Les règles et conseils de base pour démarrer ou entretenir un poulailler
Autrefois, à la campagne, chaque foyer possédait son propre poulailler. Aujourd’hui, ces basses-cours familiales ont laissé place aux élevages industriels. Pourtant, entretenir des poules quand on dispose d’un jardin est à la fois facile et économique. Que vous soyez novice ou expérimenté, voici quelques conseils pour préparer une saison d’élevage réussie.
Des volailles en bonne santé
Nombre d’éleveurs se plaignent de la faible ponte de leurs poules ou d’éclosions médiocres ; poules pondeuses ou reproducteurs déficients en sont souvent la cause.
- Choisir des oiseaux robustes et vigoureux.
- Écarter de votre élevage tout animal chétif ou maladif. La crête doit être bien rouge, l’œil vif et le plumage net et brillant, surtout à cette période de l’année.
- Inspecter soigneusement le plumage pour vérifier la présence de parasites externes. D’ailleurs, profiter de cette morte-saison pour effectuer les traitements antiparasitaires externe et interne : consulter votre vétérinaire pour obtenir les produits adéquats.
Jusqu’à quel âge garder vos volailles ?
En élevage intensif, les pondeuses sont souvent écartées au bout d’un an à peine. Mais ce n’est pas le cas dans les élevages familiaux : une poule pond correctement pendant 3 ans, la quatrième année, la ponte diminue.
De même, dans un petit élevage familial, est-il possible de garder un (bon) coq reproducteur jusqu’à 4 ans.
Préparer et entretenir le poulailler
Profiter de cette période plus calme en élevage pour vérifier et réparer le matériel et les installations et notamment le poulailler.
Eliminer le pou rouge des volailles
Le poulailler doit être minutieusement inspecté, nettoyé et désinfecté afin d’éliminer les microbes et surtout les parasites comme les “poux rouges”. Ces derniers sont, en effet, un fléau pour nos élevages depuis quelques années : à la belle saison, ils ne tardent pas à sévir si l’éleveur n’intervient pas.
La journée, ces parasites se cachent dans la litière, les fissures des murs, sous le matériel… et attendent la nuit pour sucer le sang des volailles, qui s’affaiblissent. D’où l’utilité de traiter tout le matériel et le poulailler.
Une bonne litière et des accessoires en bon état
La litière placée sur le sol du poulailler peut être constituée de paille, menue-paille, copeaux… Les accessoires (abreuvoirs, mangeoires, perchoirs, pondoirs…) seront aussi passés en revue ; les matériels déficients réparés, voire envoyés au rebut. Si leur nombre est insuffisant pour la saison à venir, penser à en racheter.
Des pondoirs en nombre suffisant
Une attention toute particulière sera portée aux pondoirs. Ils doivent être en nombre suffisant pour éviter la concurrence entre les poules et la casse des œufs. Placés dans un endroit un peu sombre et calme du poulailler et à l’abri des courants d’air, ils seront garnis de litière : les œufs seront ainsi maintenus propres.
Une couveuse électrique bien propre
Si vous possédez une couveuse électrique, elle doit être nettoyée et désinfectée en prévision des incubations futures. Le parcours extérieur sera aussi nettoyé et débarrassé de toute végétation superflue. Les grillages qui l’entourent et les éventuels filets auront droit à une inspection en règle.
Une saine nourriture
Ce n’est pas parce que c’est la mauvaise saison, synonyme de production moindre, qu’il faut lésiner sur la nourriture, au contraire.
L’alimentation fournie doit être complète et équilibrée. Hors de question de distribuer uniquement du blé! Ce qui semble économique en apparence ne l’est pas en réalité car la production (œufs, poussins…) en pâtira. Des céréales seules ne sont pas suffisantes non plus : cela engendre un manque de protéines, vitamines et oligoéléments.
Que donner à manger aux poules en hiver ?
- Des aliments composés en granulés (pour pondeuses par exemple), que vous trouverez dans le commerce. Ils sont complets et n’ont rien de chimique ni d’artificiel : consulter l’étiquette sur les sacs pour connaître la composition.
- Des aliments complémentaires en granulés, du commerce, auxquels vous ajouterez des céréales, surtout du blé. Pas trop de maïs car il a tendance à engraisser les volailles qui, gourmandes, en sont friandes ; trop grasses, les poules sont de mauvaises pondeuses et de piètres reproductrices.
- Herbes, vers, insectes…, vos volailles trouveront un complément utile sur leur parcours extérieur. La quantité de nourriture ingérée par une grosse poule est de l’ordre de 150 g par jour. C’est moins pour une poule naine ou pour une volaille qui peut trouver beaucoup de nourriture sur un parcours extérieur.
- Des déchets de repas : pommes de terre cuites, pâtes, pains, salade, viande… auxquels vous ajoutez du blé et un peu de maïs. Cette solution est valable pour un effectif réduit. Veiller à ôter ce qui n’aurait pas été mangé par les volailles pour raison de propreté et de salubrité.
- Ne surtout pas oublier l’eau de boisson. Elle doit être propre et fraîche, donc fréquemment renouvelée. Si elle vient à manquer, la production peut fortement chuter.
- Un ajout de vitamines de temps à autre, sans exagérer, est bénéfique. De même, la distribution de coquilles d’huîtres broyées assure la dose de calcium nécessaire à la bonne formation des coquilles.
À quelle heure leur distribuer les repas ?
Cela dépend de votre disponibilité. Certains éleveurs mettent la nourriture en permanence à disposition. C’est pratique, mais le risque de pillage par les moineaux, les rats et consorts est important. D’autres éleveurs les nourrissent matin et soir : la quantité distribuée est fonction de ce qu’ont consommé les volailles. Une troisième méthode consiste à ne donner à manger que le soir ; les avantages sont doubles : économie de nourriture car les volailles ont cherché leurs aliments toute la journée sur leur parcours extérieur, en outre, cela les incite à rentrer volontiers au poulailler pour se coucher.
Avoir une bonne ponte et des oeufs bien jaunes
La production d’œufs est naturellement plus forte au printemps et au début de l’été en raison de l’éclairage qui est maximal et de la douceur des températures. Si vous voulez imiter la nature et obtenir beaucoup d’œufs pendant la mauvaise saison, il faut donc éclairer artificiellement pendant une partie de la nuit votre poulailler et le chauffer. Mais ces méthodes ne sont pas conseillées dans nos petits élevages familiaux.
Une alimentation adaptée
Pour avoir de beaux jaunes bien colorés, l’apport de verdure est un facteur essentiel.
Il faut savoir qu’une poule consomme beaucoup d’herbe et qu’il est préférable qu’elle soit sur pied plutôt qu’apportée. Faites donc en sorte que le parcours extérieur soit toujours enherbé, quelle que soit la saison, même si cela n’est pas toujours facile en hiver. Si celui-ci se couvre de terre battue ou devient un bourbier, c’est que le nombre de volailles est trop important.
La consommation de maïs favorise aussi la production d’œufs à la belle couleur jaune. Certains professionnels ajoutent dans l’alimentation des additifs artificiels pour obtenir un jaune bien orangé, mais il ne faut surtout pas les imiter!
Choisir les bonnes pondeuses
La nourriture joue un rôle prépondérant dans la production d’œufs, mais elle n’est pas le seul facteur. Il y a aussi le choix de la race. Vous avez deux possibilités. Vous pouvez vous procurer des poules pondeuses de souche intensive (très productives), genre poule rousse. Ce sont, sans contestation, les meilleures pondeuses de gros œufs teintés ; elles sont sélectionnées pour cela. De plus, on les trouve facilement, à des prix abordables.
Vous pouvez opter pour des animaux de race, plus difficiles à dénicher et plus chers, mais plus beaux, et en les élevant, vous participerez à leur sauvegarde. Les meilleures pondeuses se trouvent souvent parmi les races légères (poules qui pondent vers l’âge de 5-6 mois).
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Par Jean-Claude PERIQUET
Texte : Michel BEAUVAIS
Texte : Guylaine GOULFIER
Voir aussi :
Installer un poulailler dans son jardin
L’installation d’un poulailler dans la basse cour
Des poules qui s’attaquent aux oeufs
Image : Ibid
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