Présidentielles toujours : Qui veut lutter vraiment contre l’évasion fiscale

Tel est le thème du sujet qui prive la France de 60 milliards, excusez du peu.  Voici ce que comportent les programmes des différents candidats . 

Les candidats veulent lutter contre l’évasion fiscale, mais pas tous avec la même énergie

Le programme d’Emmanuel Macron, comme l’a rappelé son représentant, est un peu léger sur ces sujets. Il se dit tout même engagé dans la lutte contre les arrangements fiscaux entre États et multinationales. Il souhaite alourdir les sanctions prévues en cas de fraude et instaurer une taxe européenne sur le chiffre d’affaires des prestations de service numérique et des ventes à distance des grandes entreprises pour récupérer la richesse des géants du numérique.

François Fillon ne propose rien pour lutter efficacement contre les paradis fiscaux et la fraude, à l’exception de la fraude sociale.

Marine Le Pen propose de s’attaquer aux paradis fiscaux en créant une taxe sur l’activité réalisée en France par les grands groupes et les profits qui auraient été détournés, mais également de priver les multinationales qui pratiquent l’évasion fiscale de l’accès aux marchés publics

Jean-Luc Mélenchon propose, d’une part, le blocus des paradis fiscaux, c’est-à-dire l’interdiction pour les banques françaises de toute activité dans ces pays, mais également de renforcer les moyens humains et techniques de l’administration fiscale pour lutter plus efficacement contre cette évasion. Il est également pour une déclaration obligatoire des résultats pays par pays, la taxation des bénéfices des entreprises là où ils sont réalisés, mais également pour l’impôt universel c’est-à-dire en fonction de la nationalité.

Benoît Hamon, lui, propose de contrer les décisions du Conseil constitutionnel, qui censure régulièrement les dispositions proposées en matière de lutte contre l’évasion et d’optimisation fiscales en renforçant sa professionnalisation. Pour le candidat du Parti socialiste, il faut également supprimer le « verrou de Bercy ». Dans cette même veine de supprimer des freins, il souhaiterait renforcer les moyens du parquet national financier, des brigades financières spécialisées et des services fiscaux pour plus d’efficacité. Il instaurerait une obligation de transparence fiscale à la charge des entreprises et taxerait les « bénéfices détournés » par les multinationales

Philippe Poutou propose de nationaliser et de socialiser les banques, mais également la fin du secret bancaire. Pour lutter plus efficacement, sa solution serait d’embaucher davantage de contrôleurs fiscaux (environ 10.000).

Jacques Cheminade souhaite donner de réels moyens d’action au parquet national financier, aux douanes et aux services de la brigade nationale de répression de la délinquance fiscale. Pour lui, il faudrait réintégrer la fraude fiscale dans le droit commun pénal et supprimer le « verrou de Bercy ». Enfin, il rejoint Jean-Luc Mélenchon sur ce point, il prévoit d’instaurer un régime de l’impôt en fonction de la nationalité.

Remarquons que sur cet article de Reporterre, François Asselineau n’existe pas. Il est pourtant daté d’aujourd’hui et nul ne peut ignorer sa candidature !  C’est tout de même scandaleux. 

Voici ce que j’ai trouvé dans le chapitre « économie » du programme de l’UPR :

Recettes budgétaires supplémentaires résultant du rétablissement du contrôle des mouvements de capitaux : 20 milliards d’euros par an

Lutte contre la fraude fiscale : 20 milliards d’euros par an (récupérés sur un total de fraude fiscale estimée entre 60 et 80 milliards d’euros par an), ce qui sera possible grâce à la sortie de l’UE et au contrôle des mouvements de capitaux, seul outil efficace dans cette lutte.

SOURCE : https://reporterre.net/Les-candidats-veulent-lutter-contre-l-evasion-fiscale-mais-pas-tous-avec-la