Billet : Les chefs des kleptos ont peur de balancer au bout d’une corde
Bien que nous n’ayons pas la mêmes vues sur certaines questions de société, je suis avec attention les billets de B.Berthez. Ce regard d’économiste sur le monde est un angle particulier et intéressant. Tandis que nous observons la scène et cherchons à en dévoiler les coulisses, lui observe la machinerie et les accessoires du grand guignol que nous jouent ceux qu’il appelle les kleptos : Voleurs et accapareurs du flux de richesse qui irrigue nos sociétés dites développées. Et nous sommes bien d’accord, je le sens aussi. Ces gens commencent à avoir la trouille… apparemment .
Mais je suis moins optimiste que BB. Même si nous ne lâchons rien et que des changements s’opèrent, nous ne réussirons pas à les virer si facilement pour autant. A ce niveau-là de pouvoir on a des plans B, C, D.
Regardez où conduisent les révolutions : Le peuple est manipulé, utilisé. Habilement agité et encouragé, il combat et le sang coule. Mais il finit par se les faire voler quasiment à chaque fois. Et ça continue. Ces révolutions n’ont été que des accrocs, des sous-paragraphes dans le plan d’accaparement de l’élite. Inexorablement, des années plus tard, les maîtres sont là, sous d’autres noms, d’autres titres avec d’autres modèles, mais plus riches et plus puissants : ils ont réinstallé leurs marionnettes. C’est un plan sur un très long terme qu’ils peaufinent de générations en générations, ils ont tout leur temps et nous avons la tête dure et l’oubli facile.
Alors ne nous réjouissons pas trop vite, rien n’est fait, nous assistons seulement à un début de prise de conscience, à un frémissent de réveil de la majorité silencieuse. Les forces de renouveau, existent bien, mais elles sont encore souterraines. Les kelptos sont puissants, ils ont quasiment tous les pouvoirs. Par le biais du commerce et de la finance, les États leurs appartiennent et au travers d’eux, tout ce qui touche à nos vies. Vous le savez c’est démontré quotidiennement ici.
Face à eux nous avons le nombre, nos colères et nos idéaux. Si nous voulons vraiment que cela change enfin, la vigilance et l’intelligence sont de mise, ils ne s’agira pas de s’endormir sur ses lauriers parce que l’on nous aura cédé des miettes comme le suggère ci-dessous le FMI.
Il va nous falloir du courage car il est moins fatigant de suivre des ornières fussent-elles boueuses que de tracer et construire une nouvelle route. Je dis bien : une nouvelle, pas du rabibochage de vieux chemins sur lesquels on a déjà sué sang et eau comme nous l’offrent certains.. Du courage, donc, de la réflexion, de la constance, de l’imagination de la solidarité et beaucoup beaucoup de détermination. Il faut absolument sortir de ces vision colonialistes et colonisatrices des hommes et de la Terre. Nous pouvons le faire.
Galadriel