Les chemtrails sont un hoax climato-sceptique persistant

Dans la série : « Lisez-nous, vous aurez un cerveau propre »  voilà l’article sur les chemtrails, publié en aout 2014 par le Monde sur le thème des chemtrails qui réapparait.  Selon ce dernier, cette rumeur sans fondement et sans preuves ne peut être envisagée que par des esprits faibles ou paranoïaques : Tout ça, c’est ridicule, les chemtrails n’existent pas, c’est de la condensation due au trafic aérien point.  Cette journaliste  qui pourtant fait d’excellents papiers par ailleurs sur l’écologie dans le Monde Planète a une conviction et n’en démord pas.  Pourtant, il y a des faiblesses dans la démonstration : j’en relève deux parmi d’autres, qui m’ont immédiatement sauté au yeux : Comment explique-t-elle, le quadrillage au-dessus de régions que ne survolent pas les couloirs aériens civils ou militaires ? Et d’autre part, lorsqu’elle note que le parlement européen s’est interrogé sur le phénomène, croit-elle vraiment que les parlementaires se sont mobilisés autour d’un dossier vide ?

Voyez-vous les amis, c’est ça qui ne fonctionne pas dans le journalisme actuel.

Cet article est un très bon objet de réflexion qui peut servir pour l’ensemble des articles des médias mainstream. Que font les journalistes ? Alors qu’ils devraient présenter avec neutralité les arguments des deux camps, ils publient à charge ou à décharge afin d’orienter notre opinion. Ils ne nous laissent pas le loisir de déterminer par nous-mêmes ce qui nous semble acceptable ou non.

Nous ne sommes face à des enquêteurs qui nous présentent le résultat de leur enquête, non comme le résultat de leur intime conviction, mais comme UNE VERITE incontestable à la quelle nous devons adhérer sous peine d’être relégués dans la catégorie des imbéciles ou des complotistes.

C’est le principe même de la dictature de la pensée :  Éliminer les doutes, supprimer les interrogations, imposer des conclusions sans aucune humilité devant une vie d’une extrême complexité. Chez Big Brother les choses sont simples : il n’y a pas d’alternatives, pas de nuances. Le monde est binaire : c’est bien ou c’est mal,  le mensonge ou l’erreur ne peuvent être que dans le camp des contradicteurs.

Les journalistes comme les autres ont droit à une opinion et  le droit de la défendre. Mais rien ne les autorise à prétendre que ces opinions, fussent-elles étayées, sont la seule option possible dans la compréhension des faits. La science elle-même démontre que  la vérité est fragile face au temps, et qu’une théorie qui semble vraie aujourd’hui, est susceptible d’être mise à mal demain. Tout savant sérieux vous affirmera que le doute est l’instrument essentiel du progrès.  Mais la carte de presse est un outil magique : Elle baigne ses possesseurs dans la lumière du savoir absolu.

Galadriel

(Je précise, que sur ce sujet, je n’ai pas de réponse certaine et déterminée.)

Les chemtrails, un hoax climato-complotiste persistant

On en voit tous les jours qui zèbrent le ciel : pour la majorité d’entre nous, les traînées de condensation qui apparaissent dans le sillage des avions ne sont que de la vapeur d’eau. Mais dans les milieux conspirationnistes, ainsi que – il faut bien l’avouer – chez certains écolos ou militants de gauche, ces traces seraient plutôt la preuve de produits chimiques délibérément répandus à haute altitude par diverses agences gouvernementales et militaires qui chercheraient à modifier le climat et manipuler les populations. Alors, qu’en est-il ?

  • D’où vient la théorie complotiste des chemtrails ?

La théorie des chemtrails – contraction de chemical trails, littéralement traînées chimiques – est apparue aux Etats-Unis en 1996 après la publication d’une étude intitulée Le climat comme un multiplicateur de force : posséder le temps en 2025 rédigée par sept militaires de l’université de l’Air américaine à la demande de l’US Air Force. Les auteurs avaient alors entrepris de voir comment, en 2025, l’aviation américaine pourrait « maîtriser le climat », en agissant notamment sur les pluies, les brouillards et les tempêtes, dans le but de parvenir à une suprématie militaire et aéronautique. Ce document s’inscrit dans une recherche plus large de l’armée américaine amorcée à l’apogée de la guerre froide sur les armes climatiques et la guerre environnementale, ainsi que de travaux de scientifiques sur la géo-ingénierie – la modification de l’équilibre énergétique de la Terre pour lutter notamment contre le changement climatique – lancées dans les années 1950.

A partir de cette époque, l’idée commence à germer chez certains Américains et sur des sites complotistes que le gouvernement et les militaires américains répandent dans l’atmosphère des produits chimiques qui forment des nuages artificiels. Ces chemtrails seraient plus persistantes dans le ciel que les traînées de condensation (contrails, pour condensation trails) normalement laissées par les avions, et elles se formeraient à des altitudes inférieures aux couloirs aériens habituels. 

Contrairement aux vapeurs classiques, les chemtrails, affirment-ils, seraient composées de métaux lourds (particules d’aluminium ou de titane), de métaux alcalino-terreux (baryum, strontium, calcium), ou des polymères microscopiques néfastes pour la santé et l’environnement. Ils les accusent de  provoquer des problèmes respiratoires, et même, parfois, d’entraîner les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson.

Partout, des sites, forums, pages Facebook éclosent sur le Web pour dénoncer ce complot. Les vidéos et photos montrant des chemtrails « anormales » se multiplient. Une application est même lancée pour indiquer – photos à l’appui, de manière participative – où elles se situent en temps réel dans le ciel.

Des associations se montent, comme l’institut de Clifford Carnicom, aux Etats-Unis, qui prétend produire des preuves et des études scientifiques, ou, en France,  l’Association citoyenne pour le suivi, l’étude et l’information sur les programmes d’interventions climatiques et atmosphériques (ACSEIPICA), qui déclare vouloir « pallier le déficit total d’information et de transparence sur les épandages aériens clandestins et, plus largement sur la géo-ingénierie ». Des marches mondiales sont également organisées pour faire « éclater la vérité », la prochaine étant le 27 septembre. Dernière preuve de l’ampleur qu’il prend, le sujet s’est même invité au Parlement européen.

Suite de la démonstration ICI :

http://ecologie.blog.lemonde.fr/2014/08/11/les-chemtrails-un-hoax-climato-complotiste-persistant/

Vu sur : http://www.arcturius.org/chroniques/les-chemtrails-un-hoax-climato-complotiste-persistant/

 

 

 

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