Notre-Dame-des-Landes ne sera pas évacuée… La patate chaude est pour le prochain gouvernement

Encore un peu de répit pour les occupants de la ZAD. Quelques mois, selon celui auquel nous remettrons les clefs de l’Elysée  et de sa conscience des problèmes écologiques. Vous imaginez Fillon traitant le problème ? Il y aurait du sourcil à se faire… 🙂

 

Contrairement à ce qu’avait annoncé à de nombreuses reprises Manuel Valls, alors premier ministre, la « zone à défendre » (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) ne sera pas évacuée à l’automne. Ni même probablement durant l’hiver. Et sans doute pas avant la fin du quinquennat. Vendredi 9 décembre, les services de Matignon ont confirmé le report de toute intervention des forces de l’ordre dans le bocage nantais.’

Les centaines d’occupants de la ZAD, militants écologistes et anticapitalistes, agriculteurs, qui luttent contre le projet de transfert de l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique vers le bourg de Notre-Dame-des-Landes, à une vingtaine de kilomètres au nord de Nantes, devraient passer les fêtes de fin d’année tranquilles.

Nommé premier ministre en remplacement de M. Valls, désormais candidat à la primaire de la gauche, Bernard Cazeneuve n’entend pas mettre à exécution la menace de son prédécesseur, reprenant ce qu’il expliquait déjà, alors ministre de l’intérieur : évacuer les zadistes pour démarrer le chantier n’est pas une priorité.

Le report provoque une grande colère chez les partisans du transfert de l’actuel aéroport. Ils espéraient que le gouvernement traduirait sur le terrain le résultat de la consultation locale du 26 juin, proposée par le chef de l’Etat, qui avait donné 55,17 % des voix en faveur de ce projet,(1) ancien de plus de cinquante ans.

http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/12/10/le-gouvernement-renonce-a-evacuer-la-zad-de-notre-dame-des-landes_5046691_3244.html#VGX8iavvAlkYxUjR.99

(1) (Je rappelle à ce sujet que cette consultation a fait l’objet de vives protestations de la part des zadistes, certaines communes de Loire Atlantique consultées n’étant absolument pas concernées par la question, ainsi que les moyens comparés d’information du public, les partisans du oui bénéficiant d’un financement de leur campagne par le BTP.)