Référendum en Italie : Les sondages donnent le « non » vainqueur. L’UE et les marchés ont les jetons !

Italie : Grosse angoisse pour l’UE et les marchés. »Un référendum aussi dangereux que le Brexit, » titre Le Point . Brrr .. Terrorisant ! Les sondages en Italie donnent tous le « non » à la réforme proposée par Matteo Renzi vainqueur dimanche. Ce dernier ayant mis son mandat dans la balance, ce n’est plus tant la question de la réforme constitutionnelle qui est en jeu mais bien la confiance ou non au pouvoir en place. Si le non l’emportait, s’ouvrirait alors une période d’instabilité politique qui pourrait bien profiter au mouvement anti-européen (populiste bien sûr) 5 étoiles de Bepe Grillo – actuellement à égalité avec le parti en place dans les sondages – avec, au bout, un Italexit qui ferait exploser l’UE. L’Italie est un poids lourd de l’Europe, elle en est la troisième plus importante économie.

Bien entendu, de ce que j’ai pu constater dans les médias, c’est l’apocalypse qui est promise à l’Italie si un tel scénario arrivait. Sauf que pour le quidam italien moyen tant soit peu informé, le fameux effondrement que l’on promettait à la Grande Bretagne n’a pas eu lieu, et que cette menace est éventée. Certes l’économie Italienne n’est pas l’économie Britannique. Mais qui convaincra ces italiens exaspérés par le poids de l’austérité européenne ? Sûrement pas des politiques qui, pris au piège des boniments qu’ils servent en continu au bon peuple, ne sont plus audibles. La gamelle se vide, il n’y a plus de boulot, (11,5% – entre 25 à 40% chez les jeunes) la machine est grippée. Ça, c’est du concret et le discours sur une croissance promise n’est pour les concernés que contes pour gogos. Ajoutez à cela un système bancaire au bord de la rupture et une Italie en première place pour la question des migrants et vous comprendrez tout. Les moutons sont comme ça, beaucoup votent avec leur estomac.

C’est tellement évident qu’on se demande presque si ça n’est pas fait exprès et pourquoi l’UE n’a pas modifié son cap. Sans doute parce que ce cap convient à Angela Tatcher qui, d’après certains mauvais esprits, verrait d’un assez bon oeil se voir débarrassée de ces européens du Sud beaucoup trop indisciplinés à son goût.

Deux analyses : Celle de l’Express business :

Italie, 4 décembre… Serait-ce le prochain domino ?

Et celle de La Tribune qui tente de répondre à la même question de façon si tortueuse que vous risquez d’attraper la migraine. Je vous la résume : ptet ben qu’oui, mais ptet ben qu’non. Mais c’est dit avec beaucoup de sérieux et de savoir.

http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/italie-un-non-le-4-decembre-conduira-t-il-a-une-sortie-de-la-zone-euro-619647.html

Si ça vous intéresse : (article de janvier 2016)

Italie : sa situation économique peut-elle faire vaciller la zone euro

Image à la Une : http://mogaznews.com/

8 Responses to "Référendum en Italie : Les sondages donnent le « non » vainqueur. L’UE et les marchés ont les jetons !"

thierry richard dit :

27 novembre 2016 à 17 h 55 min

article pathétique; de l’emporte pièce et de l’approximation grossières en guise d’analyse politique; à ce compte, tout le monde peut prétendre être journaliste
1. galadriel dit :
  
  27 novembre 2016 à 18 h 12 min
  
  Qui prétend ici être journaliste ? Si vous avez des éléments contradictoires, vous pouvez les développer. les commentaires sont fait pour ça.
2. thierry richard dit :
  
  27 novembre 2016 à 18 h 46 min
  
  prétendre qu’ Angela Merkel ferait exprès de pousser les états du Sud à sortir de la zone euro parce que ce serait l’intérêt de l’Allemagne est juste stupide; c’est Merkel elle-même qui, à chaque fois, a poussé sa coalition à voter le soutien aux économies défaillantes…et à aligner les milliards qui vont avec.
  
  Si l’Allemagne avait voulu se « débarrasser » de ses états du Sud, il y avait bien mieux à faire, et à pas cher, et depuis longtemps.
  Curieuse aussi cette habitude d’invoquer « certains mauvais esprits », qui n’ont jamais de nom, juste pour tutoyer par facilité le propos démagogue sans se mouiller
3. galadriel dit :
  
  27 novembre 2016 à 20 h 20 min
  
  Pardonnez moi mais il n’est pas écrit qu’Angela Merkel ferait exprès de pousser les Etats du Sud, mais qu’elle ne verrait pas d’un mauvais oeil…
  Encore que :
  Pensez-vous que cette politique d’austérité sans concession imposée par l’Allemagne (et je vous renvoie au refus d’allègement pour la Grèce proposé par le FMI) n’a pas une influence directe sur les votes des populations ? Il est bien évident que si et que si des dirigeants politiques élus sont anti-européens dans des pays qui souffrent particulièrement de cette austérité, la politique allemande y est bien pour quelque chose.
  Alors dire qu’ils ne le font pas exprès est considérer qu’ils sont inconscients des effets politiques de leurs décisions et c’est grave.
  
  Déjà, l’idée de quitter l’euro pour ne pas trainer à leur suite les pays en difficulté a été fortement discutée en 2013 au moment de l’affaire grecque. Je ne l’ai pas archivé mais cela été publié par die Welt à l’époque. Mme Merkel a une très haute idée des intérets de l’état qu’elle dirige et on ne saurait le lui reprocher. Mais prétendre qu’elle se soucie de l’Europe au point de sacrifier quoi que ce soit de ces intérêts est une illusion. C’est une femme pragmatique, l’Europe ne l’intéresse que parce que l’Allemagne y prospère. Prospèrerait-elle moins avec des pays du Sud qui auraient repris leur autonomie ? Ce serait à étudier, pour le moment je n’ai pas trouvé d’articles spécifiques neutres sur ce point.
thierry richard dit :

27 novembre 2016 à 21 h 27 min

ce qu’il est reprochable à l’Allemagne comme à la France d’ailleurs, c’est d’avoir laissé un état comme la Grèce entrer dans l’Euro sans exiger une modernisation de son organisation avec un agenda précis.
Les dirigeants grecques n’ont vu dans l’entrée de l’EU puis dans la zone euro qu’un moyen, au delà de toute décence, de rançonner l’Europe; ce que ces dirigeants ont fait dès le début en faisant « chantage au départ » pour des subsides totalement illicites.
L’Europe, dont la France et l’Allemagne, qui étaient deux à être grands à l’époque, ont été d’une légèreté coupable vis à vis de la Grèce, et surtout vis à vis de ses dirigeants culturellement corrompus.
La manne très généreuse de l’Europe qui aurait dû servir au développement et à la modernisation de ce pays, a en fait été captée par l’élite grecque corrompue. Souvenez-vous de la mère Papandréou passant 300 millions d’euros en Suisse en pleine crise grecque.
malheureusement c’est la population Grecque qui subit le choc de cette austérité, c’est triste mais il est trop facile de faire de Me Merkel le bouc émissaire de cet immense gâchis.
L’échec de la Grèce, c’est l’échec de l’Europe à engendrer et à faire vivre une proposition politique originale indépendante des états unis.
Si l’Allemagne a trouvé les moyens de prospérer malgré tout, elle n’en est pas pour autant la coupable de service, d’autant que pendant ce temps cette Allemagne a fait des efforts considérables pour dépasser les défis de sa réunification.
1. galadriel dit :
  
  27 novembre 2016 à 21 h 53 min
  
  Qui a trafiqué le bilan de la Grèce pour lui permettre de forcer son entrée dans l’UE ?? Goldman Sachs si mes souvenirs sont bons.
  
  Je ne nie pas que l’Allemagne puisse être admirée pour le remarquable rétablissement qu’elle a opéré depuis sa réunification. Et si je cible particulièrement Mme Merckel, c’est parce que, avec la complicité et l’accord tacite des autres membres c’est elle qui imprime sa marque intransigeante à la politique européenne. Je ne suis ni député européen ni journaliste et ne peut donc enquêter moi-même. Par contre, je lis pas mal d’articles et c’est tout de même bien ce qui est dit dans beaucoup d’analyses économiques, ce qui nous ramène au raisonnement précédent.
  
  Elle n’est probablement pas la seule défenseur de la politique d’austérité parmi les 27. Mais c’est indiscutablement la plus forte et la plus visible. Cette voie s’avère manifestement une voie dangereuse pour la cohésion de l’UE. Je m’étonne qu’une femme politique de ce niveau ne le voie pas. Il me semble donc possible d’imaginer qu’elle l’analyse parfaitement et que ça peut ne pas la contrarier tant que ça.. J’ai vu passer plusieurs réflexions qui défendaient ce point de vue. Désolée, je n’ai pas les sources. (Je regrette de devoir éliminer au fur et à mesure les liens que j’explore. Je lis à peu près un millier d’articles par mois, et cela me pose un problème de stockage… :))
  Merci pour cet échange.
Vincent dit :

28 novembre 2016 à 10 h 54 min

Oui l’économie italienne n’est pas l’économie britannique. C’est la troisième de la zone euro, donc bien plis importante. L’arrivée d’un Salvini ou Grillo au pouvoir pourrait donc bien signifier la fin de l’europe.
thierry richard dit :

28 novembre 2016 à 12 h 28 min

sauf que, a contrario du référendum du Brexit et à l’élection de Trump, les sondages donnent le « non » vainqueur, ce qui signifie qu’il n’y a pas de vote, ni de colère cachée pour renverser la table, mais qu’il peut y avoir un reflux de dernier moment sous l’effroi d’un « on est peut-être en train de faire une grosse connerie, non? » surtout que l’Italie a commencé depuis quelque temps à aller mieux.
le « non » est à mon sens loin de l’avoir emporté, surtout qu’il y a longtemps que l’Italie n’avait pas eu un grand président du conseil.
pour autant, c’est un peu agaçant de voir certains hommes politiques mettre leur poste en balance pour faire pencher la balance; il y a un côté « vote au chantage » assez déplaisant.

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