Argent public : Les sénateurs touchaient pour Noël un chèque de 8000 euros !
Ce scandale, y compris en pleine période de « crise » et de taille dans les budgets publics, a duré 12 ans de 2003 à 2014. Pendant que le Noël des plus démunis était pris en charge par la générosité des dons et des associations caritatives, privés pour la plupart, au Sénat l’on fêtait Noël avec un treizième mois bien gras histoire de se remercier de l’énorme et épuisant travail de l’année qui consiste à donner son avis sur des lois qui de toutes façons retournent chez les députés pour être votées. Autrement dit, pour fournir un « travail » qui ne sert à rien. La place est bonne et l’indécence des élus n’a pas de limites, souvenez-vous en lorsqu’il s’agira de donner votre avis.
Les sénateurs UMP se sont octroyé 8 000 euros d’étrennes chaque Noël pendant douze ans.
Un cadeau de Noël des plus discrets. Selon Mediapart, les sénateurs UMP ont touché de 2003 à 2014 des « étrennes » d’un montant de 8 000 euros lors des fêtes de fin d’année, sous forme de chèque. Le nouveau président du groupe (désormais rebaptisé Les Républicains), Bruno Retailleau, les a supprimées.
Si l’on en croit le site d’investigation, la distribution durait deux jours, le temps que les sénateurs du parti (plus de 140) défilent dans le bureau de la comptable du groupe UMP. L’argent était « extrait des caisses du groupe UMP » du Sénat pour être versé à ses membres. Au total, quelque 15 millions d’euros auraient été ainsi distribués en douze ans.
Un « treizième mois comme dans les entreprises »
« Les patrons successifs du groupe (Josselin de Rohan, Henri de Raincourt, Gérard Longuet puis Jean-Claude Gaudin) », explique Médiapart, avaient à cœur de personnaliser ce cadeau en y joignant un petit mot, ou un stylo.
Joint par le site, Josselin de Rohan, président du groupe UMP de 2002 à 2008, s’est défendu en estimant qu’il s’agissait d’un « treizième mois comme dans les entreprises ». Il a précisé à Mediapart qu’il s’agissait de rendre à la fin de l’année aux sénateurs la cotisation qu’ils versaient à leur groupe (720 euros par mois), ce qui permettait « une avance de trésorerie ».
Une pratique terminée
L’argent était celui du groupe UMP, qui provient pour l’essentiel de subventions publiques et sert en principe à organiser les travaux parlementaires, à recruter des collaborateurs ou à des fins de communication.
Elu en octobre 2014 à la tête du groupe UMP, le filloniste Bruno Retailleau a décidé de mettre fin à cette pratique. Parallèlement, il a divisé par sept les cotisations des sénateurs, les ramenant « à 100 euros par mois », selon Mediapart.
Un sénateur, rappelle le site d’investigation, « touche 5 400 euros net par mois, auxquels s’ajoutent une indemnité de 6 000 euros net pour ses frais de mandat et une enveloppe de 7 500 euros brut pour rémunérer son équipe d’assistants ».
Image à la Une : http://farahlafee.centerblog.net/rub-noel-.html