Si vous votez sachez pour QUOI ! Étude des programmes sous l’angle de la souveraineté.
Si vous avez l’intention de voter il est bon que vous sachiez en plus de : Pour QUI ?, Également : pour QUOI ?
Nous sommes dans une société de l’image, du théatre. La course au siège suprême aiguise les ambitions. La plupart des candidats engagent des agences de communications qui les étudient, les modèlent, préparent leur show pour vous les rendre les plus charismatiques possible et faire naître chez vous des émotions de sympathie. . Plus il y a d’argent, plus les moyens déployés sont intenses, plus vous risquez d’être manipulés.
Nul n’ignore et certainement pas les agences de com. que certains électeurs feront leur choix uniquement sur l’apparence extérieure d’un candidat, l’émotion (empathie ou rejet) qu’il provoque de façon pas toujours rationnelle, ou encore le nom du parti ou encore les des on-dits de comptoir, sans avoir seulement écouté une de ses conférences ou lu une ligne du programme. ( Mais je présume que vous ne faites pas partie de ceux-là.)
Il se peut aussi que vous n’ayez pas eu le temps de consulter les propositions écrites et vous propose d’étudier, au-delà des discours, ce que chacun propose sous l’angle de la souveraineté de la France. (Je vous ai mis le lien source à chaque fois)
J’ai tenté d’être la plus objective possible et de raisonner froidement en fonction des éléments que j’ai pu noter. J’ai choisi le thème de la souveraineté car il me semble que de cette question découle automatiquement la possibilité d’appliquer ou non les engagements pris par les candidats.
POURQUOI SOUS L’ANGLE DE LA SOUVERAINETÉ ?
Nous savons par expérience vous et moi qu’entre le programme et son application, il y a loin de la coupe au lèvres. Les puissances financières mondiales et leur masse colossales d’argent, L’Europe, gèrent nos vies tandis que l’OTAN décide de notre géo-politique . Nous n’élisons plus des chefs mais des gestionnaires depuis de Gaulle.
Voici ce que disait Danielle Mitterrand dans une interview accordé à Hernando Calvo Ospina en 2005 :
Alors je demandais à François : Pourquoi maintenant que tu en as le pouvoir ne fais-tu pas ce que tu avais offert ? Il me répondait qu’il n’avait pas le pouvoir d’affronter la Banque mondiale, le capitalisme, le néolibéralisme. Qu’il avait gagné un gouvernement mais non pas le pouvoir.
J’appris ainsi que d’être le gouvernement, être président, ne sert pas à grand-chose dans ces sociétés sujettes, soumises au capitalisme.
Les pressions se sont largement aggravées en 30 ans et l’indépendance des États s’est depuis réduite comme une peau de chagrin.
Les français le comprennent de mieux en mieux.
C’est pourquoi le thème de la souveraineté est un argument important de ces présidentielles 2017. Tous les candidats à des degrés très divers ont teinté leur programme d’un projet d’indépendance pour rendre leur programme crédible, sauf que face aux puissances citées plus haut ce ne peut être que des promesses creuses.
Une brève étude des principaux programmes sur le sujet :
Sont définitivement européistes, néo-libéraux ( pour E.M. à la façon hypocrite de François Hollande) et attachés à l’OTAN : Le très conservateur François Fillon et Emmanuel Macron. Mieux, ce dernier propose une Europe encore plus puissante, (ministre européen du budget et défense confiée à la C.E.) pour lui, les États, c’est dépassé, c’est ringard.
Marine Le Pen
parle de sortir de l’Union Européenne, mais par référendum. Ce n’est pas gagné. En effet, un Frexit n’est pas forcément le motif majoritaire de son programme pour ses électeurs, et il se pourrait qu’il y ait une importante abstention au deuxième tour et qu’elle passe à peu de voix. Supposons une abstention à 50% (la peste ou le choléra) et qu’elle obtienne 51% des 50 % restants, elle ne serait élue qu’avec le quart de l’ensemble des électeurs. Je perçois mal le succès du Frexit dans un contexte pareil. De plus, il faudrait également qu’elle puisse faire ratifier le référendum par une assemblée législative majoritaire, et ça, ce n’est pas acquis d’avance non plus. ( A moins qu’elle gouverne par décret ce qui n’est pas très démocratique.) Je ne vois pas bien comment les partis conservateurs qui lui crachent dessus depuis des années pourraient se déjuger au point d’accepter des alliances qui lui accorderaient une majorité à l’Assemblée Nationale, bien qu’en politique, il faille s’attendre à tout, même aux retournements de veste spectaculaires, toute honte bue.
En ce qui concerne l’OTAN, il est dit dans dans ses 144 engagements présidentiels qu’elle quitterait le commandement militaire intégré non l’organisation. (page 19)
Nicolas Dupont-Aignan
Il propose dans son programme (page 18) de faire une autre Europe. L’intention est intéressante mais il y a 28 États dans la Communauté Européenne. Comment fait-il face à aux États qui sont bénéficiaires du système et mettront leur véto aux réformes proposées par la France ??
En ce qui concerne l’OTAN, lui aussi ne parle que de sortir du commandement militaire intégré pour revenir à la période d’avant Sarkozy.
Benoit Hamon
Là aussi, son projet propose une réforme en profondeur de l’ Europe, ce qui soulève les mêmes objections que pour NDA. Je n’ai pas trouvé dans sa présentation de mention de sortie de l’OTAN.
Jean-Luc Mélenchon
Son programme européen propose deux étapes : La première est la désobéissance aux lois Européennes qui freinent l’application de son projet.
Pour appliquer notre programme, il nous faudra donc désobéir aux traités dès notre arrivée au pouvoir, par des mesures de sauvegarde de la souveraineté du peuple français.
Il affirme la nécessité de sortir des traités européens. (Plan A)
Si cela est impossible, il propose un Plan B : « L’Europe on la change ou on la quitte ». Dans les deux cas avec l’approbation préalable de l’Assemblée Nationale et l’approbation populaire par voie de référendum.
Les objections sont les mêmes que pour les précédents candidats. Le plan B de sortie s’avère compliqué, bien que les français semblent de plus en plus tentés par le pari. Une partie de la gauche traditionnelle reste très attachée à l’Union Européenne, et rien ne prouve que les frexiteurs de droite, car il y en a, voteraient pour lui, même si il ne draine pas l’odeur de souffre d’une MLP.
Il propose la sortie intégrale de l’OTAN.
François Asselineau
C’est le « petit » candidat qui monte qui monte..
Afin de pouvoir appliquer les réformes qu’il estime indispensables, son programme propose clairement l’application immédiate de l’Article 50 qui permet à un État de sortir de l’Union Européenne et il est le seul à faire un bras d’honneur aussi clair à l’Europe. Il explique longuement et rationnellement le pourquoi et le comment dans d’intéressantes vidéos que vous pouvez consulter sur la page de l’UPR.
En toute logique, il sort la France de l’OTAN
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Pardon aux autres candidats, mais j’ai bien été obligé de faire un tri l’article est déjà très long. Une simple recherche sur le net permet d’accéder sans problème à leurs programmes.
Galadriel