1993 Pierre Bérégovoy PS
29/03/1993 11/05/1995 Édouard Balladur RPR cohabitation
Jacques Chirac RPR 07/05/1995 07/11/1995 Alain Juppé I RPR
07/11/1995 02/06/1997 Alain Juppé II RPR
02/06/1997 07/05/2002 Lionel Jospin PS cohabitation
07/05/2002 17/06/2002 Jean-Pierre Raffarin I DL
17/06/2002 30/03/2004 Jean-Pierre Raffarin II UMP
31/03/2004  30/05/2005 Jean-Pierre Raffarin III UMP
30/05/2005 15/05/2007 Dominique de Villepin UMP
Nicolas Sarkozy UMP 18/05/2007 18/06/2007 François Fillon I UMP
19/06/2007 13/11/2010 François Fillon II UMP
14/11/2010 10/05/2012 François Fillon III UMP
François Hollande PS 16/05/2012 en cours Jean-Marc Ayrault PS

données compilées par Laurent de Boissieu © http://www.france-politique.fr

N.B.: par convention : UNR = UNR-UDT et UDR = UDVe

 

POUR AVOIR UN EXEMPLE DE LA FAÇON DONT TOUT CELA SE « TRICOTE », UN PETIT RAPPEL DE L’AFFAIRE BEREGOVOY QUI A CONDUIT À SON SUICIDE (?)

Nommé Premier ministre, Pierre Bérégovoy se présente comme le chantre de la lutte contre la corruption affairiste et politique. Lors du discours de politique générale du 8 avril 1992, qu’il prononce devant l’Assemblée nationale après la formation de son gouvernement, il déclare notamment :

« […] Urgence, enfin, dans la lutte contre la corruption. […] Avec le garde des sceaux, M. Michel Vauzelle, je veux publiquement apporter mon soutien aux juges qui poursuivent la fraude, sans autre passion que le droit. On soupçonne certains hommes publics de s’être enrichis personnellement de manière illégale. S’ils sont innocents, ils doivent être disculpés ; s’ils sont coupables, ils doivent être châtiés ; dans tous les cas, la justice doit passer. […] J’apporte également mon soutien aux policiers qui travaillent consciencieusement sous le contrôle des juges pour traquer les corrupteurs. […] Toutes les procédures seront conduites à leur terme, dès lors qu’elles révèleront des actes frauduleux commis à des fins d’enrichissement personnel. […] S’il est des dossiers qui traînent, croyez-moi, ils ne traîneront plus. […] Croyez-vous que je prendrais la responsabilité de tels propos devant la représentation nationale — que je respecte — et devant l’opinion publique, si je n’avais pas l’intention d’honorer tous les engagements que je prends devant vousArch 2 ? »

Répondant aux invectives de certains députés, le Premier ministre déclare tout en brandissant un papier :

« Comme je suis un Premier ministre nouveau et un homme politique précautionneux, j’ai ici une liste de personnalités dont je pourrais éventuellement vous parler. Je m’en garderai bien ! […] S’il existe encore des élus qui, à quelque niveau que ce soit et à quelque parti qu’ils appartiennent, ne respectent pas les nouvelles règles de financement de l’activité politique, qu’ils le sachent : le gouvernement sera impitoyableArch 2. »

Cet incident sera immédiatement repris et commenté par la presse qui, spéculant sur la fameuse liste, conclura au dérapage. Cela déclenche la première polémique qu’il devra affronter.

Pierre Bérégovoy est, cependant, bien vite rattrapé par le cas de Samir Traboulsi, un financier libanais, ami de la famille qui, depuis 1989, se débat avec la justice dans l’affaire Pechiney-Triangle, un délit d’initié qui semblait mettre en cause également les milieux politiques. Alain Boublil, son directeur de cabinet, est également impliqué et contraint de démissionner. Dès l’instant où Bérégovoy avait été renommé ministre des Finances en 1991, on sait maintenantLivre 1 que, selon ses propres dires, il avait été littéralement harcelé par l’homme d’affaires qui, ne voulant pas être inculpé par le juge Edith Boizette qui instruisait l’affaire, semblait être en mesure de faire pression sur son ami. Ainsi, au moment où Samir Traboulsi est renvoyé devant un tribunal correctionnel en janvier 1993, il semble qu’il ait averti le Premier ministre qu’il dévoilerait que l’affaire dans laquelle il est incriminé aurait débuté lors du dîner d’anniversaire de mariage du couple Bérégovoy qui s’est tenu le 13 novembre 1988 au restaurant « Chez Edgar » (à Paris)Livre 1.

Dans le même temps, éclate l’affaire du prêt Pelat, révélée par Le Canard enchaîné, en février 1993. Il s’agit d’un prêt d’un million de francs, sans intérêt, que Pierre Bérégovoy avait reçu en 1986 de Roger-Patrice Pelat, ami intime de Mitterrand, pour l’achat d’un appartement dans le 16e arrondissement, à Paris. Or cet ami, lui-même impliqué dans l’affaire Péchiney, se retrouve au centre d’une autre affaire de corruption, concernant l’entreprise de travaux publics Heulin, du Mans, qui constituera elle-même le point de départ de l’affaire Urba.

En outre, pour ce prêt passé devant notaire et qualifié de légal par la Chancellerie, Pierre Bérégovoy n’aurait remboursé que partiellement la somme due, dont une partie prétendument « sous forme d’objets d’art et de meubles dont on ne connaît ni la nature, ni la valeur »Presse 2.

Le juge Thierry Jean-Pierre, qui instruit cette affaire complexe, découvre non seulement le prêt Pelat, mais aussi les nombreuses libéralités accordées à la famille Bérégovoy : ainsi la prise en charge financière par Roger-Patrice Pelat de vacances du couple Bérégovoy, entre 1982 et 1989 ; les versements d’argent effectués à Lise Bérégovoy, l’une des filles du Premier ministre, pour qui Pelat se portait également caution auprès des banques pour des emprunts répétés ou encore des billets d’avion gracieusement offerts à la jeune femme. Le juge Jean-Pierre met également en lumière la persistance de découverts bancaires jugés « faramineuxLivre 1» accordés par la SDBO, la filiale du Crédit Lyonnais, aux membres de la famille Bérégovoy. Apparaît ainsi un découvert de 199 737,20 F au mois d’avril 1993. Puis, de nouveau, on trouve la trace de prêts d’argent aux membres de la famille Bérégovoy, notamment à sa fille Lise, de cadeaux à son épouse Gilberte, ainsi que des aides ponctuelles consenties à Pierre Bérégovoy entre 1986 et 1988Livre 1.

Aucune action judiciaire n’est engagée contre lui et rien ne dit qu’il y avait matière mais, à la veille d’une défaite électorale annoncée, le Premier ministre, qui se voulait exemplaire au point de prendre la tête d’une croisade contre la corruption, apparaît politiquement miné par ces affaires.

Source : Wikipédia

 

Commentaires sont clos