C.Q.F.D.

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1)Les Etats ont fait cadeau de 234 milliards d’euros aux banques.

dix-banques

Une étude commandée par les députés verts européens montrent que, par le jeu des garanties d’emprunts, les banques européennes ont bénéficié de 234 milliards d’euros en 2012 de la part des Etats.

Les grandes banques européennes se financent sur le dos des contribuables : ces établissements trop grands pour tomber en faillite (too big to fail) profitent de la garantie offerte par les Etats pour emprunter à des taux préférentiels, créant ainsi une distorsion de concurrence avec les banques plus petites, selon une étude commandée par le groupe des Verts au Parlement européen.

- Etude (en anglais) Visualisez l’étude complète en anglais ici ou téléchargez-la en pdf

« Pile elles gagnent, face les contribuables paient », résume l’eurodéputé belge (Verts) Philippe Lamberts. L’étude, réalisée en 2012, montre que les grandes banques européennes, celles dont une faillite entraînerait un effondrement de l’économie européenne, ont bénéficié de « subsides implicites » grâce à la garantie que les Etats leur octroient afin de garantir l’épargne de leurs citoyens. L’auteur de l’étude a chiffré le montant de ces subsides implicites à près de 234 milliards d’euros pour 2012. La même année, les bénéfices des plus grandes banques européennes se sont élevés à 16,5 milliards d’euros.

Or ces subsides bénéficient peu à l’économie réelle, celle des petites entreprises et des particuliers, souligne Philippe Lamberts. Les subsides et les liquidités dont les banques centrales inondent l’économie ont surtout permis aux banques de spéculer, en faisant par exemple gonfler des bulles immobilières. « Elles savent que de toute façon les Etats interviendront si cela se passe mal. Pile elles gagnent, face les contribuables paient. »

Pour faire en sorte que les subsides implicites bénéficient à l’économie réelle, il faut une séparation claire des métiers bancaires, entre les banques de dépôt et les banques spéculatives, plaide l’eurodéputé. Il faut aussi imposer aux banques une capitalisation suffisante pour financer leurs investissements et enfin taxer le subside implicite restant.

Le système du bail in, acquis lors d’un trilogue en décembre, et qui prévoit que les actionnaires interviennent en premier pour sauver une banque en difficultés, permettra déjà de réduire ces subsides implicites, mais il faudra aller plus loin, selon le député écologiste. « Il n’y a cependant pas de majorité à ce sujet. Ce sera un enjeu de la campagne : arriver à réunir une majorité populaire » pour mieux encadrer les activités bancaires.

Suite de l’article sur : http://www.wikibusterz.com/les-etats-ont-fait-cadeau-de-234-milliards-deuros-aux-banques/

2) 25 millions: le nombre de pauvres en Europe en 2025 si l’austérité se poursuit (Oxfam)

La pauvreté risque de toucher de plus en plus d'Européen selon l'ONG Oxfam (Photo Reuters)

Quelque 10 millions de personnes supplémentaires risquent de tomber dans la pauvreté en raison des politiques de rigueur, selon l’association Oxfam. La Grèce est particulièrement en danger.

Oxfam se préoccupe habituellement plus des pays en développement. Cette fois, l’ONG s’inquiète pour l’Europe. En 2025, près de 10 millions de personnes en Europe risquent de rejoindre les rangs de la pauvreté, portant à 25 millions le nombre de pauvres au sein de l’UE, selon l’association humanitaire. L’ONG se fonde sur des recherches du groupe de réflexion Institute of fiscal studies (institut des études fiscales) dans 27 pays des 28 pays de l’UE. Est considérée en situation de pauvreté toute personne vivant avec moins de 80% du revenu médian (soit 14.811 euros annuels en 2011)

« Un remède qui cherche à soigner la maladie en tuant le patient »

L’organisation craint une « décennie perdue » à cause des politiques d’austérité. Évoquant les précédents en Amérique latine, en Asie et en Afrique, dans les années 1980 et 1990 lorsque des pays ont reçu le soutien du Fonds monétaire international, l’ONG fustige les contreparties exigées, autrement dit les plans de rigueur. « Ces politiques ont été des échecs : c’est comme un remède qui cherche à soigner la maladie en tuant le patient. Elles ne peuvent être à nouveau autorisées« , est-il écrit dans le texte accompagnant le rapport.

Oxfam craint de devoir renvoyer des secours en Grèce

L’ONG s’inquiète surtout pour les pays les plus touchés par la crise, à commencer par la Grèce. « En 1942 (…) Oxfam a été créé pour pousser le gouvernement britannique à alléger le blocus contre la Grèce occupée par le Nazis« , rappelle l’association. « Soixante-dix ans ans après, et un miracle européen plus tard, devrions-nous une fois de plus envoyer des secours en Grèce?« , s’attristent les auteurs de ce rapport.

SOURCE : http://www.latribune.fr

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