L’UE reste frileuse sur la livraison d’armes aux rebelles syriens

61% des français sont contre cette livraison d’armes, l’Europe n’en veut pas, Obama déclare craindre que « la Syrie devienne une enclave pour extrémistes »

Alors, pourquoi la France insiste-t-elle ?

 

La France et la Grande-Bretagne n’ont pas réussi vendredi à persuader l’UE d’assouplir l’embargo sur les armes en Syrie, ont rapporté plusieurs diplomates.

Des rebelles armés.

Des rebelles armés.
Image: AFP

 

Paris et Londres souhaitent exempter les insurgés d’embargo, pour pousser le gouvernement syrien à négocier.

A l’issue du sommet des Affaires étrangères de l’Union européenne à Dublin, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a rapporté qu’il avait attiré l’attention des ministres sur le risque de voir le président syrien Bachar al-Assad recourir à des armes chimiques.

Le régime de Damas et les rebelles se sont mutuellement accusés d’un bombardement à l’arme chimique mardi à Khan al Assal, au sud-ouest d’Alep, au cours duquel vingt-six personnes ont été tuées.

Le ministre français et son homologue britannique William Hague ont adressé en ce sens une lettre à la cheffe de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, plus tôt dans la journée.

Allemagne réticente

«Nous sommes de plus en plus préoccupés par la possibilité de voir le régime utiliser des armes chimiques», ont écrit Laurent Fabius et William Hague dans leur courrier à Catherine Ashton, daté du 21 mars.

Plusieurs pays de l’UE, dont l’Allemagne et l’Autriche, sont opposés à l’assouplissement de l’embargo, par peur que des groupes islamistes puissent se constituer un arsenal et justifier ainsi que l’Iran et la Russie, soutiens de Bachar al-Assad, accroissent leurs livraisons d’armes au gouvernement syrien.

L’UE a jusqu’au premier juin pour décider de renouveler ou non ses sanctions contre la Syrie. Un nouvel amendement de l’embargo, déjà assoupli en février pour permettre de livrer des armes «non létales» aux insurgés, nécessiterait l’approbation des 27 pays membres.

La guerre civile, qui dure désormais depuis plus de deux ans en Syrie, a fait 70’000 morts. (ats/Newsnet)

La Tribune de Genève . Créé: 23.03.2013, 08h51

 

A RAPPROCHER DE CETTE DÉCLARATION D’OBAMA LORS DE SON ÉTAPE EN JORDANIE :

Barack Obama s’est dit vendredi «très inquiet» que la Syrie devienne une enclave des extrémistes, lors de l’étape jordanienne de sa tournée au Proche-Orient, et a promis une aide au royaume confronté à l’afflux de réfugiés syriens.

«Je suis très inquiet que la Syrie devienne une enclave pour l’extrémisme, car les extrémistes prospèrent dans une situation de chaos, prospèrent en cas de vide du pouvoir», a déclaré M. Obama à Amman, s’interrogeant sur l’avenir de la Syrie au cas où le président Bachar al-Assad serait forcé de quitter le pouvoir, un scénario envisagé par les Etats-Unis.

…. (SUITE sur libération.fr)

 

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