Emploi : Quand on lui parle du modèle social français, Bruno Lemaire « rigole »…
Un job à 5 euros ? Pourquoi pas à 3 ou à 1 ?
Je rappelle à ceux auxquels cela aurait échappé que Bruno Le Maire est le ministre de l’Économie choisi par nos jeunes et décomplexés nouveaux duettistes E. Macron et E. Philippe…
Vous vouliez du changement ? Mais… pas de problème, les gentils moutons neuneus, vous allez en avoir !
Vous noterez au passage que dans son esprit, les bénéficiaires du RSA qui seraient la cible de sa proposition de réforme sont alcooliques, mal fagotées et incapables d’arriver à l’heure à un rendez-vous… Après les sans-dents du Flan, les femmes illettrées de Macron, voici les alcoolos de Le Maire. La populace, quoi…
5€ de l’heure pour environ 80 heures par mois, ça fait 400 euros. 400 euros pour 80 heures d’une vie.. Esclave dans l’antiquité romaine nourri, logé, vêtu, blanchi, c’était plus rentable…
C’est chouette quand même de se sentir tellement aimé…
Et Bruno Le Maire créa le job à 5 euros…
Le petit nom est plein d’espoirs : les « emplois-rebonds ». Derrière cette appellation se cache un des outils dégainés par Bruno Le Maire, candidat à la primaire des Républicains, dans son contrat présidentiel de 1 012 pages, pour en finir avec le social. Oui, oui, en finir avec le social. « Je le condamne. Je promeus la solidarité », a dit mercredi le germanophile devant l’Association des journalistes de l’information sociale. « Quand on me parle de modèle social à la française, je rigole », a ajouté carrément Bruno Le Maire. Donc les emplois-rebonds, qui ne devraient pas faire rigoler les syndicats de salariés.
Le Républicain défend en quelque sorte l’instauration de mini-jobs à la française, avec un tarif net de 5 euros et 7 euros pour l’employeur, avec un maximum de 20 heures de travail hebdomadaires, soit alors une rémunération de 433 euros net… À titre de comparaison, le smic est de 1 143,72 euros net pour 35 heures hebdomadaires.
Pari
Bruno Le Maire, jamais avare d’exemples recueillis, dit-il, au gré de ses déplacements, nous dresse le portrait d’un possible bénéficiaire : « Pensez-vous qu’une personne avec un problème d’alcool, mal habillée, qui arrive à 9 h 45 au lieu de 8 heures à son entretien d’embauche peut décrocher un contrat rémunéré même au smic ? Non, évidemment. Moi, je propose cela pour lui remettre le pied à l’étrier. » En fait, le dispositif, porté par le secteur privé, viserait particulièrement les personnes au RSA socle, puis celles relevant du régime d’allocation de solidarité unique (ASU), autre proposition de Le Maire, qui vise à fusionner le RSA, la prime d’activité, les allocations logement, l’allocation de solidarité spécifique et les droits ouverts par les villes ou les départements. Au final, l’ASU et les revenus tirés d’un emploi-rebond seraient cumulables.
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