Quelques brèves de vie à Fukushima

Le maire de la ville de Kawasaki : “Les écoles servent des repas radioactifs dans un but éducatif.”

Les écoles servent des repas contaminés aux élèves et ils n’ont même pas réglé ce problème.
(cf. Du césium dans les restes des cantines scolaires dans Miyagi)

Le journal de Tokyo a rapporté que M. Abe, maire de la ville de Kawasaki, affirme qu’ils servent des repas radioactifs dans les cantines dans un but éducatif :

“Les élèves ont besoin de savoir qu’ils sont en danger en mangeant des repas scolaires radioactifs.”

Le 4 septembre 2012, M. Abe, maire de la ville de Kawasaki, a tenu sa conférence de presse habituelle. Kawasaki est située entre Tokyo et Yokohama qui est la deuxième ville du Japon. La ville de Kawasaki était en 8e position pour le Japon en taille de population.
Bien qu’ils aient relevé 9,1 Bq/kg de césium dans des mandarines congelées et 1,6 Bq/kg dans des compotes de pommes, ils les ont servis à leurs repas scolaires depuis le mois d’avril.
Sur ce fait, M. Abe en a dit ceci : « Il est important que les enfants sachent qu’ils sont en danger. »

Il a mis en avant qu’ils servent des repas radioactifs dans un but éducatif.

La ville de Yokohama et celle de Kamakura ont arrêté de servir les mandarines congelées aux repas scolaires.
M. Abe en a dit ceci : « Il est mauvais d’éduquer les enfants à être méfiants de ce niveau de radioactivité. On peut se faire tuer par une voiture, on peut aussi se faire poignarder par un passant. Devrions-nous apprendre à tous les élèves à ne croiser personne ? »

 

Travailleurs temporaires de Fukushima : “Une personne peut travailler seulement 30mn/jour, 20 jours/mois, un mois par vie”

Le 5 octobre 2012, une émission de radio appelée Hodo suru radio a parlé des conditions de travail des ouvriers de Fukushima :

Actuellement on a 3 000 personnes sur le site de Fukushima et au total 23 700 personnes y ont travaillé.
Néanmoins, la situation de la centrale ne s’est pas vraiment améliorée.
Un ouvrier du nucléaire actuellement sur le site en dit :

Pour les ouvriers des bâtiments des réacteurs, c’est comme “courir et grimper là où il y a à faire.”
Pour les ouvriers de l’épuration des eaux, c’est comme “Vous voyez le niveau d’eau à droite. Courir pour le mettre ici aussi.”
Parce que la radioactivité est trop élevée, on ne peut travailler que par petites touches.
Quand l’eau contaminée fuit, on est obligés d’utiliser des robots télécommandés mais on doit d’abord les préparer et tout remettre en état après avoir utilisé le robot.
On ne peut pas travailler plus de 20 à 30 minutes. On a besoin de plus de gens.
Ça ne peut pas avancer.
Parce qu’on a toujours besoin de nouveaux ouvriers, ça avance très lentement.
La radioactivité de l’air décroit un petit peu au niveau de l’isolation parasismique ou dehors parce qu’on a réussi à couvrir le haut du bâtiment du réacteur avec une plaque de plomb mais ceux qui travaillent dans les bâtiments des réacteurs ou de l’épuration de l’eau sont toujours autant exposés qu’avant. Parfois, dans la salle de repos, ils me montrent leurs dosimètres intégraux.
C’est 0,5 mSv/15 mn.
C’est 1 mSv/30 mn.
Je lui ai demandé depuis combien de temps il travaille dans de telles conditions. Il dit que ça ne doit pas faire plus d’un mois.
Pour ces travaux, les gens qui viennent ne restent pas plus d’un mois.

Pour autant qu’ils puissent le confirmer, des ouvriers travaillent pour 20 entreprises sous-traitantes, voyant 93 % des salariés exploités. Toutefois, les ouvriers sont de moins en moins payés par restriction budgétaire. Actuellement, ils sont payés de 90 à 130 USD par jour.
Parce que certains des sous-traitant ne peuvent plus fournir les repas et le logement aux ouvriers, ces travailleurs vont devoir quitter Fukushima mais ils n’ont nulle part où retourner. On leur avait dit que ce serait un travail à long terme, ils ont résilié leurs anciens contrats de location. Quand ils ont de la famille, ils ont une maison mais ils ne peuvent pas longtemps aider leur famille.

On tape sur les évacuées : “Les évacués répandent des rumeurs malveillantes hors de la préfecture de Fukushima”

Le journal Asahi rapporte que les évacuées sont maltraités dans la préfecture de Fukushima.

Pour réviser la réglementation générale de la préfecture, les autorités préfectorales tiennent des conférences dans Fukushima. Au cours de ces conférences, les évacués, qui sont surtout des femmes et des enfants ayant fui par eux-mêmes, sont dénigrés par les membres du comité de l’administration générale de la préfecture.

Voici quelques déclarations de ces membres de comité :
« Ces évacués diffusent des rumeurs malveillantes en dehors de la préfecture de Fukushima. »
« Ils sont financièrement riches. »
« Ils devraient savoir la vérité. »

Et pourtant, la plupart des évacuées ne sont pas riches pour avoir du laisser leurs maris derrière. Elles vivent en économisant le plus possible.

Source : fukushima-diary.com

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