Théorie du genre : « Et oui, les garçons ont un pénis et les filles une vulve » Le bus qui affole Madrid
Un bus a silloné Madrid avec cette inscription afin de protester contre l’enseignement de la théorie du genre à l’école.
(ndlr : le ton de l’article est spécifique du blog qui l’a fait ( très conservateur),et qui profite de l’occasion pour en faire une tribune politique, mais le fond pose une vraie question qui m’a semblé intéressante. Trouvez-vous normal que l’Education Nationale enseigne la sexualité en primaire, et spécifiquement, la théorie du genre ? Peut-être ne suis-je plus dans le coup, mais perso je suis dérangée par ce qui me semble être un non respect de la maturation sexuelle très différente selon les enfants et de voir abordés ces thèmes qui me semblent plus convenir à des ados)
Commentaire de Sott :
La négation du réel, c’est un peu une tendance innée chez l’être humain ; on préfère souvent réinterpréter la signification des causes d’un problème qui se pose à nous, à l’échelle de notre vie personnelle, à l’échelle de notre société. C’est plus rapide, ça demande moins d’effort, ça fait moins mal. Certains instrumentalisent parfaitement cette faiblesse, en particuliers les hommes de pouvoir et les médias, tous spécialistes dans l’art de réécrire la vérité pour faciliter la réussite de leurs objectifs. Avec cette « théorie du genre », on atteint des sommets dans le déni de la réalité. Quel que soit ce dont la nature nous a affublé entre les jambes, allez hop, nous décidons de ce que nous voulons être, de ce que nous ne sommes pas. Le politiquement correct et la sacro-sainte pseudo-liberté du citoyen, que l’on sait invoquer quand ça nous arrange, font le reste du boulot : stigmatisation assurée pour qui remet en cause le droit de pouvoir nier les évidences…
Faire fi de la réalité objective, n’est-ce pas prendre le risque de devenir le jouet de toutes les manipulations ? Et participer, pour la cas présent, à la destruction du noyau familial, entamée il y a des décennies par les pseudos-révolutions sociales, artistiques et sexuelles qui ont vu le jour depuis les années 50 ?
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Les insanités en question étaient inscrites sur un bus mis en circulation par l’organisation HazteOir (Faites-vous entendre). Des propos aussi réactionnaires et « transphobiques » ont évidemment semé l’émoi et l’indignation parmi les foules transsexuelles et transgenres qui peuplent – c’est bien connu – les rues de Madrid et de l’ensemble de la planète. Leur indignation légitime a été partagée et appuyée par le monde gaucho-bobo en général ; d’autant plus que « le Bus de la haine », comme il a été qualifié par la presse du Système, avait l’outrecuidance d’afficher d’autres propos encore plus scandaleux : « Si vous naissez homme, vous êtes homme. Si vous naissez femme, vous le resterez. »
Et l’insolence suprême : « Ne permettez pas que vos enfants soient manipulés à l’école ! », c’est-à-dire dans ces écoles (publiques et privées) où l’idéologie de genre est de plus en plus enseignée.
Elle devrait pourtant l’être davantage s’ils veulent qu’un tel endoctrinement s’impose dans l’esprit des gens et finisse par vaincre les contraintes de la nature. (Car c’est bien là l’enjeu dernier de l’idéologie de genre : se dresser contre les lois de la nature, ce dernier bastion qui s’oppose au bon vouloir de l’individu, prétendu fondement de tout.) Une enquête, en effet, menée par le journal gaucho-bobo El País (mais les médias de la droite-bobo pensent et agissent pareil) nous apprend que 84,20 % de ses lecteurs sont de fieffés réactionnaires ayant répondu « Non » à la question « Croyez-vous qu’il faille interdire la campagne transphobique lancée par l’association HazteOir ? » Il y a de quoi s’affliger : seuls 15,80 % des lecteurs sont dans le droit chemin prôné par le journal !
Peu importe que la majorité écrasante des gens n’aient rien contre les lois par lesquelles la nature façonne les hommes et les femmes. (C’est la nature elle-même, certes, qui fait ressentir parfois le besoin pressant de changer de sexe. Personne ne s’oppose à ce qu’un adulte consentant essaye, par un tel changement, de sortir des affres d’un tel malheur. Or, ce n’est pas du tout là ce que l’idéologie de genre prétend !) Peu importe que le peuple n’ait rien à voir avec l’idéologie de genre : les défenseurs de celle-ci n’ont rien à voir non plus avec lui.
C’est ainsi que, répondant aux demandes exprimées aussi bien par le procureur (aux ordres du gouvernement du Partido Popular) que par les partis dits d’opposition – des « socialistes » du PSOE aux « populistes de gauche » de Podemos – , un juge vient d’interdire la circulation du « Bus de la haine ». Or, les « transphobiques haineux » sont têtus comme des mules et roués comme des renards : ils viennent de contourner l’interdiction en ajoutant un point d’interrogation à leurs propos, qui s’affichent désormais comme suit : « Les garçons ont-ils un pénis ? Les filles ont-elles une vulve ? »
Il faudra, dès lors, que les juges et les « jugesses », ouvrant leurs braguettes et soulevant leurs jupes (les leurs ou celles de leurs conjoints, amantes ou amants), tâtent la chose et essayent de répondre à la question.
Boulevard Voltaire