Bye Bye banquise

La banquise arctique est sur le point de disparaître complètement. Pas d’ici 50 ans, mais plutôt d’ici 4 ans, selon certains experts .

Un désastre écologique, malheureusement pas pour tout le monde !

Les derniers relevés du National Snow and Ice Data Center (NSIDC hebergé par l’université du Colorado) et de la Nasa faisaient état d’une chute à 3,41 millions de kilomètres carrés de banquise au Pôle Nord (16 septembre dernier), soit 18% sous le précédent record en septembre 2007 (4,4 millions de km2). Mais surtout, moins de la moitié de mer gelée qu’à la fin des années 1970, aux premières mesures. Selon le glaciologue Peter Wadhams du département de physique de l’Océan polaire de l’université de Cambridge, l’accélération du phénomène pourrait mener à la disparition pure et simple de cet océan gelé non pas à l’horizon 2070, comme le prévoyait le Giec en 2007, mais en… 2015-2016.

« Annoncer la disparition de la banquise arctique l’été, ce n’est même plus un événement ! La glace de mer s’étendait sur 8 millions de kilomètres carrés au cœur de l’été il y a trente ans. Elle a perdu depuis lors plus de la moitié de sa superficie. Mais elle a aussi diminué de moitié en épaisseur. Cela signifie que les trois-quarts du volume de glace ont disparu en trente ans.

La question n’est pas de savoir si le quart restant va disparaître, mais à quel horizon cette disparition interviendra.

Il est possible qu’il y ait des regains de glace dans les années à venir, mais cette évolution temporaire n’affectera pas la tendance lourde à la disparition. Les modèles climatiques avaient tablé sur un horizon fin de siècle. Ils n’avaient pas anticipé l’accélération de la fonte de la banquise et, même si ces modèles s’améliorent, ils continuent à avoir du mal à rattraper la réalité.

Par exemple, ils ne prennent pas en compte des phénomènes météorologiques exceptionnels, telle la dépression qui s’est installée pendant une semaine sur le bassin arctique cet été. Les vents provoqués par cette dépression ont massivement fracturé la glace qui était déjà fragilisée et ont de ce fait favorisé l’effet destructeur du rayonnement solaire. Ce fut le coup de marteau qui enfonce un peu plus le clou.

Plongée dans la mer, la banquise se comporte comme un glaçon dans un verre : l’eau issue de sa fonte n’entraîne pas, ni n’entraînera directement la montée des eaux. Elle représente cependant un “stock” de froid qui influence la température des courants marins et aériens, dont l’évolution pourrait influer sur notre climat si ce stock venait à disparaître.

La glace fond aux pôles parce que le réchauffement climatique est accéléré aux pôles. Or, cela peut sembler paradoxal, celui-ci chasse les masses d’air froid vers le Sud, provoquant des vagues de froid ou des chutes de neige exceptionnelles, en raison des vases communicants entre masses d’air. Ainsi au début 2010, les températures avaient été de dix degrés inférieures aux moyennes sur l’Amérique du Nord ou la Russie. On peut s’attendre à une multiplication de ce type d’événements météorologiques.

De plus, les glaciers du Groënland fondent également. Leur écoulement s’accélère, provoquant une élévation du niveau de la mer et un apport d’eau douce dans l’océan. Or cette eau douce va, elle aussi, considérablement modifier la circulation océanique et par là même la météorologie et le climat. »

La disparition de la glace signifie qu’une plus faible part de l’énergie solaire est réfléchie vers l’espace, contribuant ainsi à réchauffer les basses couches atmosphériques de ces régions. Or l’Arctique joue un rôle important dans le climat de l’hémisphère nord, en particulier pour nos régions tempérées qui se situent justement à l’interface entre les masses d’air provenant du pôle et celles remontant du tropique. Les mécanismes exacts à l’oeuvre ne sont toutefois pas encore bien compris, mais des changements dans les courants jets (des courants de haute altitude) pourraient être une piste. Ces courants jets seraient affaiblis ou détournés plus au sud, ce qui laisserait la place à des vents dominants d’est, c’est-à-dire de Sibérie. En 2011, des scientifiques avaient également évoqué la possibilité que la fonte des glaces arctiques génère des étés plus chauds sur les îles britanniques et avaient même, pour certains, relié le printemps particulièrement chaud de cette année avec le minimum observé de la couverture de la banquise.

Des hivers plus froids signifient des hivers plus secs car l’air froid contient moins d’eau que l’air chaud et les précipitations ont plus de chance de se faire sous forme de neige dont la teneur en eau est plus faible. Des hivers plus froids, ce sont donc des hivers où les nappes phréatiques ne recevront pas assez d’eau pour se recharger correctement, conduisant potentiellement à des sécheresses en été.

Si les experts disent vrai, il pourrait ne plus y avoir de banquise d’été en Arctique d’ici à quatre ans…

Et le passage du Nord-Ouest offrirait à la navigation commerciale un raccourci de 4 000 kilomètres entre l’Europe, les Etats-Unis et l’Asie, mettant à portée de main des réserves de pétrole estimées à un quart de l’or noir mondial. Si les écologistes se désolent, les appétits s’aiguisent. Le Grand Blanc est désormais la cible de toutes les convoitises. Alors que les Etats-Unis et la Russie contestent sa souveraineté, le Canada déploie son armée.

Il faut bien comprendre que la fonte du pôle Nord est une aubaine pour les marchands puisque cela ouvre la voie pour de nouvelles routes maritimes. De plus le Groenland deviendrait une terre exploitable. Une véritable aubaine quand on sait que le « pic oil » à été franchit.

La voie maritime arctique a déjà été inaugurée cette année par un Navire chinois.
http://www.actualites-news-environnement.com/28968-navire-chinois-Ocean-Arctique.html

L’exploration au Groenland à débuter cette été en Baie de Baffin, il s’agit d’une campagne d’exploration pour plusieurs clients ( SHELL, STATOIL, GDF SUEZ…..)

Ce n’est pas dans l’indifférence générale que le pôle fond mais dans une joie silencieuse.

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