Grèce : Jamais assez ! L’Allemagne exige de nouvelles réformes du marché du travail
Lisez bien cet article, il est majeur alors que les européistes fanatiques briguent le pouvoir en France.
+43% de mortalité infantile 30 000 sans-abri à Athènes, retraites réduites de 25 %, budget de la santé amputé du tiers, chômage multiplié par 3, services publics sinistrés. Alors que les prix sont ceux de Paris ou de Londres, les salaires sont ceux de Bulgarie. Le salaire minimum est à 480 €, 40 % des Athéniens ont passé le dernier hiver sans chauffage.
…/… + de 1000 écoles primaires et secondaires ont été fermées. (1)
Pour vous donner une idée concrète des réformes imposées par la Troïka, je vous propose un focus sur les retraités.
Vous réaliserez ce avec quoi la majorité de ceux qui se présentent à l’investiture présidentielle sont tacitement d’accord.
Wolfgang Schäuble a déclaré que la Grèce aurait à procéder à des réformes impopulaires si elle voulait rester dans la zone euro. Il a également exclu un allègement de la dette grecque et précisé : «Si la Grèce veut rester dans l’euro, il n’y a pas d’échappatoire – et ce, indépendamment du niveau d’endettement.»
Pour Wolfgang Schaüble, si Athènes voulait obtenir de nouveaux emprunts auprès des institutions financières européennes, alors le pays aurait à «libéraliser» le marché du travail, en permettant notamment aux entreprises de licencier plus facilement les salariés*.
(Taux de chômage en Grèce selon les chiffres officiels et nous savons qu’ils ne sont pas le reflet de la réalité des personnes sans emploi, quasiment 1 personne sur 4 et 1 jeune /2).
L’étau de fer qui tient ce pays à la gorge, l’asservit et le pille est inhumain.
Vous souvenez-vous qu’il fut dit que la Grèce était un laboratoire expérimental pour l’Europe ?
S’il vous plait, ne l’oubliez jamais. Avec des Fillon et consorts nous ne sommes pas à l’abri
Grèce : La mort sociale des retraités
Des coups mortels portés au système des retraites
Dimitris Stratoulis, Unité Populaire, ancien vice-ministre des affaires sociales |4| |5|
Résumé par Stathis Kouvélakis
- Suppression graduelle jusqu’en 2019 de l’aide accordée aux 370 000 pensionnés recevant les retraites les plus faibles (EKAS), qui verront leur retraite diminuer en moyenne de 193 euros.
- La division des retraites en « retraite nationale » (sorte de filet minimal de 384€) et « retraite principale » ne conduit pas seulement à une baisse mais à un système « proportionnel » appliqué à la retraite principale qui signifie la fin de la retraite par répartition et l’engagement vers un système par capitalisation.
- Le durcissement des conditions d’attribution de la retraite nationale, la seule qui est garantie par l’Etat, touchera certaines catégories comme les handicapés avec un taux de handicap inférieur à 80%, qui n’atteindront même plus ce minimum.
- Diminution de 20 à 30% des retraites principales pour tous ceux qui partent à la retraite après le vote de la nouvelle loi du fait de la diminution du taux de remplacement ramené à 40,7% (la proposition initiale du gouvernement était de 45%, le taux précédent était de 60%).
- Les retraites principales déjà versées seront « recalculées » sur la base des nouveaux taux de remplacement et donc drastiquement diminuées. La perte sera compensée pour les celles et ceux qui sont déjà retraités jusqu’en 2018, par la règle de la « différence personnelle », mais celle-ci prendra graduellement fin à partir de 2018.
- Une grande part des retraites subit déjà des coupes du fait de la mise en place d’un plafond maximal de 1820 euros net, de la suppression graduelle de l’EKAS (cf 1) et de l’augmentation de la contribution santé, de la diminution de la retraite nationale pour ceux partis à la retraite à partir du 1er juillet 2016 et de la pénalisation supplémentaire à hauteur de 10% pour ceux qui partent à une retraite anticipée.
- Coupes de 15 à 20% aux retraites complémentaires, appelées à se poursuivre, du fait de l’application de la règle du « déficit zéro » aux régimes complémentaires.
- Instauration d’un nouveau mécanisme de diminution des retraites applicable à partir de 2017 pour tenir l’engagement de non dépassement de plus de 2,5% de l’enveloppe globale consacrée aux retraites par rapport à son niveau de 2009 et ce jusqu’en 2060, date à laquelle le nombre de retraités aura augmenté de 70% par rapport à 2009.
- Les retraités qui ont un emploi verront leur retraite diminuer de 60%.
- Hausse brutale cotisations retraites des professions libérales, des indépendants et des auto-entrepreneurs, catégories très développées en Grèce où seulement 66% de la population active est constituée de salariés et dont la plupart ont des revenus moyens et faible. Avec la hausse de la fiscalité, ce sont deux tiers du revenu de ces catégories qui aboutit aux caisses de l’État.
Extrait de cet l’article : http://www.cadtm.org/Grece-La-mort-sociale-des